Michel Galabru en cinq rôles cultes

Et forcément, quand on pense à Michel Galabru, on pense à l'adjudant chef Gerber de la série des Gendarmes. Si Louis De Funès a pris pas mal de lumière dans ces six films, il n’en faudrait pas oublier l’importance de Michel Galabru, qui joue le chef de Cruchot. C’est grâce à cette saga que Galabru se révèle au grand public. Il enfilera le costume de gendarme durant près de 20 ans. Si De Funès est le gendarme omniprésent, Gerbert est lui plus réfléchi même si ses excès de colère ont fait rire ! 

Mais avant de connaitre les premiers rôles dans 'Le Gendarme de Saint-Tropez', Michel Galabru, après une formation axé sur le théâtre et des débuts sur les planches, se lance dans le cinéma. Il joue notamment le père de Bacaillé dans 'La Guerre des boutons' en 1961. Le film totalisera au fil des années 10 047 380 entrées, se hissant en tête du box-office annuel en 1962. Un premier succès dans le cinéma pour Galabru. 

Galabru a su faire rire, mais aussi toucher les spectateurs. Dans 'Le juge et l’assassin', sorti en 1976, il interprète Joseph Vacher, tueur en série de la fin du 19e siècle. Un rôle qui lui vaut le César du meilleur acteur l’année suivante, le seul de sa carrière. Dans ce film de Bertrand Tavernier, il livre un vrai duel avec le juge, Émile Rousseau, campé par un autre monstre du cinéma français, Philippe Noiret. 

Réduire Michel Galabru au cinéma serait une grave erreur. Dans sa carrière, il a été directeur du théâtre Montmartre-Galabru et du théâtre de Dix Heures. Il est souvent à l’affiche de théâtres de boulevard mais aussi de pièces prestigieuses des plus grands auteurs français tels que Molière, Anouilh ou encore Pagnol. D’ailleurs, en 2008, il reçoit le Molière du comédien pour son rôle dans 'Les Chaussettes-Opus 124'. Il jouera sur les planches quasiment jusqu’à sa mort. 

Plus de 20 millions de spectateurs dans les salles, et sans doute encore plus derrière leur écran, ont pu voir Michel Galabru apparaitre quelques minutes à peine dans 'Bienvenue chez les Ch'tis' en 2008 de Dany Boon. Il y interprète le grand-oncle de Julie, la femme de Kad Mérad qui est bien installée dans le sud de la France. Lui, Galabru, a passé son enfance dans le Nord et il livre alors ses souvenirs d’enfance qu’il ponctue d’un "C’est le Nooooord" devenu célèbre.