Arnaud Delvenne, juré dans 'La meilleure friterie' sur RTL TVI : "Les frites, ce n'est pas français. C'est belge !"

Cinéma | Mais où peut-on manger les meilleures frites de Belgique ? C'est la question à laquelle va tenter de répondre, en partie, la nouvelle émission de RTL TVI 'La meilleure friterie' à partir de ce jeudi 9 mars à 19h50. Chaud comme une baraque à frites, un jury composé d'Arnaud Delvenne, de David Antoine ainsi que de Fabienne et Patrick De Corte, représentants des friteries De Corte, devra sacrer l'établissement qui aura le mieux répondu à leurs critères à travers la Wallonie et à Bruxelles. L'ancien finaliste de 'Top Chef' Arnaud Delvenne a accepté d'en dévoiler un peu plus à Pickx.

De Pickx

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Bonjour Arnaud Delvenne ! Tout d'abord, comment vas-tu ?

Arnaud Delvenne : "J'ai la frite, la patate ! Je les fais toutes comme ça c'est fait (rires). Blague à part, on est justement en tournage et ça se passe très bien !"

Comment t'es tu retrouvé embarqué dans l'aventure de 'La meilleure friterie' ? 

A.D. : "On m'a fait la proposition et j'ai accepté directement. Ca reste dans notre ADN de Belge. Par la suite, quand j'ai su le nom des autres jurés, j'étais encore plus emballé."

Quels sont les critères pour désigner justement la meilleure des friteries ?

A.D. : "Il faut que la frite soit croustillante, bonne, qu'elle ait un bon calibre, qu'elle soit moelleuse à l'intérieur. Il faut que l'on ait envie de manger ce baton de pomme de terre. J'ai l'habitude de dire après qu'il y autant de recettes de frites que de Belges. Pour le bain de cuisson, j'opte pour 130 puis 180 degrés personnellement mais d'autres vous diront que c'est mieux 140 puis 170. La taille, le croquant, le gout restent surtout le plus important. Il ne faut pas trop de sel et pas trop de sauce car ça altère le gout. Et, encore plus important, il faut que ce soit cuit dans de la graisse de boeuf et pas de l'huile !"

As-tu de prime abord un coup de coeur pour une province en particulier ?

A.D. : "A l'heure actuelle, j'adore Liège évidemment mais il y a peut-être d'autres friteries qui vont avoir mon coeur. On a déjà rencontré des gens formidables qui sont habités par leur travail. Je suis certes Liégeois mais je reste objectif."

Une frite est-elle par définition forcément grasse ?

A.D. : "Si elle est bien faite, ce n'est pas forcément gras, non. Évidemment, ce n'est pas non plus une cuisine saine et équilibrée. Mais quand la frite est bien faite, bien traitée et bien cuite, l'absorption en graisse est moindre. Une recette respectée est bonne. Et le choix de la pomme de terre est crucial ! D'un autre côté, l'abus nuit en tout. C'est plus gras qu'une salade naturellement mais on peut se permettre d'en manger une fois toutes les 2 semaines. Après, ici, on est à plus avec David Antoine et les De Corte (rires)."

La frite est-elle réservée à la brasserie, voire à la bistronomie, ou peut-elle faire partie aussi de la gastronomie ?

A.D. : "Bien sûr qu'elle peut faire partie de la gastronomie ! Les pommes Pont-Neuf, par exemple, font vraiment partie de la gastronomie française. Les frites n'appartiennent pas qu'à la street food, à la junk food ou aux friteries. On peut très bien aller dans un resto étoilé et manger des frites. La pomme de terre, par définition, est quelque chose de très neutre. 

Le restaurant chic The Jane à Anvers fait des frites de dingue par exemple alors que le mec a deux étoiles. C'est avant tout quelque chose qui réunit tout le monde. Que ce soit lors d'un repas de famille, entre amis ou dans un trois, un deux ou un une étoile. Et j'aimerai en profiter pour remettre l'église au milieu de village, les frites ce n'est pas français, les fameuses "french fries" là, c'est belge !"

Les grands chefs sont souvent friands et très attentifs aux sauces dans un plat. Quel est pour toi la sauce qui gâche le moins le gout de la pomme de terre et de la frite en général ?

A.D. : "Il est déjà important de noter qu'en Belgique, nous avons une véritable culture de la sauce ! En France, ils se contentent souvent de la mayonnaise, de la moutarde... mais ils n'ont pas toutes les sauces que l'on a ! Personnellement, je suis un amoureux de la mayonnaise quand même. Tous les dimanches, comme beaucoup de Belges, j'avais droit à mes frites avec cette sauce. 

