Comment expliquer la crise que traverse le Sporting de Charleroi ?

Charleroi n’est pas véritablement un modèle de régularité cette saison. Et ces dernières semaines, les Zèbres ont toutes les peines du monde à empocher les trois points. Depuis le début du mois de septembre, à l’exception de jolies victoires contre Gand et Anderlecht, les hommes d’Edward Still se sont inclinés 4 fois et ont partagé l’enjeu contre Courtrai. Le bilan n’est pas bon et plonge le club dans le ventre mou du classement, hors du top 8.

Comment expliquer que les Carolos en soient aujourd’hui là ? En quelques mois, le Sporting de Charleroi est passé de « confirmer les bonnes choses vues l’an dernier » à « sauver ce qui peut l’être dans une saison catastrophique ».

La direction visée

Mardi, au moment où Courtrai égalise à 2-2, on joue la 88^e. La perspective de voir le Sporting empocher les trois points en prend un coup dans l’aile. De quoi provoquer la colère des supporters qui forcent l’arrêt momentané du match à coup de fumigènes. Dans leur viseur, un homme : Mehdi Bayat. Pour les fans des Zèbres, la direction carolo n’a pas suffisamment renforcé le noyau pour espérer vivre une belle saison. Ils jugent le noyau pas assez fourni, notamment sur les flancs et en attaque, et forcément trop déséquilibré.

Mais il n’y a pas que le sportif qui énerve les supporters. Les montages financiers qui permettent aujourd’hui à Mehdi Bayat d’être l’actionnaire majoritaire du club et qui devraient également lui rapporter gros avec le futur stade (pour lequel ils demandent plus de transparence et de communication) ne plaisent guère aux Ultras de la T4.

Still est-il encore l’homme de la situation ?

Sur le terrain, la crise doit trouver une échappatoire via des résultats positifs. Et là, on peut se demander si Edward Still peut y arriver. Il n’est pas certain que le jeune entraineur ait bien la main sur toutes les personnalités de son noyau où plusieurs lui reprochent sa grande assurance. De là à dire que le groupe le lâche ? Il faut rester prudent car en 13 journées, cela aurait pu être fait depuis longtemps, d’autant plus avec un coach déjà présent l’an dernier.

Reste que la direction se pose la question. Les choix de Still sont parfois discutables et un mauvais résultat ce vendredi contre le Cercle pourrait rendre sa position de plus en plus indéfendable. Si les résultats ne s’améliorent pas de manière continue, Charleroi s’expose à vivre une saison totalement anonyme, loin des objectifs fixés par la direction.

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