Caroline Fontenoy : « Je remets mon titre en jeu à chaque journal »

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RTL Info fait peau neuve ! Nouveau studio, nouveau logo, nouveaux formats, application et site web plus accessibles. À l’occasion du lancement de cette nouvelle mouture du RTL Info ce mardi 24 janvier, Pickx a rencontré Caroline Fontenoy, l’un des visages phares du RTL Info.

De Pickx

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Bonjour Caroline Fontenoy. Pouvez-vous nous exposer brièvement les innovations de cette nouvelle édition du RTL Info ?

Caroline Fontenoy : « C’est un projet qui nous a demandé beaucoup de réflexion et de travail. Les équipes techniques ont œuvré d’arrache-pied durant des mois. Ce RTL Info modernisé reprend nos valeurs : rigueur, réactivité, proximité, créativité. Mais il s’accompagne de changements nés de notre volonté de repenser la façon de traiter l’actualité et de la présenter au quotidien. Cette longue réflexion a amené plusieurs innovations. La première, évidente, c’est le nouvel habillage : un studio à la pointe de la modernité, ainsi qu’un nouveau logo. Mais aussi de nouveaux formats et des thématiques récurrentes qui sont portés par nos différents journalistes et que vous pouvez donc voir des jours bien précis de la semaine et du week-end. Sur nos plateformes digitales, de nouvelles fonctionnalités prennent place, comme la possibilité d’avoir accès à des contenus personnalisés. Notre application et notre site web sont plus simples, plus lisibles et plus intuitifs.»

« Plus globalement, nous avons repensé notre manière de travailler au sein de la rédaction pour viser à toujours plus de dynamisme, de rapidité et de clarté. Avant, on traitait l’info en fonction des médias. Cela est révolu. Aujourd’hui, c’est vraiment l’histoire, qui est au centre et qui va être dispatchée sur tous les médias de façon transversale, à 360°. L’évolution technologique de nos outils nous permet de partager sans cesse des sons, des images, des vidéos. Il n’y a donc plus d’heure pour être informé, et ce, sur tous nos médias. Notre travail au quotidien s’accompagne aussi de nouveaux formats au sein même des éditions du RTL Info. Des formats narratifs plus longs, à mi-chemin entre information et magazine, comme par exemple ‘Reporters’ que vous pouvez voir présenté tous les vendredis par Michaël Miraglia. Il y a aussi des formats de 8 à 10 minutes que vous pouvez découvrir les week-ends, différents donc de ceux que vous avez l’habitude de voir durant nos éditions, qui durent plus ou moins 1 minute 30. Toutes ces innovations reposent sur une plus forte digitalisation du RTL Info. »

Quel a été le cheminement qui a mené à ces changements ?

C. F. : « La philosophie de ce renouveau, ça a été notre volonté de ne plus travailler en ‘silos’, c’est-à-dire un journaliste pour la radio, un pour la télé, un pour le web. Une information, nous la faisons désormais rayonner sur tous les médias. C’est vraiment la clé du projet, avoir un seul centre décisionnel qui réceptionne l’info et envoie les équipes sur place. Avec tous les outils technologiques que l’on a maintenant à disposition, on peut envoyer des sons, des images, des vidéos. Il n’y a donc plus de raison d’attendre la ‘grand-messe du 19H’, comme on faisait précédemment, pour diffuser un reportage qui peut déjà l’avoir été sur internet et en radio. À l’ère du digital, c’était un changement indispensable parce que les gens ne consomment plus l’information de la même façon, ils ont envie de la recevoir tout de suite, de voir l’image qu’ils ont peut-être déjà pu voir ailleurs sur d’autres sites internet. Voilà donc, une évolution qui s’est imposée à nous et qui va permettre, avec le même nombre de personnes ou d’équipes, de travailler plus efficacement et plus rapidement. »

Quelle est la journée-type d’un présentateur de JT ?

C. F. : « Elle est bien remplie parce que l’info ne s’arrête jamais. Je baigne dans l’info dès le matin, même si je suis maman de deux petits bouts. Dès le matin donc, j’écoute la radio, je consulte les sites pour voir quelle est l’actu phare du jour. Du lever au coucher, l’actu ne me quitte donc vraiment jamais. Une fois que j’arrive à RTL, c’est parti pour les conférences de rédaction. Et c’est justement là qu’il y a aussi un changement dans la philosophie de travail que l’on adopte maintenant. Avant, pour le 19H, on devait reprendre le fil de ce qui avait été fait dans la matinée. À présent, c’est un travail un peu différent parce qu’on dédouble les équipes. Ce n’est plus le même chef info pour le 13H et le 19H, il y a donc un regard un peu plus neuf pour l’édition du soir. Et je trouve ça bien parce que quand on fait de longues journées de 7h à 20h, on a parfois un peu la tête dans le guidon, on perd le recul nécessaire et c’est bien alors qu’un collaborateur suggère ‘Tu n’as pas pensé à faire ça ?’. »

Par le passé, vous avez présenté le 13H ainsi que les journaux télévisés du week-end. À présent, vous êtes, du lundi au jeudi, aux commandes du 19H. Estimez-vous qu’il y a une différence entre ces journaux télévisés ?