Dans le frigo chez mes parents, il y avait toujours 2 pots au cas où on tombait en rade. Par nostalgie, j'en prends toujours sur mon plateau. Après, j'adore la sauce Dallas aussi ! Il y a cette acidité, ces petits morceaux d'oignon et ce léger gout piquant qui accompagne ce tubercule."

On peut très bien rater une cuisson de frites et pourtant obtenir sa première étoile au Guide Michelin ! Quel est ton avis sur la réussite de ton comparse de 'Top Chef' Mallory Gabsi qui a reçu récemment le prix de jeune chef de l'année ?

A.D. : "Pour le défendre sur la fameuse cuisson dans 'Top Chef', je rappelle encore ma fameuse phrase : 'Il y a autant de recettes de frites que de Belges". Je ne sais pas laquelle est la meilleure. Il faut avant tout qu'elle te plaise à toi. Mais, pour en revenir à ses titres, j'accorde beaucoup plus de valeur à son prix de jeune chef de l'année qu'à l'étoile. J'ai l'habitude de dire que les étoiles, elles sont soit dans le ciel, soit dans les yeux du client ou soit sur la poitrine du sheriff. Personnellement, je serai content si j'en ai une mais je n'en fait pas une obsession. 

Mallory, lui, il est dingue. C'est quelqu'un que je fréquente beaucoup et je suis hyper fier de lui. C'est un gars en or qui prouve qu'il y a encore beaucoup de jeunes qui veulent bosser. Il a vraiment la gniac, il se donne les moyens de réussir. Il a prouvé que même à 26 ans on peut le faire. Il se remet tous les jours en question et j'ai beaucoup de respect pour lui. Pour rendre hommage à Bouli Lanners et le recopier un peu : 'Putain, c'est un Belge qui a une étoile en France quoi'. Dans le pays de la gastronomie !"

Vous serez bientôt tous les deux d'ailleurs aux fourneaux pour la soirée de gala “Bulles de Joie”, organisée par l'association bruxelloise Happycurien qui prône l’inclusivité et cherche à insérer les personnes en situation de handicap mental dans le monde du travail. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton rôle ?

A.D. : "Le but est magnifique. Je dit toujours qu'il n'y a pas de différence. Tu as un coeur et du sang, tu vis sur la terre et basta. C'est une question de perception et de regard. Quand on ne connait pas, on a peur. Je suis arrivé la première fois devant les Happyheureux en me brusquant et en me demandant comment ils allaient réagir. Un jeune nommé Laurent m'a aidé. Parce que je ne connaissais pas, j'avais peur. Aujourd'hui, je me réjouis de réitérer l'expérience."

Tout semble aller à merveille pour toi en ce moment. Que peut-on te souhaiter pour la suite ? D'être élu Liégeois de l'année et que ton nouveau restaurant Papa Pool, basé en France à Clamart dans les Hauts-de-Seine, fasse un carton ?

A.D. : "J'espère que je serai Liégeois de l'année, oui (rires). On travaille en ce sens. Ca, c'est le côté amusant. Continuer à être heureux. Prendre du plaisir à ce que je fais. Mais je sais que la vie est belle et je veux avant tout continuer à rester hyper humble.

En ce qui concerne Papa Pool, c'est mon côté épicurien de la vie qui a parlé. Pool, c'est un jeu de mot en référence au Panorama de Clamart où il y a un lac énorme. Le concept du restaurant, c'est qu'il y a actuellement un chalet d'hiver en place qui se transformera le 6 avril en bar de plage. C'est de la cuisine de cuisinier, de bistrot, où le menu est à 29,99 euros. Il n'y a pas de prétention. On vous accueille quand vous venez et vous aurez peut-être la chance de voir Stéphane Rotenberg qui est le deuxième investisseur et qui vient souvent. 

Vous pourrez voir pourquoi j'ai choisi Clamart qui est en dehors du grand Paris. C'est une petite bourgade qui a une âme un peu Belge. Il n'y a pas de voiture dans ce quartier. C'est pur et les gens sont géniaux. Désormais, je partage un peu plus mon temps entre la Belgique et la France. Mais je reste Belge et Liégeois avant tout !"

Découvrez la nouvelle émission 'La meilleure friterie' ce jeudi 9 mars à 19h50 sur RTL TVI ou sur Pickx.be ou l'app de Proximus Pickx. Via TV Replay, vous pouvez regarder le programme jusqu'à 36 heures plus tard quand vous le souhaitez, ou également sur le site ou l'app 7 jours après sa diffusion !

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