Enfin la consécration pour Guardiola à Manchester City ?

Sports | Il a certes remporté deux Ligue des Champions avec le Barça, mais depuis c’est le calme plat pour Pep Guardiola, que ce soit au Bayern Munich ou à Manchester City. Une critique récurrente pour l’Espagnol qui est en Angleterre depuis 7 ans à qui il manque la cerise sur le gâteau. Mais la victoire convaincante contre le Real Madrid en demi-finale de la C1 laisse à penser que ce sera différent cette année.

De Pickx

Partager cet article

Sept ans se sont écoulés depuis son arrivée à Manchester, mais ce n'est que cette année que toutes les pièces du puzzle semblent s'emboîter pour Pep Guardiola. Pourtant, le bilan n'est pas mauvais jusqu'à présent. Au contraire. Sous son règne, Manchester City a déjà remporté quatre fois le titre de Premier League (et bientôt le cinquième), gagné cinq coupes (1 FA Cup, 4 League Cup) et atteint les demi-finales ou la finale de la Ligue des champions lors de chacune des trois dernières saisons. Manchester City est ainsi devenu l'un des meilleurs clubs du football mondial.

Et pourtant, cette phrase revenait sans cesse : "Oui mais... il ne gagnera pas la Ligue des champions, il n'a réussi qu'avec Messi et le Barça". Pendant les quatre premières saisons de Guardiola, City n'a jamais dépassé les quarts de finale de la Ligue des champions. Le ton était donné. En 2021, une occasion unique s'est enfin présentée en finale contre Chelsea, mais les Blues, agressifs, ont su surprendre. L'année dernière, City s'est heurté à un Real Madrid d'une efficacité redoutable en demi-finale.

Mais 2023 semble être l'année de Pep Guardiola. Le titre national pourrait être acquis dès le week-end prochain, puis la finale de la FA Cup contre Manchester United (3 juin) et enfin le samedi 10 juin : la finale de la Ligue des Champions contre l'Inter Milan. Ceux qui ont vu la demi-finale entre l'Inter et l'AC Milan n'en doutent pas une seconde : Man City est beaucoup trop grand pour les Nerazzuri. Le triplé tant convoité se profile à l'horizon.

La pièce manquante : Haaland

Qu'est-ce qui fait la différence pour les Citizens ? Il y a plusieurs raisons qui expliquent pourquoi le puzzle s'emboîte désormais.

La première : le phénomène Erling Haaland. Pendant des années, Guardiola a répété son adage selon lequel le système est plus important que les individus. C'est par pur entêtement qu'il a refusé de jouer avec un véritable attaquant de pointe. Sergio Aguero et Gabriel Jesus se rapprochaient le plus de ce profil, mais ils étaient plus agiles et rapides que de véritables tireurs d'élite. La saison dernière, Kevin De Bruyne a même été utilisé comme faux neuf à plusieurs reprises.

L'été dernier, les choses ont changé avec l'arrivée du prodige norvégien. Son arrivée permet à l'ensemble de l'équipe de jouer plus librement et KDB bénéficie certainement de ce paratonnerre qui s'avère également être un finisseur hors pair.

Le chaos orchestré

Et nous en arrivons au deuxième point. Plus que jamais à City, le danger vient de partout. Les constants changements de position et les infiltrations depuis le milieu de terrain sèment à chaque fois la panique et la confusion chez l'adversaire. La meilleure preuve en est le match contre le Real Madrid mercredi dernier. Le fait qu'une équipe aussi expérimentée soit restée impuissante à demander des conseils à l'entraîneur tout au long du match était révélateur. La façon dont les joueurs sont constamment mélangés donne l'impression d'un chaos, mais il y a en fait un système très bien rôdé derrière tout cela. Guardiola est connu pour son entraînement tactique, qui consiste à diviser le terrain d'entraînement en compartiments et à enseigner à chaque joueur - souvent ad nauseam - où courir à quel moment. Le chaos porté au rang d’art parfaitement orchestré.

C'est grâce au génie tactique de Pep Guardiola, considéré comme l'entraîneur le plus innovant de ce siècle. Il a instauré le football tiki-taka au FC Barcelone vers 2010 - sans doute le football le plus punitif jamais vu - et a ensuite introduit une culture footballistique différente au Bayern Munich et à Manchester City, basée sur un pressing intense, des combinaisons courtes et de nombreux changements de position.

C'est également Guardiola qui a introduit le concept des "ailes inversées" dans le football contemporain. Il a accru l'importance du gardien de but. Ou qui considère les défenseurs comme des premiers milieux de terrain plutôt que comme des stoppeurs. Cette saison, il est allé plus loin que jamais à cet égard : aujourd'hui, il fait jouer City en 3-2-4-1, avec un seul vrai défenseur à l'arrière. Rubén Dias. Le seul qui reste collé en défense car Kyle Walker et Manuel Akanji montent régulièrement un cran plus haut tandis que John Stones s’est transformé en milieu de terrain. Et Guardiola n’a pas hésité à l’appliquer dans une demi-finale de Ligue des Champions contre le Real Madrid, pourtant tenant du titre.

Les leçons du passé

Troisième point, Guardiola a tiré les leçons des saisons passées. Tout d'abord, il a fait en sorte que son équipe démarre un peu plus lentement et atteigne son pic de forme vers la fin de la saison. Le meilleur exemple en est la mise au repos régulière de De Bruyne en cours de la saison afin de ne pas l'épuiser au moment du sprint final. Résultat, City joue maintenant à son rythme de croisière, sans aucun problème.

D'autre part, Guardiola a également appris de ses propres erreurs, à savoir qu'il avait tendance à "trop réfléchir" dans les moments cruciaux. Une image dont il est conscient, comme il l'a prouvé la veille du match retour contre le Real en déclarant qu'il ne réfléchirait pas trop cette fois-ci et que la composition de l'équipe ne réserverait que peu de surprises. L'Espagnol de 52 ans a tenu parole et le résultat a été à la hauteur : 4-0. S'il ne fait pas non plus de folies lors de la finale contre l'Inter Milan, rien ne s'opposera plus à ce qu’on érige une statue en son honneur. Une statue en or car alors personne ne pourra plus en douter : Guardiola est le meilleur entraîneur du monde.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top