Dominique Deruddere avant la première mondiale de son film 'The Chapel' : "Mon fils m'a inspiré le scénario"

Cinéma | Ce soir, le festival du film d'Ostende s'ouvre avec la première mondiale de 'The Chapel', le nouveau film de Dominique Deruddere. Le réalisateur est connu comme l'un des grands maîtres du cinéma belge avec des œuvres telles que 'Bandini' (1989) et 'Everybody Famous' (2000), qui a été nommé à l'Oscar du meilleur film étranger. À la veille de sa première mondiale, le cinéaste a pris le temps d'une interview avec Pickx.

De Pickx

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Bonjour Dominique ! 'The Chapel' raconte l'histoire d'un pianiste qui participe au concours Reine Elisabeth. Pourquoi avoir choisi ce thème ?

"Dans les années 1990, je travaillais sur un scénario avec l'écrivain français Érik Orsenna. Pour nous détendre, nous avons regardé le concours Reine Elisabeth. Érik a soudain lancé : 'Pourquoi les Belges ne font-ils jamais rien autour de ce concours ? Le fait que les concurrents soient isolés dans une chapelle est tout de même spécial'. Je partageais cette opinion et j'étais enthousiaste à l'idée de faire un film, mais je ne trouvais rien de meilleur qu'une simple intrigue policière. Jusqu'à ce que mon plus jeune fils, qui a monté le film, se tourne vers le piano en 2014. Et j'ai vu le plan de 'The Chapel' : j'ai vu comment il se concentrait, sa quête de la perfection et ce que cela exige d'une personne, même si elle a du talent. Puis le scénario est sorti sur le papier."

Le titre fait référence à la Chapelle musicale dans laquelle les douze finalistes sont isolés du monde extérieur.

"En effet. Totalement isolés, donc pas de téléphone, radio, TV, rien, zéro ! Ils ont ensuite sept jours pour répéter une œuvre imposée, ce qui est particulièrement stressant. Pour couronner le tout, ils doivent jouer un concerto de leur choix le soir de leur prestation."

Vous avez déclaré qu'il s'agissait de votre film le plus personnel à ce jour. Pourquoi ?

"Le film est basé sur un secret que la protagoniste principale porte en elle. Elle est froide et distante, et le spectateur ne sait pas pourquoi. Petit à petit, le mystère s'éclaircit. Cela a indirectement à voir avec ma propre personnalité. Beaucoup de mes propres souvenirs d'enfance sont présents dans le film. Le fait que mon fils joue du piano rend également le projet un peu plus personnel. Sa quête m'a rappelé la mienne en tant que réalisateur."

Pour 'The Chapel', vous êtes revenu en Belgique après avoir vécu à Los Angeles pendant 14 ans. Êtes-vous de retour de façon permanente ?

"'Définitif' est un mot bien définitif (rires). Je penche plutôt pour le temporaire, mais je n'ai pas encore décidé."

La Belgique vous a-t-elle manqué dans cette mégalopole qu'est Los Angeles ?

"Oui, j'ai même fait un film à ce sujet il y a une dizaine d'années : 'L'Amour à vol d'oiseau'. Mais Los Angeles est une ville magnifique et j'y ai passé de merveilleux moments. Très inspirante, et le climat est imbattable. Mais c'est toujours la même chanson : si vous êtes d'un côté de l'océan, l'autre finit par vous manquer, et vice-versa. L'herbe est toujours plus verte ailleurs."

Vous avez exprimé votre souhait de réaliser un film sur la vie du regretté cycliste Frank Vandenbroucke. Où en est ce projet ?

"Il est malheureusement interrompu. Je ne sais pas exactement ce qui se passe, mais c'est vraiment dommage."

"Mon livre 'Born with the helmet', qui sera publié le 28 janvier, porte sur mes souvenirs de cinéma et les films que j'ai réalisés, mais aussi sur tous ceux que je n'ai pas faits. J'explique aussi pourquoi je ne les ai pas réalisés. J'ai oublié d'y mentionner Frank Vandenbroucke, donc le livre aurait pu être encore plus épais. (rires) Mais tout réalisateur a une pile de projets qui finissent par ne pas se réaliser. En ce qui me concerne, le film sur Vandenbroucke pourrait encore venir dans le futur si les personnes qui possèdent les droits de son histoire sont d'accord."

Découvrez 'The Chapel' ce soir et demain au Festival du film d'Ostende. Obtenez vos tickets ici ! Le film sortira dans les salles de cinéma le 8 février prochain.

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