‘The Haunted Youth’ sort de l’ombre avec un premier album

Musique |
Quelle année pour ‘The Haunted Youth’ ! Après avoir fait le tour des plus grands festivals du pays, le groupe de Joachim Liebens sort enfin, ce 4 novembre, son premier album ‘Dawn Of The Freak’. Voici l’aboutissement d’un parcours vertigineux qui a commencé au printemps 2021.

De Pickx

Publié le 04.11.22

2min

‘The Haunted Youth’ est devenu en un temps record les chouchous de l’indie belge. Dès la sortie de leurs premiers singles ‘Coming Home’ et ‘Gone’, ils ont immédiatement attiré l’attention du Royaume-Uni et des États-Unis. Les plus grands magazines de musique se sont empressés de faire leurs éloges. Le site du Consequence of Sound a titré un article exclusif sur le groupe : "Le premier titre prometteur du groupe indé belge s'inspire de Tame Impala et de MGMT". Le morceau ‘Coming Home’ s’est même hissé au rang de ‘Song of the Day’ et a même inondé les ondes radio américaines. Sans compter sur leur visibilité grâce à la plateforme Spotify.

Le savoureux single ‘I Feel Like Shit And I Wanna Die’ donne un avant-goût de l’album. Il a une atmosphère insouciante et joyeuse (grâce à ces notes de guitare extatiques qui rappellent The Cure). Mais méfiez-vous des apparences. La mélodie contraste subtilement avec la mélancolie des paroles. Liebens et sa clique nous transportent dans un univers où il est normal de se sentir mal et surtout de mettre des mots à un mal-être, presque juvénile. Ils tirent la sonnette d’alarme sur le besoin de partager ces sentiments à nos proches pour être compris et pris en charge.

Le salut et la connexion

Malgré les sommets atteints de ‘The Haunted Youth’ depuis les débuts, Joachim Liebens a eu sa part de malheurs, déceptions et désespoirs dans la vie. Si ses textes sont aussi noirs, c’est parce qu’il met des mots en musique sur ses démons du passé. La musique est pour lui un exutoire. "C'est une thérapie, une façon de faire face à mon existence", a expliqué le chanteur-guitariste. "Et j'espère que cet album est suffisamment universel et accessible pour que d'autres puissent l'apprécier de la même manière".

Aussi sombres que soient les paroles, musicalement et dans son ensemble l’album aspire au salut et à la connexion. Le message central ? Il est normal d’avoir des passages à vide. Il y a aussi beaucoup d’espoir dans ce premier opus, notamment avec la chanson de clôture ‘Fist In My Pocket’ qui rassure l’auditeur en lui promettant que "tout sera bientôt terminé, un jour".

Un saut vers le passé

Pour ce projet qui éveillera sans doute l’adolescent qui sommeille en vous, Joachim Liebens s’est investi corps et âme. Il a écrit chacune des chansons qui figurent dans l’album, dix titres en tout, et y a produit l’intégralité. La musique vous fera voyager dans un son bien nineties, rappelant le shoegaze et la dream pop de grands noms du genre, comme Slowdive, The Cure, My Bloody Valentine ou encore DIIV.

Le groupe a pourtant sa propre identité musicale. On reconnaît immédiatement cette guitare onirique caractéristique, ces synthés mélancoliques et la voix douce et hantée de Liebens. Une sonorité qui plaît aussi bien aux connaisseurs d’indie qu’aux nouveaux adeptes du genre. ‘The Haunted Youth’, c’est aussi une présence scénique incroyable. En cumulant des sessions live dans les plus grands festivals tels que Rock Werchter, Best Kept Secret, Pukkelpop, Tomavistas, ESNS, Reeperbahn, etc., ils connaissent un succès foudroyant. En gage de reconnaissance, ils ont même eu une nomination aux prestigieux Anchor Awards. Rien que ça !

The Haunted Youth donnera des concerts à guichets fermés aux Pays-Bas et dans la salle mythique de l’Ancienne Belgique à Bruxelles, avant leur tournée européenne en 2023.