'Godzilla', tout ce qu’il faut savoir sur un des plus célèbres films de monstre

Cinéma | Il y a 25 ans le réalisateur Roland Emmerich sortait son remake du célèbre monstre japonais, Godzilla, avec Matthew Broderick et Jean Reno dans les rôles principaux. Pickx vous en dit plus sur ce film devenu culte. 

De Pickx

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Un nouveau design

Dans les films japonais dont est tiré Godzilla, ce dernier ressemble généralement à une créature robuste et lente qui marche le plus souvent debout sur ses deux jambes, dotée d’une énorme queue qui détruit tout sur son passage. Dans la version de Roland Emmerich, Gozilla, dont c’est la 23e apparition au cinéma, et la première adaptation hollywoodienne, la créature se rapproche davantage d'un iguane géant que du célèbre monstre nucléaire japonais. C’est le concepteur franco-grec Patrick Tatopoulous qui a été engagé par Emmerich pour concevoir la bête. L'une des principales instructions qu'il a reçues était de faire en sorte que le corps de la créature lui permette de courir très vite. Le héros du film, Nick Tatopoulos, campé par Matthew Broderick, a d’ailleurs été nommé d’après le designer. Bien que le design soit radicalement différent de toutes les incarnations précédentes de Godzilla, la société de production japonaise Toho (détentrice des droits de Godzilla) finit par approuver ce nouveau design, déclarant qu'il conservait l'esprit de Godzilla.

Un marketing grossier


Les années 90 ont connu des campagnes promotionnelles qui seraient mal vues aujourd'hui, et Godzilla ne fait pas exception à la règle. Sur les affiches du film, on pouvait lire "Size Does Matter" ("La taille compte"). Cette mention mettait en évidence les proportions gigantesques du monstrueux lézard, mais le scénariste et producteur Dean Devlin a précisé qu'elle servait également à distinguer le film de 'Jurassic Park'. Cette campagne marketing particulièrement grossière fut moquée à de nombreuses reprises par l’industrie: la bande-annonce de 'Small Soldiers' montrait ainsi un groupe de figurines en train de taper sur un lézard géant, ce que martèle un personnage en disant : "La taille ne compte pas". 

Une histoire de vengeance


Le duo de critiques de cinéma Roger Ebert et Gene Siskel, très influents aux USA, connu pour leur système de cotation "pouce levé/pouce baissé", ont été moqués par Roland Emmerich dans 'Gozilla'. Pour rappel, ses deux précédents films, 'Stargate' et 'Independance Day', bien que devenus culte aujourd’hui, avaient été très mal reçu par les critiques de l’époque, notamment Ebert et Siskel. Dans une tentative de vengeance mesquine, Emmerich a parodié les critiques en leur donnant les rôles des deux personnages les moins sympathiques du film: on y retrouve le maire Ebert et son assistant Gene, qui font campagne pour le poste de maire avec la devise "Pouce levé pour New York" au milieu de l’attaque de monstre. À la fin, Gene est déçu par son patron et finit par donner un "pouce vers le bas". Ebert et Siskel n'ont pas manqué de critiquer le film et l'ont même considéré comme l'un des pires de l'année 1998. Pourtant, Ebert a été surpris de constater que le film n'était pas assez méchant à son égard et à celui de son partenaire. "Ils nous ont laissé partir bien facilement ; je m'attendais à être écrasé comme un vulgaire insecte par Godzilla", a écrit Ebert dans sa critique pour le Chicago Sun-Times.

Peu de temps d’écran


Ce qui est ironique, c'est qu'en dépit du titre du film, de la grande publicité et de l'engouement général autour du film, Godzilla apparaît pour la première fois à Hollywood pour un temps d’écran relativement court: seulement 11 minutes. De nombreux artistes ayant participé à l'élaboration des films originaux de la Toho ont été déçus par le manque de temps et d'intensité de Godzilla. L'une des critiques les plus importantes a été formulée par Kenpachirô Satsumam, qui a joué Godzilla pendant dix ans, de 1985 à 1995. Il aurait quitté la projection du film en déclarant : "Ce n'est pas Godzilla. Il n'en a pas l’esprit".

Spielberg désapprouve


Steven Spielberg a tenté de dissuader Emmerich de faire le film, estimant qu'il s'agissait d'une idée idiote pour Hollywood d'essayer de faire une adaptation de Godzilla. Plus tard, Spielberg a déclaré à Entertainment Weekly qu'il n'avait pas pris la peine de voir le film: "Le seul Godzilla que j'ai vu était celui avec Raymond Burr. J'ai délibérément évité de voir le Godzilla [de TriStar] parce que je ne voulais pas qu'il y ait quelque chose entre moi et le souvenir du film Godzilla que j’adore". Roland Emmerich a admis qu'il n'aimait pas le Godzilla original et qu'il n'avait accepté le projet qu'après avoir reçu la promesse de pouvoir faire ce qu'il voulait de la franchise. Depuis, il a même déclaré avoir regretté d’accepter le poste...

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