Comment Vincent Kompany a métamorphosé Burnley

À la mi-juin, Vincent Kompany s’engageait officiellement à Burnley pour vivre sa première expérience comme entraîneur à l'étranger. La nouvelle eut de quoi surprendre à l’époque, car l’ancien Diable Rouge, qui coachait Anderlecht depuis 2019, ne semblait pas en avoir fini avec son “process” chez les Mauves. Mais après avoir mené son club de cœur à une quatrième puis une troisième place en Jupiler Pro League, l’homme fort du projet de reconstruction anderlechtois, sans doute lassé de voir ses meilleurs éléments quitter le navire chaque année, prenait la décision de changer d‘air.

Un fameux défi

À Burnley, c’est un autre sacré défi qui l’attendait. Relégués en deuxième division après leur 18ème place en Premier League, les Clarets devaient eux aussi repartir de rien ou presque. Alors que de nombreux joueurs arrivaient en fin de contrat, le club a également vu partir certains de ses joueurs les plus cotés. Dans l’autre sens, Kompany a attiré une bonne quinzaine de recrues, dont cinq venaient directement – et ce n’est évidemment pas un hasard – du championnat belge.

Pour l’accompagner dans son nouveau projet, Vince The Prince a en effet convaincu, entre autres, Samuel Bastien (Standard), Josh Cullen (Anderlecht), Vitinho (Cercle Bruges), Manuel Benson (Antwerp) ou encore Anass Zaroury (Charleroi). Prêté par Manchester City, Taylor Harwood-Bellis est également passé par Anderlecht en 2021. Tout ce petit monde a mis un peu de temps à prendre ses marques dans le système de Kompany, mais a fini par trouver son rythme de croisière.

Invaincus depuis deux mois

Après un départ mitigé et une seule victoire en cinq matchs, la philosophie de l’ancien Anderlechtois basée sur la possession, un jeu de passes léché et une projection organisée vers l’avant porte aujourd'hui ses fruits. Son équipe est invaincue depuis onze rencontres consécutives et, grâce à sa victoire probante contre Swansea (4-0) le week-end dernier, trône en tête de la Championship à égalité de points avec Sheffield United. Une sacrée métamorphose pour les pensionnaires du Turf Moor, considéré comme l’un des derniers bastions du fameux “kick and rush”.

Alors qu’il reste encore deux tiers du championnat à jouer, rien n'est évidemment encore acquis pour Kompany et les siens dans ce qui est peut-être l'une des compétitions les plus compliquées au monde. Cinq points seulement séparent la première place de la sixième, qualificative pour les barrages pour la montée, et la course à la promotion n’en est qu’à ses balbutiements. Kompany le sait, lui qui, malgré ses grandes ambitions pour son nouveau club, a d’ailleurs refusé de faire de grandes promesses aux supporters à l’aube de la saison, préférant leur apporter un football qu'ils aimeront venir voir. Mais si son équipe continue à allier le beau et l'efficace, la remontée en Premier League ne sera pas bien loin.