"Las Palmas l'a renvoyé rapidement après une saison dramatique"
Nicolas Frutos a joué en Argentine pour l’Union Santa Fe, San Lorenzo et CA Nueva Chicago. À l'été 2003, Las Palmas a payé 900 000 euros pour arracher l'attaquant argentin à son pays. Frutos avait 22 ans à l'époque. Il avait donc une occasion en or de réaliser son rêve : percer en Europe. Cependant, il est vite revenu d'un voyage pour le moins stérile.
Pas une grande histoire
Sur place, Frutos a joué 18 matchs, pour 990 minutes cumulées. L’attaquant n’a pas été flamboyant avec seulement 1 petit but pour 0 assist. Las Palmas en avait assez vu et à peine un an après son arrivée, l’Argentin a pu quitter la navire.
La queue entre les jambes, il est retourné en Argentine, où Independiente lui a donné une chance. "Il est arrivé ici en ayant encore du lait derrière les oreilles", raconte Pedro García, journaliste à La Provincia (quotidien de Las Palmas), au Het Nieuwsblad. "Il n'a pas pu s'adapter au club ni à la ville. Il était timide. Il ne semblait pas croire en lui-même. C'est pourquoi, après cette saison dramatique, en deuxième division, ils l'ont rapidement renvoyé en Argentine. J'ai parlé à Nicolas après. Il m'a dit qu'il avait beaucoup appris pendant cette saison en Espagne. Il s'est certainement renforcé mentalement là-bas."
Son retour en Argentine a été un coup de fouet, car à Independiente Frutos a enfin atteint sa pleine maturité. Il a marqué 19 fois et délivré deux passes décisives en 28 matches. Anderlecht, qui voulait d’abord Sergio Aguëro mais s’est vite rendu compte que c’était irréalisable, s’est rabattu sur Frutos, le binôme de sa cible. Les recruteurs du RSCA ont noté son nom et les Mauve et Blanc l’ont fait venir contre 2,5 millions en janvier 2006.
Fin de carrière à 28 ans
Il a joué 95 matches pour Anderlecht. Au cours de ces matches, il a marqué 52 fois et délivré 13 passes décisives. Sous les couleurs du club bruxellois, Frutos a remporté trois titres nationaux, une Coupe de Belgique et deux Supercoupes. Après quatre ans à Anderlecht, il a dû raccrocher les crampons à l'âge de 28 ans en raison de blessures devenues trop récurrentes.
Le "héron", surnom qu'il a reçu en Argentine, a tiré un trait sur sa carrière. Son tendon d'Achille n'en pouvait plus. "Un jour, il est entré dans mon bureau. Sa femme avait été malade cette nuit-là et il avait dû se lever lui-même pour sortir du lit sa fille qui pleurait. Le lendemain matin, il ne pouvait plus bouger son pied. Nico avait alors compris lui-même que cela ne marcherait plus", a révélé Herman Van Holsbeeck, son manager de l'époque, après qu’Anderlecht et Frutos se soient séparés.
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