Christophe Beaugrand : « Les Grosses Têtes c’est un rêve de gosse ! »

Cinéma |

‘Les Grosses Têtes’ étaient de passage ce mardi soir au Forum de Liège pour l'enregistrement d'une émission exceptionnelle sur Bel RTL. C’est dans une salle comble que Laurent Ruquier et ses sociétaires, Jérémy Ferrari, Liane Foly, Philippe Geluck, Valérie Mairesse ou encore, Jeanfi Janssens, ont fait rire et ont même choqué l'assemblée avec leurs blagues piquantes pour moquer leurs camarades. Maître en la matière, notamment quand il s'agit d'imiter l'accent belge, l'animateur Christophe Beaugrand était également présent et a accepté volontiers de répondre aux questions de Pickx, avant d'entrer en scène.

De Pickx

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Bonjour Christophe Beaugrand, alors heureux d’être en Belgique, notamment à Liège, pour ‘Les Grosses Têtes’ ? D’après Laurent Ruquier vous êtes le spécialiste de la blague et de l’accent belge…

Christophe Beaugrand : « Je ne maîtrise pas l’accent liégeois, par contre j’ai une espèce d’accent belge inventé, un peu fantasmé, c’est vrai. L’accent belge que font les Français vous voyez ? Je me fais d’ailleurs souvent engueuler par les Belges car ça ne correspond pas du tout à leur véritable accent mais, ce qui est sûr, c’est que c’est toujours un plaisir de venir en Belgique ! Je trouve qu’il y a un état d’esprit beaucoup plus cool, plus sympa, plus détendu, plus drôle et il y a plus d’autodérision qu’en France.

Je ne suis jamais venu à Liège, j’ai pu visiter un peu tout à l’heure et c’est très joli. En tout cas, je suis impatient de rencontrer le public. On était venu à Bruxelles il y a deux ans et c’était génial, on s’est éclaté, donc je pense que ce soir ça va être tout aussi génial !».

Vous avez une histoire particulière avec la Belgique ?

C.B. : « Oui, j’ai travaillé avec Julie Taton sur ‘Secret Story’ et j’ai présenté une émission avec Jean-Michel Zecca l’année dernière à l’occasion d’un match de football France-Belgique. J’ai également longtemps présenté des émissions sur TF1, qui est une chaîne très regardée en Belgique, donc j’ai une grande part du public belge qui me suit. Je reçois d’ailleurs beaucoup de messages de Belges sur mes réseaux sociaux. J’ai des amis qui ont été étudiants à Bruxelles aussi, donc ça m’est arrivé de venir faire des petits week-ends festifs quelques fois.

J’ai un lien fort avec la Belgique, surtout que j’aime être en proximité avec les gens, et c’est vrai que je me sens proche des Belges. Il y a un esprit qui me plaît vraiment bien en Belgique. Je suis un peu un Belge de cœur finalement. »

Faire partie des ‘Grosses Têtes’, c’est un peu revenir à votre premier amour, la radio. Vous êtes content de faire partie de cette équipe ?

C.B. : « C’est vrai, j’ai commencé la radio à 14 ans, dans une radio locale près de chez moi, en banlieue parisienne, donc j’ai toujours fait de la radio. Pour le coup, ‘Les Grosses Têtes’, c’est une émission culte de ma jeunesse. Mon père était fan de l’émission et on l’écoutait tout le temps, même en vacances. On partait en voiture, on écoutait ‘Les Grosses Têtes’, puis on faisait du bateau dans lequel il y avait toujours une radio, on écoutait ‘Les Grosses Têtes’. Je me rappelle de plein de fous rires que nous avons eus avec ma famille grâce à l’émission. À l’époque, il s’agissait de l’équipe de Jean Yanne, Jacques Martin, Philippe Bouvard, etc.

Aujourd’hui, faire partie d’une émission que j’écoutais quand j’étais gamin, et qui fait partie des émissions qui m’ont donné envie de faire de la radio, c’est un privilège, je m’en rends compte et j’en profite ! »

C’est donc une véritable fierté de faire partie de cette émission ?

