'À l'Ouest, rien de nouveau', l'horreur de la Grande Guerre à travers les yeux des perdants

Cinéma |

Le cinéaste allemand Edward Berger rejoint les rangs de Christopher Nolan ('Dunkerque') et de Sam Mendes ('1917') avec son "Im Westen nichts Neues", adaptation cinématographique du roman de guerre éponyme. Le film, visuellement impressionnant, traite de l'absurdité avec laquelle de jeunes hommes ont été sacrifiés en 14-18. Pickx vous explique pourquoi 'À l'Ouest, rien de nouveau' est dans le top des films à voir sur Netflix.

De Pickx

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L'histoire est écrite par les vainqueurs. C'est certainement le cas des romans et des films de guerre. Les récits héroïques des troupes britanniques et américaines au cours des deux guerres mondiales sont légion. Il suffit de penser aux récents films de Christopher Nolan et de Sam Mendes, qui ont porté l'horreur de la Première Guerre mondiale au cinéma avec les spectaculaires 'Dunkerque' et '1917'. Steven Spielberg l'avait fait précédemment pour la seconde Guerre mondiale avec 'Il faut sauver le soldat Ryan'. On en oublierait presque que la population allemande a également vécu l'horreur des tranchées. Ce film rend hommage à cette jeunesse sacrifiée.

Pour ceux qui veulent connaître les traumatismes endurés de l'autre côté de la ligne de front pendant la Grande Guerre, le roman "Im Westen nichts Neues" d'Erich Maria Remarque paru en 1929 fait référence. L'écrivain a lui-même combattu dans cette guerre, où il a vu le sacrifice insensé d'innombrables jeunes, et les blessures qu'une telle horreur a infligées aux survivants.

Le roman a été adapté deux fois dans le passé, une fois par Delbert Mann en 1979, et une fois par Lewis Milestone, qui recevra l’Oscar du meilleur film en 1930. Si les réalisateurs étaient tous deux américains, c'est la première fois qu'un cinéaste allemand s'aventure dans cette histoire. Edward Berger est un réalisateur et scénariste de télévision et de cinéma chevronné, qui a connu un succès international il y a quelques années avec la minisérie 'Your Honor' (avec Bryan "Breaking Bad" Cranston).

L'enfer de la guerre

Avec son adaptation cinématographique, Edward Berger ne se prive pas de faire des critiques acerbes de l'appareil de guerre, s'approchant ainsi parfaitement de l'esprit du roman. Ces critiques sont présentes dès les premières scènes. Des soldats morts sont empilés. Leurs plaques, leurs bottes et leurs uniformes sont retirés, avant que les corps soient jetés dans une fosse commune. Les uniformes, déchirés par la pluie de balles et couverts de boue, sont soigneusement lavés et réparés loin du front par de jeunes femmes dans des ateliers de couture. Enfin, ces uniformes sont redistribués aux jeunes hommes qui se sont engagés à partir au front, avec un sens naïf du patriotisme et aucune idée de ce qui les attend dans les tranchées.

L'une de ces nouvelles recrues est Paul Baümer, 17 ans (joué par l'excellent Felix Kammerer), qui, avec quelques camarades, est convaincu après un beau discours de se battre pour sa patrie. Dans ses yeux, nous voyons se briser l'idéal romantique esquissé derrière les lignes de la guerre.

Les images de l'horreur de la guerre que vivent les jeunes recrues sont entrecoupées de la vie luxueuse des officiers et des gros bonnets qui restent loin de toute l'action. Une autre intrigue secondaire qui ne figure pas dans le livre est celle de Matthias Erzberger (joué par le toujours excellent Daniel Brühl) négociant l'armistice avec le maréchal Foch.

Un spectacle visuel, un jeu d'acteur admirable et un message antiguerre prononcé font de ce drame historique - malheureusement d'une actualité poignante - un ajout idéal à votre liste de visionnage sur Netflix. Sauf si vous avez l'estomac fragile.

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