Colt est de retour dans les bacs : « Ce que nous aimons, c’est ne pas nous mettre de limites »

Bonjour Coline et Antoine ! Dans quel état d’esprit êtes-vous ce vendredi 24 février, jour de la sortie de votre nouveau single ‘Insomnies’ ?

Coline : « Personnellement, j’avais vraiment hâte parce que nous avons bien préparé ça. Nous avons fait une belle pochette, nous sommes contents du son. Et les gens avaient visiblement hâte aussi qu’il sorte parce que nous avons déjà partagé quelques extraits sur les réseaux sociaux qui ont suscité beaucoup d’intérêt. Et ça c’est vraiment cool ! ».

Antoine : « Oui, ça nous était rarement arrivé de publier en avance sur nos réseaux sociaux un court extrait d’un nouveau titre et que, d’un coup, il fasse de nombreuses vues. Si rien qu’un teaser tourne comme ça, c’est de bonne augure ».

Que raconte cette chanson ?

Coline : « Elle parle d’insomnies au cours desquelles, au lieu de se morfondre dans son lit, on le fuit pour aller plutôt dans la ville, dans le monde underground de la fête et découvrir un peu ce qu’il s’y passe ». 

Vous chantiez auparavant en anglais mais avec ‘Ramenez-moi’, sorti en octobre dernier, et votre nouveau single ‘Insomnies’, vous êtes passés au français. Pourquoi ce changement ?

Coline : « Tout simplement parce que moi j’écris depuis toujours en français mais je n’avais jamais osé partager ces textes parce que je ne me sentais pas prête. Je trouve que ce n’est pas facile d’écrire en français, en tout cas, d’avoir les mots justes. En fait, nous avons partagé en mars dernier le titre ‘La salle aux lumières’, ça va donc faire bientôt un an. C’est cette chanson d’amour très intime qui a un peu été le déclic. Elle a été très bien accueillie et ça m’a vraiment donné confiance. Je me suis dit que le moment était venu de me lancer en français ». 

Pensez-vous que ce changement sera définitif ?

Coline : « Nous retournerons certainement parfois vers l’anglais. Pour nous, le choix d’une langue n’a rien de définitif. Et il y a aussi plein d’autres langues à explorer. Je pense que, de toute façon, ce que nous aimons, c’est ne pas nous mettre de limites ».

Antoine : « En tout cas, j’ai hâte du single en espagnol ! (rires) ».

On vous a découvert sous le nom de Coline & Toitoine. Désormais, vous vous appelez Colt. Pourquoi ce changement ?

Coline : « Avec l’évolution de notre projet et le passage au français, le nom de 'Coline & Toitoine' ne collait plus à ce que nous sommes devenus. Colt, c’est la contraction de notre ancien nom, juste un nouveau chapitre de notre histoire ».

Votre premier single, ‘Write a song’, est sorti il y a quatre ans. Mais comment est né votre duo ?

Antoine : « En fait, c’est une histoire assez banale. Nous nous sommes rencontrés sur la ligne 95. Nous montions dans le même bus pour aller à l’école et nous avons fini par nous parler. Nous étions tous les deux passionnés de musique, le lien s’est donc créé assez vite. En quittant le secondaire, nous n’étions plus dans le même bus mais nous avons fini par nous retrouver et faire de la musique ensemble. Ça s’est donc fait petit à petit ».



Avec votre premier EP ‘Soma’ (2021), vous nous avez emmenés dans un univers dystopique inspiré du roman d’Aldous Huxley ‘Le meilleur des mondes’. Avez-vous d’autres sources d’inspiration ? Si oui, lesquelles ?

Coline : « Toi, tu as lu ‘1984’ ».

Antoine : « Oui, mais il n’y a pas que les livres qui nous inspirent. Cet EP-là, c’est justement un peu une exception parce que nous avons passé le confinement ensemble et que nous avions lu tous les deux ‘Le meilleur des mondes’ qui avait résonné en nous. Mais, d’habitude, nos références sont plutôt musicales. Pour les paroles, c’est plus la vie de Coline qui sert de source d’inspiration. En fait, je pense que nous pouvons puiser des inspirations n’importe où, nous n’avons pas vraiment de sources précises ».

Coline : « Cet EP-ci, il a justement la particularité d’être très personnel et je trouve qu’il représente très bien comment nous nous sentons là, maintenant. Nous avons juste créé des chansons, nous avons gardé celles que nous préférions et nous avons remarqué, après coup, qu’il y avait une cohérence entre elles. Il y a donc quelque chose d’organique et d’authentique dans cet EP, je pense ».

Ces deux dernières années, vous avez rempli le Botanique et votre tournée des festivals vous a même emmenés jusqu’à New York. Comment avez-vous vécu cette notoriété ?

Antoine : « Bien, parce que ça s’est fait assez naturellement. Nous n’avons pas été projetés brutalement sur le devant de la scène. Les choses sont arrivées petit à petit et ça nous fait trop plaisir que notre projet évolue ».

De même, les vidéos que vous publiez sur les réseaux sociaux TikTok et Instagram cartonnent. Êtes-vous aussi à l’aise avec ce succès ?

Coline : « Je pense qu’en fait, nous restons vraiment nous-mêmes. Nous composons dans le salon d’Antoine. Évidemment, ça nous fait très plaisir que notre musique plaise, que les vidéos tournent mais, nous n’allons pas pour autant changer. Ça nous indique seulement si nous sommes dans le bon ou si nous pouvons encore améliorer notre travail ».

Un deuxième EP est prévu pour ce printemps. À quoi votre public peut-il s’attendre ?

Coline : « Je pense qu’avec cet EP, le public va mieux nous connaître. Il y a quelques morceaux où nous parlons plus de nous ».

Antoine : « En fait, c’est plutôt nous qui avons hâte de voir comment le public va recevoir cet EP ».

Serez-vous à nouveau en festival cet été ?

Coline : « Oui, nous pouvons déjà vous donner une date en guise de teaser. Nous serons, le 1^er juillet, au Feel Good Festival d’Aywaille. Et puis, évidemment, LA date à retenir, c’est le 7 mai, nous nous produirons alors aux ‘Nuits Botanique’. Ça sera vraiment un moment trop cool. Nous allons partager la scène avec Mustii et Doria D, ça va donc être ‘à la belge’. Je vous conseille de venir ! ». 

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Antoine : « Que ça continue puisque nous y prenons du plaisir ! »

Coline : « Nous voulons continuer à bosser avec des gens que nous aimons. C’est ça qui est trop cool. C’est que, tous les jours en ce moment, nous travaillons avec nos managers, nos musiciens et musiciennes, notre bookeuse et c’est toujours un plaisir. Bosser avec nos amis, c’est vraiment quelque chose que nous souhaitons pouvoir garder ».

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