Quand Eddie Van Halen met son grain de sel anonymement dans ‘Beat It’ de Michael Jackson

Musique |

Le saviez-vous ? Cela fait déjà quarante ans que Michael Jackson arrive à nous faire danser sur son fameux ‘Beat It’. Ce hit au rythme de rébellion juvénile réalise un pont inédit entre le hard rock et la pop. Pour le solo du morceau, c’est le grand virtuose de son genre, Eddie Van Halen qui s’y colle. Pickx vous fait revivre l’histoire de cette rencontre improbable.

De Pickx

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Lorsque l’album ‘Thriller’ est en production, le single ‘Beat it’ devient très rapidement un hit. Le producteur Quincy Jones pousse son protégé à voyager dans les genres musicaux à travers ce disque. Et il passe aussi par le rock. Il avait une idée bien précise du hit qu’il voulait faire. Il fallait qu’il soit aussi populaire dans le temps que le tube ‘My Sharona’ du groupe The Knack. Pour Michael Jackson, il fallait que ce soit une chanson rock qu’il ait envie d’acheter. Dans son répertoire, il y a cette chanson qui pourrait faire l’affaire, une certaine dénommée ‘Beat It’, mais il manque quelque chose, une touche plus hard rock. Leur but était de faire aussi bien danser les habitués de headbang qu’un large public. Pour cela, il fallait trouver la perle rare à la guitare électrique, quelqu’un qui sache mettre le feu en un seul solo.

Une collaboration gratuite et improbable

Et pour muscler la composition musicale, Quincy Jones a l’intention de demander à l’un des meilleurs guitaristes du monde de réaliser un solo enflammé sur la bande-son de ‘Beat It’. Eddie Van Halen a à peine 26 ans à ce moment-là, lorsqu’il est approché par le producteur. Grâce à son groupe Van Halen avec son frère Alex, il a révolutionné le rock avec son jeu de guitare qui consiste à faire la technique de tapping depuis 1978. La première fois qu’il est contacté, le rockeur est persuadé qu’il s’agit d’un canular et raccroche le téléphone à Quincy Jones. Après cinq essais, il écoute enfin sa requête et le prend au sérieux.

L’idée de s’associer avec le roi de la pop lui plaît et il accepte immédiatement. Ce genre de décision ne lui revient malheureusement pas. Il est obligé de respecter le contrat moral établi au sein du groupe, celui-ci l'empêche de collaborer avec d’autres musiciens que ceux de Van Halen. Le guitariste propose alors de contourner la règle et de proposer ses services sans paiement, sans contrat et sans être crédité sur le futur tube planétaire.

Eddie Van Halen avait expliqué plus tard qu’il le faisait "seulement pour rendre service""Je passais pour un parfait imbécile aux yeux des autres membres du groupe et de notre manager. On ne s’est pas servi de moi. Je savais ce que je faisais. D’ailleurs, je ne fais pas quelque chose si je ne veux pas le faire." En monnaie d’échange, il avait demandé un pack de bières et des cours de danse personnels à Michael Jackson.

Une prise de risque

Seul au moment d’enregistrer son solo, Van Halen écoute à deux reprises la chanson. En à peine vingt minutes, il a bouclé son passage dans la chanson, mais quelque chose le titille. Il n’aime pas le passage sur lequel il doit enchaîner son solo, il modifie alors la chanson pour placer son solo au-dessus d’un extrait qui comprend des accords et non sur un moment où il est le seul à jouer. "Ce sont les accords en dessous qui rendaient le solo intéressant. Donc je suppose que je l'ai réarrangé." 

Michael Jackson étant absent à cette session, il craignait de voir sa réaction en changeant son morceau initial. Heureusement, il a bien pris la chose. En écoutant sa version, il se serait même retourné vers le guitariste pour le remercier et lui aurait dit : "Wow, merci beaucoup pour ta passion, et de ne pas juste être venu jouer en solo, mais de prendre vraiment soin de la chanson et de la rendre meilleure." se rappelle Eddie Van Halen pour NME. Il conclut par : "Il était un tel génie musical mélangé avec l’innocence d’un enfant. Il était tellement professionnel, et tellement adorable."

Même si Steve Lukather et Jeff Porcaro, les musiciens de Toto qui ont géré la partie instrumentale de ‘Thriller’, n’étaient pas convaincus par le résultat final, le troisième single de l’album rencontre un succès phénoménal grâce à la combinaison de la pop et du hard rock de Van Halen. Le virtuose se souvient même d’une anecdote marrante. "J'étais en train d'acheter quelque chose, et 'Beat It' passait dans la sono du magasin. Le solo est arrivé, et j'ai entendu un jeune en face de moi dire : 'Écoutez ce type qui essaie de ressembler à Eddie Van Halen’. Je lui ai tapé sur l'épaule et lui ai dit, 'C'est moi !'. C'était hilarant."

Voici le seul live où la fratrie Jackson s'est produite sur scène avec le guitariste légendaire. C'était le 14 juillet 1984 pour la tournée 'The Jacksons' Victory Tour' au Texas. Un grand et unique moment de la musique. 

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