Roman Doduik, la nouvelle star française des Ados à 'Namur is a joke' : "L'une de mes sources d'inspiration ? Guillermo Guiz !"

Cinéma | Le Festival 'Namur is a joke', créé par l'humoriste belge GuiHome vous détend, revient pour une deuxième édition du 23 au 26 mars au sein de la capitale de la Wallonie. Parmi les nouveaux humoristes présents sur scène, le Français Roman Doduik, star des ados sur TikTok, Youtube et Instagram, fera profiter la Belgique de son spectacle 'Adorable' qu'il a déjà exporté en partie jusqu'à Montreux.

De Pickx

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Bonjour Roman Doduik ! Tout d'abord, comment vas-tu ? 

Roman Doduik : "Je vais très bien merci. Je suis pas mal occupé en ce moment puisque je suis actuellement entre deux tournages pour Youtube avant de me rendre au Festival Namur is a Joke."

Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

R.D. : "Bien sûr ! J'ai 24 ans et je fais des vidéos sur Youtube et sur TikTok. Mais à la base, j'ai commencé le stand-up à 15 ans. C'est à 22 ans et avec le confinement, quand j'ai été privé de spectacle, que je me suis tourné vers internet et que j'ai fait des vidéos sur TikTok pour passer le temps. Et cela a tout de suite marché !"

Quel est ton type d'humour et quels sont tes sujets de prédilection ?

R.D. : "Je ne sais pas vraiment dans quelle case mettre mon humour mais je sais que j'aime avant tout parler aux gens. Raconter des choses de la vie de tous les jours. J'ai remarqué que la majorité de mes abonnés sur TikTok avait entre 12 et 17 ans donc mon objectif fut de découvrir et de faire découvrir cette nouvelle génération. 

Ce qui me fait kiffer, c'est raconter ce que j'ai vu. Ce que j'ai appris sur le monde des adolescents. C'est-à-dire ce qu'ils regardent, leur nouveau rêve de devenir influenceur, les jeux vidéo... Pour mieux les comprendre, j'ai donc rencontré un millier d'ados."

Qu'est ce qui change concrètement entre le fait de faire de la scène et les vidéos sur internet ?

R.D. : "C'est assez simple : j'ai le droit de me tromper quand je fais un tiktok. Et comment on rebondit sur scène après une mauvaise vanne ? On enchaine tout simplement !"

Écris-tu tes textes en solo ?

R.D. : "Non, je travaille en co-écriture avec mon co-auteur de 50 ans. C'est assez drôle d'ailleurs quand on sait de quoi je parle. Mais ça permet d'avoir deux visions différentes qui se complètent."

Sur ton site internet, tu mets en avant deux vidéos centrées sur ton passage au Cannes Comedy Show et, surtout, au Festival de Montreux. Peux-tu nous expliquer en quoi cette période a marqué ta vie ?

R.D. : "Ce fut une période plus qu'intéressante pour moi. Il y a 6 mois, tout ce que je faisais a commencé à devenir très sérieux. On a commencé à me donner ma chance sur des gros projets. Ce fut une période stressante lors de laquelle on se dit que tout se joue. Si j'étais drôle, il fallait que je le montre. 

Ce fut stressant mais épanouissant. C'est un peu un fantasme qui devient réalité. On veut être à la hauteur de son rêve mais on n'y arrive jamais vraiment donc on se dit que l'on fera mieux la prochaine fois."

Au lendemain de cet aboutissement, le stress est-il toujours présent au moment de monter sur scène ? L'un des moyens pour toi d'évacuer semble être la course d'après certaines de tes vidéos...

R.D. : "Effectivement, la course est un moyen de faire le vide. Mais ça fait longtemps que je ne m'y suis pas remis, merci de me le rappeler (rires) ! Non, blague à part, le stress est toujours là. Il prend juste d'autres formes. Ca n'est jamais gagné en réalité. Tous les soirs, je me dis que je remets mon titre en jeu."

Tu évoques souvent le fait que les choses vont parfois trop loin pour toi avec tout le succès que tu rencontres. Tu parles d'"une blague qui a mal tourné, que tu étais juste là pour le délire et que les compliments que tu reçois par DM (messages privés) sont faux"... Comment fais-tu pour régler petit à petit ce problème de légitimité ?

R.D. : "Un problème de légitimité, c'est un mot un peu dur mais il y a un peu de ça quand même. J'ai commencé à la base pour le délire et parce que ça me faisait rire. C'était mieux que ce que me conseillaient les conseillères d'orientation (rires). Mais ici, le travail dépasse le kiff. On se dit constamment qu'il faudra s'améliorer car c'est devenu un boulot et qu'il y a des enjeux. Il y a tout d'un coup un côté très sérieux qu'il faut gérer."

On connait aussi l'aigreur qui peut exister sur les réseaux sociaux. Comment fait-on pour se protéger face aux critiques à un si jeune âge ?

R.D. : "C'est vrai que c'est toujours bizarre de se sentir insulté. Après, je me dis que tant qu'on ne compte pas, on n'a pas ce problème de haters. Et ça prouve en quelque sorte que vous réussissez. D'un autre côté, il faut voir aussi d'où viennent les critiques. Tant que ce n'est pas littéralement Naruto, et que ça reste des Enzo BG du 94 (sic), ça va !"

En dehors de Naruto, quelles sont tes sources d'inspiration dans le métier ?

R.D. : "J'ai des sources d'inspiration mais je ne fais pas vraiment la même chose qu'elles. L'une d'entre elles vient de Belgique d'ailleurs et s'appelle Guillermo Guiz. Je trouve ça fou qu'il ait eu 1 million de vies avant de faire du stand-up. Il a été DJ, etc. C'est peut-être son huitième ou son neuvième boulot et il semble le faire en toute décontraction. De mon côté, je suis à l'opposé puisque la scène est ma toute première aventure."

Quel est ton rêve le plus fou ? Jouer à l'Olympia comme tu l'as déclaré dans l'une de tes vidéos ? 

R.D. : "Ma volonté première est de toujours faire mieux. Même après avoir fait Montreux, on tombe sur son passage et on se dit 'Merde, on peut faire mieux'. Après, j'ai envie de continuer mes vidéos et d'être toujours présent sur scène. Je ne me fixe pas de limite non plus pour le reste. Pourquoi pas jouer dans un film, une série... Sur internet, il y a moyen de faire de tout aussi, c'est une plateforme où on est assez libre finalement. Choisir entre la scène et internet ? J'ai plutôt envie de continuer les deux pour l'instant car c'est nécessaire à mon équilibre."

Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

R.D. : "Du monde à Namur ce samedi ! J'étais déjà venu au Festival de Liège il y a un an et j'avais fait un passage avec Guillaume vous détend à Bruxelles mais c'est la première fois que je joue un spectacle en entier en Belgique."

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