C. F. : « Non. C’est vrai que le week-end, je présentais les deux éditions. Même si je travaillais de concert avec le chef info, j’étais donc plus investie parce que les équipes étaient un peu plus réduites. Le week-end, c’était donc beaucoup d’investissement et de responsabilités. En semaine, on a aussi, bien sûr, beaucoup de responsabilités mais on est plus encadré, notamment par le rédacteur en chef. Il y a peut-être aussi une différence au niveau de l’ambiance parce que, les week-ends, on a ce sentiment d’être les premiers à informer alors qu’en semaine, il y a, dès le début de la journée, un peu plus de monde au sein de la rédaction. Mais sinon, le métier reste le même. »

Avec les réseaux sociaux, la manière de s’informer et de consommer de l’information a évolué. Comment voyez-vous le journalisme d’aujourd’hui et de demain ?

C . F. : « On est un peu poussé dans le dos par la digitalisation, qui oblige à donner l’information instantanément, avec des images que le consommateur veut voir tout de suite. Il ne doit donc plus attendre le rendez-vous d’info. En tant que journaliste, ce qui me fait parfois un peu peur, c’est de ne plus avoir le temps de vérifier l’info. Parce que, par exemple, dans les guerres que l’on vit actuellement, il y a parfois des images qui ont été détournées. Il faut donc toujours s’assurer des garde-fous. Bien sûr, il faut informer rapidement mais sans oublier la rigueur nécessaire. C’est ce qui me fait parfois un peu peur dans la rapidité du traitement de l’info. »

Après plusieurs années à la présentation du JT, estimez-vous qu’il est nécessaire de vous réinventer ? Et, si oui, comment  ?

C. F. : « Je suis de la génération qui a connu les balbutiements du GSM et d’internet. J’ai donc dû me familiariser à tout ça. Et j’apprends constamment, à faire, par exemple, des sujets vidéos avec mon smartphone. J’ai dû aussi m’adapter à l’évolution des réseaux sociaux. Auparavant, je n’aurais pas spécialement communiqué sur Instagram. Mais lors du lancement de ce nouvel RTL Info, j’étais très impatiente d’en parler à ma communauté. Ce sont des réflexes différents que j’ai intégrés. Il est impératif de se réinventer pour rester dans l’air du temps. »

Pour éviter la monotonie aussi peut-être ?

C. F. : « Dans le métier, il n’y a en vérité pas deux journées qui se ressemblent. En raison de l’actu, on ne sait pas le matin ce que nous réserve la journée. Je trouve donc qu’on ne s’ennuie jamais. Et je remets mon titre en jeu à chaque journal. Je peux donc difficilement m’ennuyer. »

Comment fidéliser le téléspectateur ?

C. F. : « Je crois qu’il faut lui apporter ce qu’il attend, c’est-à-dire une vision claire des choses, des explications, une plus-value par rapport à une information qu’il peut trouver partout. Une certaine modernité et une certaine chaleur aussi, et là je pense que le nouveau décor les reflète assez bien. Par notre entremise, par un sourire sur des infos plus légères, et par une certaine proximité et une confiance sans cesse à renouveler, par tout cela donc, j’espère aussi fidéliser le téléspectateur, l’inviter à nous regarder tous les jours. »

Les téléspectateurs vous regardent tous les soirs. Quel est votre rapport avec eux ? Vous arrive-t-il de recevoir des messages ou des témoignages personnels ?

C. F.: « J’ai la chance de recevoir des messages toujours bienveillants. Je sais que certains journalistes sont parfois confrontés à des attaques mais ma communauté est très chaleureuse. En Belgique, contrairement à ce qui peut se passer en France, quand les gens nous interpellent, ils sont toujours aimables, ils demandent poliment un selfie. Et c’est très chouette d’avoir des retours aussi positifs. »

Avez-vous d’autres projets à côté du RTL Info ?

C. F. : « Pour l’instant, le JT me prend beaucoup de temps. Et je me concentre sur ce nouvel RTL Info. À côté, on a encore, dans les bacs, une nouvelle saison de ‘Au commissariat’. J’ai aussi des projets plus personnels, notamment l’écriture d’un livre. Si vous ajoutez à tout cela mes deux petits loups, mon horaire est full (rires). »

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

C. F.: « J’espère que ce nouvel RTL Info va plaire aux gens et qu’ils resteront fidèles au rendez-vous. J’espère aussi que de nouveaux projets m’enthousiasmeront. Et que ceux qui devraient voir le jour fonctionneront. »

Retrouvez Caroline Fontenoy à la présentation du ‘RTL Info’, en alternance avec Luc Gilson, tous les soirs du lundi au jeudi à 19h sur RTL TVI ou sur Pickx.be ou l'app de Pickx.

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