Comment Alexis Sanchez s’est bonifié avec le temps

C’est plus qu’une renaissance, c’est une résurrection qu’est occupé à faire Alexis Sanchez. Après cinq années aussi longues que tristes du côté de Manchester United et l’Inter Milan, le Chilien de 34 ans a trouvé à Marseille l’environnement parfait pour se relancer et montrer qu’il était loin d’être fini. Un coup de génie de Pablo Longoria qu’on a d’abord moqué avant de saluer et qui pourrait bien emmener l’OM en Ligue des champions.

Déjà auteur de 16 réalisations toutes compétitions confondues avec les Phocéens, Sanchez fait aussi bien que lors de ces deux dernières saisons à Milan. Des buts qui font un bien fou au joueur mais aussi à son club. Malgré son âge avancé, Alexis Sanchez continue à se montrer utile.

Rôle ingrat ?

Pourtant, qui aurait parié un euro que le mariage entre Marseille et le Chilien fonctionnerait ? D’autant plus avec un Tudor qui l’aligne en pointe de l’attaque, un poste que le natif de Tocopilla n’affectionne pas, préférant jouer sur les flancs d’où il peut rentrer dans le jeu et toucher plus de ballons. Mais peu importe, Alexis Sanchez s’est plié aux consignes du coach et travaille pour l’équipe.

Premier joueur à opérer le pressing, il étonne par sa débauche d’énergie aussi intense qu’intéressante et qui lui permet ensuite de finir les actions une fois le cuir récupéré haut sur la pelouse. Son doublé contre Reims l’a d’ailleurs fait grimper sur le podium des meilleurs buteurs de 33 ans et plus, derrière Robert Lewandowski et Lionel Messi.

Bourreau de travail

A Marseille, le Chilien a retrouvé le plaisir de jouer et de faire des efforts. "J'aime tout simplement ce que je fais. Chaque jour, quand je me lève, j'ai toujours ce besoin de tout donner. Je pense toujours à la victoire. C'est une mentalité ancrée en moi", clamait-il en conférence de presse au début du mois de mars.

Sanchez a annoncé vouloir jouer jusqu’à 40 ans. Quand on voit des garçons comme Cristiano Ronaldo ou Zlatan Ibrahimovic, l’idée ne semble pas irréel. D’autant plus que le Marseillais se donne corps et âme pour son métier. "Il arrive à La Commanderie deux heures avant et s'en va deux heures après tout le monde, il faut le gérer. Il demande toujours du boulot en plus", disait de lui Igor Tudor il y a deux mois.

Son expérience fait le reste. A 34 ans, il sait comment utiliser son corps face à des gabarits plus importants que le sien, sait comment encaisser les coups et tout cela paye : une seule absence, pour suspension. Le sprint final marseillais est lancé. Reste aussi à savoir si Alexis Sanchez restera pour jouer la C1 l’an prochain sous la casaque marseillaise, lui qui est en fin de contrat en juin prochain.