Le bilan peu reluisant de Marc Coucke au Sporting d'Anderlecht
Le 20 décembre 2017, le RSC Anderlecht choisissait, parmi d'autres candidats, Marc Coucke pour devenir le futur propriétaire du club à partir du 1er mars 2018. À l’époque, le milliardaire et fondateur d’Omega Pharma était président du KV Ostende, où les supporters lui vouaient un véritable culte depuis 2013. Il faut dire que si le club côtier a quelque peu vécu au-dessus de ses moyens pendant plusieurs années, le succès sportif fut au rendez-vous. Le KVO est monté de la deuxième à la première division, a participé aux playoffs 1, disputé une finale de Coupe de Belgique et même pris part aux tours préliminaires de l’Europa League.
Pas le moindre trophée
Les attentes étaient donc grandes à Anderlecht lorsque Coucke prit la succession de la famille Vanden Stock, mais son “règne” à Saint-Guidon sera bien plus mouvementé. Sportivement d'abord, le club le plus titré du royaume a grandement perdu de sa superbe : les Mauves n’ont plus glané le moindre titre depuis 2017, une éternité, et a connu deux saisons sans compétition européenne. En dehors du terrain aussi, la situation est chaotique depuis plusieurs années. L’organigramme et le staff ont connu énormément de changements, sans pour autant que les résultats suivent. Le club bruxellois a notamment vu défiler pas moins de dix entraîneurs en cinq ans.
Au niveau de la direction également, l’instabilité fut le maître mot. Dernier changement en date, le licenciement du CEO Peter Verbeke il y a une semaine. Les transferts hasardeux voire complètement ratés ainsi qu’une masse salariale non maîtrisée ont plombé les finances du club, et ce malgré plusieurs recapitalisations et injections d’argent frais. Aujourd’hui, Anderlecht est obligé de laisser filer ses meilleures pépites, à l'image d’Anouar Ait El-Hadj et Julien Duranville dernièrement.
Une instabilité chronique
Le Sporting n’a jamais été aussi mal en point depuis 2017. Onzième de Pro League, Anderlecht ne fait plus peur à grand monde en Belgique et a même flirté avec la zone de relégation ces dernières semaines. Un bilan difficile à défendre pour Coucke, qui avait démissionné de son poste de président – confié à Wouter Vandenhaute – le 28 mai 2020 mais en est resté l’actionnaire majoritaire. Mais s’il a abandonné la gestion opérationnelle, l’homme d’affaires gantois n’a pas l’intention de quitter le navire, lui qui s’est promis de réussir à Anderlecht.
Avec sa nouvelle direction sportive et technique, le club bruxellois prend un énième nouveau départ en ce mois de janvier. Sous la houlette des deux nouveaux hommes forts Jesper Fredberg et Kenneth Bornauw, il s’agit désormais de sauver ce qui peut encore l’être cette saison et de déjà préparer le prochain exercice. La direction mauve n'a plus le droit à l'erreur, car la patience des supporters bruxellois a des limites...
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