Anderlecht au fond du trou au moment d’aller au Standard, Mazzu va-t-il sauter ?

« En 5 mois, vous avez gaspillé 3 ans. » A Zulte Waregem, les supporters d’Anderlecht ont déployé une banderole qui en dit long sur le climat qui règne autour du club bruxellois. Le départ de Vincent Kompany a provoqué un séisme que la direction a tenté de sauver en engageant Felice Mazzu. Le Carolo sortait d’une incroyable saison avec l’Union mais son profil de jeu était totalement différent de celui de VK.

Pris dans une série de mauvais résultats, et quelques jours après une défaite à Bruges qui n’était pas spécialement méritée, les Anderlechtois – Felice Mazzu en tête – espéraient se relancer ce jeudi du côté de Zulte, bon dernier. Au terme d’un match catastrophique, les Mauves repartent du Gaverbeek avec une défaite 3-2 dans les dents, une montagne de doutes à l’aube du Clasico et Mazzu avec une position qui devient de plus en plus intenable.

Anderlecht n’est pas l’Union

En allant chercher Felice Mazzu à l’Union, Anderlecht espérait que la recette du succès saint-gillois pourrait se transposer sans problème au Lotto Park. Force est de constater, plusieurs mois après ce choix contestable, qu’il n’était pas le bon. Felice Mazzu a rapidement balayé d’un revers de la main toute la philosophie de jeu introduite par Vincent Kompany et qui commençait enfin à porter ses fruits.

Que ce soit sur le choix du système ou sur l’animation de jeu, rien n’a encore vraiment collé avec le noyau. Les défaites s’accumulent et Felice Mazzu semble vouloir mourir avec ses idées. Plusieurs points ont montré leurs limites mais Mazzu est resté fidèle à une ligne de conduite qui l’amène aujourd’hui au bord du licenciement et Anderlecht à 12 points du top 4.

Stop ou encore ?

La question qui se pose, avec cette 10^e défaite de la saison, la 7^e en 13 matchs de championnat, c’est de savoir si Anderlecht peut se relever avec Mazzu à la tête de l’équipe. Poser la question, c’est peut-être y répondre car les signes d’encouragement dans le jeu anderlechtois sont peu nombreux, pour ne pas dire inexistant. Le constat d’échec est limpide, même si le principal intéressé refuse d’admettre la chose.

« Le bilan comptable n’est pas bon, c’est clair, mais il y a beaucoup de choses positives. La connexion avec mes joueurs, l’envie et la façon dont on travaille à l’entraînement », a lancé le T1 à l’issue de la rencontre. Reste que ces choses positives ne permettent pas d’engranger des points, ce qui est quand même l’essentiel.

Mazzu va-t-il être viré ? Si tel devait être le cas, qui pourrait reprendre l’équipe ? Guillaume Gillet ? Samba Diawara ? Ou leur sort est-il scellé à celui de Mazzu ? La direction peut-elle aussi se permettre de prendre le risque d’une déculottée au Standard ? Les questions autour de cette situation sont nombreuses et les options tout aussi nombreuses. Mais une chose semble en revanche certaine : si Mazzu est encore là dimanche et que le Standard venait à s’imposer, son C4 serait prêt à lui être donné.

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