"Pourquoi la Turquie et Galatasaray? Je ne sais pas!"
De Franck Ribéry, on se souvient surtout de ses débuts tonitruants à l’Olympique de Marseille, de ses coups d’éclat – et ses mésaventures – en équipe de France et de son long séjour au Bayern Munich. Mais saviez-vous qu’il avait également évolué plusieurs mois à Galatasaray, dans le championnat turc, avant de véritablement percer au plus haut niveau ? C’était en 2005.
Un transfert improbable
À l’époque, l’ailier vient de faire ses premiers pas dans le football professionnel avec le FC Metz, qui l’avait chipé au Stade brestois, pensionnaire de National. Avec les Grenats, Ribéry s'affirme d’emblée comme l'une des grandes révélations de Ligue 1, étant même élu “joueur du mois” en août 2004. Du haut de ses 21 ans, le natif de Boulogne-sur-Mer impressionne et connaît ses premières sélections en équipe de France espoirs.
Six mois seulement après ses débuts en Ligue 1, Ribéry prend de façon assez surprenante la direction du club turc de Galatasaray. L’ancien Brestois devait initialement prolonger à Metz, mais avait été impliqué dans une sombre histoire de rixe en discothèque qui changea quelque peu la donne. Le transfert est bouclé dans les toutes dernières heures du mercato hivernal contre 1,5 million d'euros et une prime à la signature de 800.000 euros.
Le chouchou du public
L’ailier s’adapte très rapidement à son nouvel environnement. Adopté par les supporters du Bosphore, "Ferraribéry" pour sa vitesse, il devient l’un des chouchous du public. Il sera encore plus adulé lorsqu'il inscrit le but d’ouverture – son seul pour le club turc – lors de la plantureuse victoire (5-1) en finale de la Coupe de Turquie contre Fenerbahçe, le grand rival. Après 17 matchs avec les Stambouliotes, il rompt son contrat en raison du retard des salaires et revient gratuitement en France à l’été 2005.
Galatasaray, qui dénonce une rupture de contrat abusive, ne le lâche pas et lance même une procédure à son encontre et celle de l’OM, qui vient de l’engager. Mais le club turc sera débouté par la FIFA. Sous les ordres de son ancien entraîneur à Metz, Jean Fernandez, Ribéry explose à Marseille la saison suivante. Élu meilleur espoir de Ligue 1, il fera quelques semaines plus tard partie de la sélection de Raymond Domenech pour la Coupe du monde en Allemagne. Le début de la “Ribérymania”.
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