Eden Hazard n’est plus le facteur X des Diables Rouges

Sports | Face à l’Egypte, en préparation, on a vu un Eden Hazard qui tentait mais qui n’y parvenait pas. Si le joueur du Real Madrid a encore de beaux restes, il n’est toutefois plus le joueur étincelant qu’il était en 2018.

De Pickx

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La sélection d’Eden Hazard pour la Coupe du monde suscite encore et toujours son lot de questions. Le capitaine de la sélection a-t-il vraiment sa place ? Peut-il encore se montrer décisif ? Roberto Martinez semble convaincu que le numéro 7 du Real Madrid a les capacités pour apporter quelque chose au groupe. C’est vrai, mais d’une manière différente. Eden Hazard n’est plus le même joueur et il ne faut plus attendre la même chose.

En 2018, il avait terminé deuxième au classement du meilleur joueur de la Coupe du monde derrière Luka Modric. Une première place n’aurait pas été volée tant le niveau qui était le sien était stratosphérique en Russie. Mais 4 ans et demi plus tard, ce joueur a disparu. Eden Hazard n’est plus le facteur X capable de débloquer un match sur une accélération.

Au service du collectif

Lors de la dernière Coupe du monde, le niveau d’Hazard lui permettait de pouvoir se placer au-dessus des autres dans l’effectif. Le capitaine était l’homme clef de l’équipe, celui capable de faire et de décider à lui seul de l’issue d’un match. Les autres Diables jouaient en fonction de lui et il donnait le tempo. Une époque révolue.

Après plusieurs années au Real en jouant très peu et en accumulant les blessures, son corps a souffert, sa confiance aussi. Sa dernière interview a montré que le joueur était quelque peu dans le doute. Alors qu’il pouvait avant placer une, deux voire même trois accélérations coup sur coup pour anéantir son adversaire, Hazard n’en est plus capable. Désormais, le Eden de 2022 doit se mettre au service du collectif. Car il possède toujours certaines qualités indéniables : sa technique est toujours là, sa conservation de balle reste magique et sa qualité de passe dans les espaces reste inchangée. Mais déborder, dribbler, combiner, c’est terminé.

Rôle axial ?

Nombreux sont ceux qui aimeraient voir Leandro Trossard titulaire sur le flanc gauche. Contre l’Egypte, c’est Jeremy Doku, qui a besoin de rythme et de minutes, qui est monté. Le joueur de Rennes a, en quelques minutes seulement, montré qu’il possédait lui les qualités qui faisaient la force d’Eden Hazard. Il lui manque toutefois la dernière passe, le dernier geste. Mais Doku pourrait bien être ce facteur X qui manque aux Belges en faisant exploser les défenseurs en peu de temps.

Et Hazard dans tout ça ? Sur le flanc, on sent qu’il ne parvient pas à exploiter au mieux les qualités qui sont encore les siennes. Jouer sur le côté demande pas mal d’explosivité, ce qu’il n’a plus. Pourquoi dès lors ne pas envisager un positionnement plus axial ? Sa vision du jeu et son jeu de passe pourraient mieux s’y exprimer. Toutefois, dans le système actuel de Roberto Martinez, c’est compliqué. Il faudrait le placer à côté de Witsel, mais les deux feraient double emploi. L’idéal serait qu’il se place en numéro 10 mais le système de l’Espagnol n’en comporte pas vraiment. A moins de laisser entièrement le flanc à Carrasco. Tout est alors une question d’animation. Eden Hazard est mort, mais vive Eden Hazard.

La Belgique entamera sa Coupe du monde contre le Canada le mercredi 23 novembre, un match à suivre dès 19h50 sur La Une.

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