One day, one goal : Predrag Mijatovic fait parler son instinct de buteur pour offrir la Ligue des champions au Real Madrid
Dans notre rubrique, nous mettons particulièrement en valeur l’esthétisme des buts, la beauté d’un geste. Cette fois, ce sera un peu différent car nous allons revenir sur un but qui a tout simplement permis au Real Madrid de remporter la Coupe aux grandes oreilles.
Si le Real Madrid compte 14 C1 à son palmarès et est l’équipe la plus titrée, en 1998, le club de la capitale espagnole a décroché sa première Ligue des champions, elle qui s’appelait jusqu’en 1991 la Coupe des clubs champions européens. Il n’a fallu qu’un petit but aux Madrilènes pour prendre le dessus sur la Juventus. Les deux équipes se sont affrontées à l’Amsterdam Arena, désormais connue sous le nom de Johan Cruyff Arena.
Renard des surfaces
Deschamps, Davids, Zidane, Del Piero ou encore Pippo Inzaghi du côté italien. Hierro, Roberto Carlos, Redondo, Seedorf, Raul et Morientes chez les Espagnols qui ne sont pas encore entrés dans l’air des Galactiques. Une pluie d'étoiles sur la pelouse ce 20 mai 1998. Et pourtant, le héros de cette rencontre sera Predrag Mijatovic. Le monténégrin, international yougoslave, fait partie des meilleurs buteurs de sa génération, lui qui a terminé deuxième quelques mois plus tôt du Ballon d’Or derrière un certain Ronaldo.
Et ce soir là, c’est l’attaquant qui va délivrer tout un club peu après l’heure de jeu. Le ballon atterrit côté gauche, à l’extérieur de la surface. Roberto Carlos surgit et tente sa chance mais écrase sa frappe. Dévié par Toricelli, le cuir arrive dans les pieds du Yougoslave qui se joue Peruzzi du droit avant d’envoyer un petit ballon du gauche que personne ne peut arrêter. 1-0, score final grâce à ce but de renard des surfaces.
La réalisation sonne un peu comme une libération pour Predrag Mijatovic, resté muet tout au long de la compétition, lui qui avait laissé la vedette au jeune Fernando Morientes. "Ce match était trop important. On ne pouvait pas passer à côté… Je récupère la balle, je m'infiltre, je me retourne. La veille, j'avais promis à Fernando Sanz (NDLR : le fils du président, remplaçant ce soir-là) que j'allais marqué et que j'irais me jeter dans ses bras...Je suis un homme qui tient toujours sa parole".
Fan de notre série ? Retrouvez la superbe demi-volée de Reynald Pedros contre le FC Porto.
Sujets associés
Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.