Arthur Theate affiche une mentalité exemplaire

En quelques saisons, la progression d’Arthur Theate est linéaire, sans accros et fulgurante pour un garçon que le Standard n’avait pas jugé assez bon que pour intégrer le groupe professionnel. Révélé à Ostende, Theate s’est ensuite affirmé à Bologne, en Serie A, avant de confirmer (définitivement ?) tout le bien qu’on pensait de lui à Rennes cette saison. Titulaire indiscutable chez les Bretons, le Theutois peut s’appuyer une solide force mentale qui le pousse à ne pas faire d’esclandre et à se plier aux règles du groupe.

Cette mentalité devrait aussi lui permettre de grandir en équipe nationale. Au Qatar, lors de la dernière Coupe du Monde, Theate n’a pas disputé la moindre minute alors qu’il avait pourtant livré une très bonne préparation et que le secteur défensif belge nourrissait les doutes de l’opinion publique. De quoi en vouloir à Roberto Martinez ? Pas le moins du monde. "Martinez ne m’a pas expliqué ses choix, mais c’est normal, il avait d’autres préoccupations. Je n'attendais pas d'explications. Je ne lui en veux pas du tout, c’est un homme extraordinaire, et c'est lui qui m’a lancé et parfaitement intégré dans le groupe des Diables rouges", a-t-il confié à la RTBF.

Respect des anciens

Fin mars, la Belgique entamera ses qualifications pour l’Euro face à la Suède. Le nouveau sélectionneur national, Domenico Tedesco, devrait sans surprise faire appel au Rennais. De là à le voir titulaire ? Beaucoup l’espère, mais Theate ne se met pas la pression.

Le défenseur estime que certains plus anciens ont encore des choses à transmettre et, finalement, qu’il n’a pas à prétendre à quoi que ce soit maintenant. "Il y a des choses à respecter dans un vestiaire, il y a une hiérarchie. Certains anciens ont tant apporté qu’ils partent avec une longueur d’avance. Je trouve ça normal, même si je me bats pour bousculer cette hiérarchie", lance modestement le joueur.

A 3 ou à 4 ?

Sa place dans le onze dépendra peut-être du système employé par le nouveau coach. Martinez jouait avec un trois arrière, ce qui plaisait plutôt bien au jeune défenseur qui avoue se sentir plus à l’aise dans cette configuration, quand il peut occuper le poste d’arrière-central gauche.

"Mais s'il faut jouer à 4 derrière comme ici à Rennes, cela ne me pose aucun problème. J'ai aussi évolué comme piston à Bologne, où mon rôle était d'arpenter tout le flanc gauche. Même si je dois jouer au but, je jouerai au but pour la sélection et pour mon club. Ce n'est pas vraiment une question à laquelle je suis fermé", commentait-il auprès d’Eleven Sports.

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