Les plus grands sportifs belges : Justine Henin offre une médaille d’or à la Belgique lors des JO de 2004

Nous sommes en 2004. Justine Henin est alors au sommet de sa carrière. La Rochefortoise occupe en effet la première place du classement WTA et a déjà trois tournois du Grand Chelem à son palmarès : Roland Garros et l’US Open en 2003 ainsi que l’Open d’Australie en 2004. Mais le graal, elle l’atteint le 21 août de cette même année 2004 en finale des Jeux Olympiques d’Athènes.

Un miracle

Pourtant, la simple participation de Justine Henin aux JO de 2004 est déjà un miracle en soi. Et pour cause, après son sacre à Melbourne, le reste de la saison ne se passe comme prévu pour Juju. Un syndrome immunitaire lui met, en effet, des bâtons dans les roues. La Rochefortoise souffre du cytomégalovirus qui l’oblige à prendre du repos pendant plusieurs mois. Elle ne peut ainsi défendre pleinement ses chances à Roland Garros et se déclare ensuite forfait pour Wimbledon.

Rétablie, Henin se rend en août aux Jeux Olympiques d’Athènes. Malgré son classement mondial, les attentes sont assez faibles compte tenu de sa préparation minimale. Pourtant, elle réussit à se surpasser sur le terrain. Elle bat successivement Barbora Strycova, Maria Vento-Kabchi, Nicole Pratt et Mary Pierce. Sa demi-finale contre la Russe Anastassia Myskina restera surtout dans les annales.

Un comeback exceptionnel

Myskina n’est clairement pas un oiseau pour le chat. La Russe est la lauréate sortante de Roland Garros et elle compte bien briser le rêve olympique de Henin. La Belge débute parfaitement la rencontre en remportant le premier set 7-5. Cependant, Myskina inverse la tendance et glane le deuxième set sur le même score. La Russe semble ensuite sur un nuage et monte rapidement à 5-1 dans la dernière manche. Elle s’apprête alors à servir pour la victoire.

Dos au mur, Henin se transcende et son fameux revers à une main terrasse Myskina. La Belge revient au score avant de l’emporter finalement 8-6 ! Myskina qui semblait avoir victoire acquise, quitte alors le court en larmes. « Je n’avais plus rien à perdre à 5-1 », se souvient Henin. « J’ai donné tout ce qui me restait, parce que je n’avais pas envie de jouer le bronze le lendemain ».


 

Une finale rondement menée

La dynamique étant totalement en faveur de Henin, la Belge s’apprête à affronter en finale olympique la Française Amélie Mauresmo, alors numéro deux mondial. « Après ce qui s’est passé en demi-finale, je n’avais pas l’impression qu’il pouvait m’arriver grand-chose. J’étais sûre de mon coup : j’allais gagner ce match », se rappelle Henin.

À en juger par les chiffres et par sa performance, son explication fait encore sens aujourd’hui. Henin n’est que très rarement inquiétée en finale et l’emporte sur un double 6-3. La droitière devient par la même occasion la deuxième femme belge à remporter une médaille d’or aux Jeux Olympiques après la judokate Ulla Werbrouck (-70 kg) à Atlanta en 1996.

Quatre ans après sa médaille olympique, Henin annonce l’arrêt de sa carrière professionnelle pour des raisons familiales à seulement 26 ans. Si elle fait son retour un an plus tard, cela ne lui permettra pas de remporter un nouveau Grand Chelem. Handicapée par un coude jugé trop abîmé, elle mettra définitivement fin à sa carrière en 2011. Henin a remporté en tout 43 tournois WTA, dont sept du Grand Chelem. Elle a fait vibrer l’ensemble des Belges quatre fois à Roland Garros, deux fois à l’US Open, une fois à l’Open d’Australie et deux fois aux Masters. En 2001, elle a remporté également avec Kim Clijsters le seul trophée en Fed Cup de l’histoire de la Belgique. Une véritable légende !

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