Yoko Ono est-elle vraiment la méchante de la Beatles story ?

Musique |

Aujourd’hui Yoko Ono, la veuve de John Lennon, célèbre ses 90 ans. Les fans des Beatles ne la portent pas dans leur coeur depuis 1969. Accusée d’être la raison de la séparation du ‘Fab Four’, la multi-artiste n’a pas apporté que des maux au groupe, elle l’a à plusieurs reprises aidé. Pickx vous explique comment.

De Pickx

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En 1966, le couple mythique se rencontre. Les deux amants ne se lâchent plus, ils sont collés l’un à l’autre et rien ne semble pouvoir les séparer. Tous les deux, déjà engagés dans un mariage, n’officialiseront leur relation qu’un an et demi après leur première rencontre. La présence constante de l’artiste japonaise aux côtés de John Lennon sera très mal perçue par les fans. Rapidement, elle s’impose de plus en plus dans la vie du Fab Four. Elle assiste et participe dans le haut lieu de création du groupe. Le Beatle aux lunettes rondes enfreint la règle tacite d’amener quiconque dans le studio d’enregistrement. Et Yoko ne reste pas dans son coin, elle se permet de critiquer les choix du groupe, de donner son avis, mais aussi des idées. Forcément, c’est vu d’un mauvais oeil. Pour beaucoup, son omniprésence est l’un des facteurs qui aurait déclenché la séparation des Beatles. La Japonaise n’est pourtant pas la seule fautive, il y avait déjà des tensions au sein de la bande de Liverpool avant même son arrivée dans la vie de Lennon.

Tensions entre les membres

C’est Ringo Starr qui est le premier à claquer la porte en 1968, en plein milieu de l’enregistrement de l’‘Album blanc’. Suivra George Harrison et son désir d’enregistrer ses propres chansons. Dès le décès de leur manager Brian Epstein, le groupe connaît de nombreux soucis financiers et juridiques. La cohésion du groupe en prend un sacré coup. Dire que la venue de Yoko Ono a poussé à la dissolution du groupe est trop simple, le Fab Four avait déjà de sérieux problèmes entre eux pour qu’elle puisse être tenue comme seule responsable. Même si elle est traitée de sorcière par certains, sa créativité et sa présence n’ont pourtant pas été sans utilité dans la vie des musiciens.

Perçue comme une muse

Fin des années 60, John Lennon est rongé par une permanente tristesse. Les pensées suicidaires l’envahissent, son mariage avec Cynthia Powell bat de l’aile, il est en permanence stressé et subit la pression de la notoriété des Beatles. Il écrit même le futur hit ‘Help’, comme un appel de détresse au monde. Dans la chanson, il dit ouvertement qu’il vit dans une insécurité permanente, qu’il déprime et a besoin de quelqu’un pour l’aider à garder les pieds sur terre. C’est à ce moment-là que sa future muse apparaît dans sa vie. Le bassiste Klaus Voorman, qui intègre leur futur duo Plastic Ono Band, lui reconnaît que "tout a changé avec l'arrivée de Yoko, elle lui a donné tout ce dont il avait besoin et John est devenu une autre personne". Ce n’était pas qu’une idylle amoureuse entre les deux tourtereaux, il s’agissait également d’une fusion artistique. La plupart des compositions de John Lennon sont alors très fortement influencées par sa moitié. Les titres qui font clairement référence à elle sont : ‘I’m so tired’, ‘Happiness is a warm gun’, ‘Yer Blues’, ‘Julia’, ‘Revolution 9’ et bien d’autres. Même Paul McCartney avait admis qu’elle le poussait à devenir un meilleur interprète. "Personne ne l’avait jamais poussé comme ça" avait-il exprimé.

Sa touche artistique

Assise aux côtés de la rockstar pendant les répétitions du boys band, elle apportait sa touche artistique aux chansons. Pour ‘Dig a Pony’, ce sont même ses mots qui sont utilisés. Bien que le titre soit crédité Lennon/McCartney, les paroles décousues de sens sont son oeuvre. Elle n’en a jamais vraiment revendiqué les mérites. L’artiste japonaise participe même au chant du titre ‘The Continuing Story of Bungalow Bill’. Elle l’a conduit à produire certains des plus grands morceaux du quatuor. Même si la relation entre les membres du groupe était bancale, ils ont produit des albums à succès tels que le fameux ‘White Album’, ‘Abbey Road’ et ‘Let it Be’.

Le 20 mars 1969 marque l’union du couple à Gibraltar. Sachant que leur mariage sera très médiatisé, ils décident de profiter de l’occasion pour promouvoir la paix dans le monde. La guerre du Vietnam sévit à ce moment-là. Ils passent la semaine de leur lune de miel à protester dans le lit de la suite présidentielle de l’hôtel Hilton à Amsterdam. Ils lancent alors leur fameuse campagne ‘Bed-in for Peace’ et invitent les journalistes et médias. Ces derniers assisteront même à la composition en directe de ce qui deviendra l’hymne de paix ‘Give peace a chance’. À peine de retour, John Lennon écrit cette incroyable aventure pacifiste à travers le titre ‘The Ballad of John and Yoko’. La chanson atteint rapidement la première place des charts en Angleterre et propulse encore une fois le groupe.

Lors de la séparation officielle du groupe en 1970, John Lennon débute une carrière solo et son épouse veille toujours à ses arrières. Elle l'aidera à avoir une carrière fructueuse sans ses acolytes de toujours. Le couple travaille ensemble sur de nombreux projets musicaux. En 1971, il enregistre ce qui restera leur plus grand succès : l’album ‘Imagine’ et le titre du même nom. Le morceau est même sacré ‘chanson du siècle’ en 2017. Ce n'est que cette année-là qu'elle a été créditée comme coautrice du tube. Une interview datant du 6 décembre 1980, deux jours avant l'assassinat de Lennon, avait été retrouvée. Ce dernier y avait confié : "On devrait la créditer comme une chanson Lennon-Ono, car une grande partie des paroles et du concept vient de Yoko. Mais à cette époque, j'étais un peu plus égoïste, un peu plus macho, et j'ai en quelque sorte omis de mentionner sa contribution. Mais c'était tout droit sorti de Grapefruit, son livre. Il y a tout un tas d'articles sur "Imaginez ceci, imaginez cela", et [je] lui donne crédit maintenant, ce qui aurait dû être fait depuis longtemps.". Justice a enfin été rendue et Yoko Ono continue à défendre la mémoire de son défunt mari. 

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