De l'anonymat à Everton à la victoire en Coupe du monde avec l'Italie : "C'était un drôle de gars"

Marco Materazzi se révèle à Pérouse, en Série B, où il est le coéquipier des Belges Bruno Versavel et Marc Emmers. Le premier s'est souvenu du défenseur tant redouté pour Het Nieuwsblad. "Je peux comprendre pourquoi Zidane s'est un jour fâché avec lui. À Pérouse, il était encore très jeune, mais était déjà complètement fou. Avant chaque match, il se frappait le front avec ses chaussures, jusqu'à ce qu'il y ait l'empreinte de ses crampons".

Solitaire à Everton

À 25 ans, Materazzi obtient un transfert surprenant à Everton, qui a déboursé environ 3 millions d'euros pour s’attacher ses services. Pourtant titulaire indiscutable, il ne passera qu'une saison sous les couleurs des Toffees, ponctuée par deux buts, neuf cartons jaunes et trois expulsions en 33 matchs. Pour le natif de Lecce, l'adaptation à Everton est difficile et il ne se sent pas vraiment à l'aise en dehors du terrain.

"C'était un drôle de gars”, explique le journaliste Alan Myers, qui suivait Everton à cette période, à The Athletic. “Sympa, mais un peu solitaire. Il parlait un peu anglais, mais il était plutôt calme et n'aimait pas vraiment discuter". Dans sa biographie ‘The Life Of A Warrior’, Materazzi raconte brièvement sa période chez les Toffees : "Le fait que je sois italien n'a pas aidé. Je ne veux pas dire qu'il y avait du racisme, mais j'étais toujours un peu en dehors du groupe". Dans son ouvrage, Materazzi consacre à peine une demi-page à Everton. Un “paragraphe” de sa carrière qu'il a manifestement voulu oublier.

Le succès avec l'Inter

Après une saison, il retourne à Pérouse, qui le fait revenir contre 4 millions d'euros. Deux ans plus tard, l'Inter l’engage contre 10 millions d'euros et il restera pas moins de dix ans au sein de l’un des trois plus grands clubs italiens. Ce sera sa meilleure période en tant que footballeur, au cours de laquelle il remporte cinq titres de champion, quatre coupes, quatre supercoupes d'Italie, une Ligue des champions et une fois la Coupe du monde des clubs.

Celui qui reste également célèbre pour son altercation avec Zidane lors de la Coupe du monde 2006, remportée par l’Italie, entretenait un lien particulier avec José Mourinho. Les images le montrant pleurant et tombant dans les bras du Portugais après la victoire en Ligue des champions sont restées dans les mémoires, notamment parce qu’elles contrastaient avec sa réputation de “dur”.

On a wet February night 21 years ago today:

A Zidane-esque @donhutch4 had a hand in 4 goals as Everton beat Middlesbrough 5-0.

Marco Materazzi (yes, that one) who picked up more red cards than goals in his PL career scored a lovely free-kick in the rout. pic.twitter.com/CXwADPK43U

— When Football Was Better (@FootballInT80s) February 17, 2021

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