‘1917’ a-t-il vraiment été tourné en un seul plan-séquence ?

Cinéma | La Une diffuse ‘1917’ ce lundi à 20h30. Le film de guerre de Sam Mendes propose une immersion époustouflante dans la Grande Guerre en donnant l’impression d’avoir été tourné en un seul et unique plan-séquence. Mais est-ce réellement le cas ?

De Pickx

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Salué par le public et la critique, ‘1917’ est incontestablement l’un des meilleurs films de guerre de ces dernières années. Sorti en 2020, le long-métrage de Sam Mendes a raflé de nombreuses récompenses, parmi lesquelles deux Golden Globes (meilleur réalisateur et meilleur film dramatique) et trois Oscars (meilleure photographie, meilleur mixage de son et meilleurs effets visuels).

Il suit Tom Blake (Charles Chapman) et Will Schofield (George MacKay), deux jeunes soldats britanniques qui ont reçu l'ordre d'avertir un bataillon isolé d'une embuscade allemande imminente. Si les deux garçons n'atteignent pas leur destination à temps, des centaines de soldats, dont le frère de Blake, risquent d'être tués. Commence alors une course contre la montre – et contre la mort – haletante qui voit le duo traverser les tranchées abandonnées des lignes ennemies pour accomplir sa mission vitale.

Une illusion parfaite

Le succès de ‘1917’ tient en grande partie de la façon dont il plonge durant deux heures le spectateur au cœur de son intrigue en lui donnant l’impression qu’il a été tourné en une seule prise, en temps réel et sans aucun montage. Mais ce tour de force cinématographique de Mendes est bel et bien une illusion, car la complexité d’une telle prouesse l’aurait rendue tout simplement impossible à réaliser. Le spectateur, pourtant, n’y voit que du feu.

Le long-métrage est, en réalité, le résultat d’un assemblage de plusieurs plans-séquences, dont le plus long ne dure “que” neuf minutes, ce qui constitue déjà un sacré défi. La transition entre les plans est discrète et subtile, se faisant par exemple lorsque la caméra passe derrière un élément de décor ou dans une zone sombre. Une astuce bien connue des réalisateurs qui ne date évidemment pas d’hier.

"Semblable à un ballet"

Le tournage a donc tout de même nécessité de très longues prises et des mouvements de caméra soigneusement chorégraphiés. Entre quinze et quarante prises ont été nécessaires pour chacune des séquences, à l’exception d’une scène de course. “Chaque scène avait ses propres défis”, expliquait Mendes à Cinema Blend. “C'était comme faire un mini-film, puis lier tous ces mini-films ensemble (...). Vous ne pouvez pas faire de montage, donc vous devez vous investir.”

“Tout doit être synchronisé car c'est semblable à un ballet”, confiait Roger Deakins, le directeur de la photographie, pour EW. “Vous franchissez un obstacle, puis un autre, puis encore un autre, vous approchez de la fin de la séquence et vous vous dites ‘mince, j'espère que je ne vais pas tout foirer maintenant !’ Car cela voudrait dire qu'il faut tout recommencer depuis le début. C'était un sacré voyage."

Regardez ‘1917' ce lundi à 20h30 sur La Une, ou sur Pickx.be ou l'app de Pickx.

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