C.B. : « Oui, exactement. Il y a quelque chose de l’ordre du rêve qui se réalise. Et c’est marrant parce que c’est pareil pour Laurent Ruquier, voire même encore plus. Il écoutait l’émission quand il était enfant et il s’imaginait composer les équipes des ‘Grosses Têtes’ si lui se trouvait à la présentation de l’émission. C’est extraordinaire de réaliser ses rêves de gosses !

Je pense que c’est ça qui fait la différence dans nos métiers, c’est quand on écoute son enfant intérieur et le mien est très content parce que l’adulte qu’il est devenu réalise ses rêves. J’ai l’impression aussi que les Belges, eux, sont à l’écoute de leur enfant intérieur, contrairement aux Français qui se prennent souvent au sérieux. C’est ça qui me plaît beaucoup chez les Belges. Je pense que c’est vraiment important de rester des gosses. Des sales gosses parfois pour ‘Les Grosses Têtes’ mais des gosses quand même car on fait beaucoup de bêtises (rires) ! »

Le public peut retrouver quel Christophe Beaugrand dans ‘Les Grosses Têtes’ ?

C.B. : «  Je ne sais pas. J’essaye vraiment d’apporter mon naturel. Ce que dit toujours Laurent quand il y a des nouveaux qui arrivent dans l’équipe, c’est de ne pas réfléchir, d’y aller, de dire ce qui nous passe par la tête, le but c’est de la ramener, de se marrer et de faire marrer. Moi, ce que j’aime dans cette émission, et ce que je pense apporter, c’est une spontanéité et un certain naturel. En plus, je suis très client des blagues des autres. Puis il faut dire que Laurent Ruquier sait créer un tour de table qui fonctionne et qui s’entend bien. »

Depuis ‘Secret Story’, on ne vous a plus vraiment vu animer un gros programme en solo. Est-ce une volonté de votre part ou la concurrence est devenue rude, notamment sur TF1 ?

C.B. : « Oui, c’est vrai. ‘Secret Story’ était d’ailleurs très regardé en Belgique, je pense que c’est une des raisons qui fait que le public belge m’a suivi. Pour la raison, je pencherais plus pour la deuxième proposition. J’aimerais vraiment faire plus de choses parfois mais effectivement il y a beaucoup de programmes qui sont très incarnés, avec toujours le même présentateur, comme par exemple ‘Koh Lanta’ avec Denis Brogniart ou Nikos Aliagas avec les émissions musicales et puis l’arrivée de Camille Combal a pris beaucoup de place aussi.

Objectivement, il y a vraiment peu de place en tant qu’animateur. Pour le moment, je présente ‘Ninja Warrior’, les ‘Grands Bêtisiers’ une ou deux fois par an, je suis tous les week-ends sur LCI en tant que journaliste et le public me suit aussi sur ‘Les Grosses Têtes’. Mais oui je ferais vraiment bien plus de choses mais ce n’est pas que de mon fait. »

Les rumeurs parlent d’un retour de ‘Secret Story’, vous en savez plus ?

C.B. : « Il y a eu des rumeurs en effet et à ma connaissance elles ne sont pas fondées. J’ai discuté avec le producteur il n’y a pas longtemps et il pourrait avoir des envies de relancer quelque chose, mais pas spécialement sous ce format-là. Plutôt un style de ‘Big Brother’ par exemple, qui se rapproche de ‘Secret Story’, mais rien n’est en discussion avec TF1 pour le moment, contrairement à ce que disent les rumeurs.

Si la ‘Star Ac’ fonctionne très bien, cela donnera peut-être des idées. Après tout peut arriver ! On est dans une période de transition, avec de nouvelles propositions de programmes, donc pourquoi pas ?! Je trouve que c’est un style de télévision pour lequel le téléspectateur peut toujours être présent mais il faut voir comment on le fabrique, ce qu’on raconterait, etc. Personnellement, je pense que ces émissions doivent être moins axées « adolescent et teenager » et qu’il faut faire quelque chose de beaucoup plus large, pour un public plus large. La télé-réalité actuelle fonctionne bien pour des petites chaînes qui ont un public plus jeune et réduit, mais ce n’est que mon avis, je pense qu’il faudrait juste changer de direction. »

Si on vous propose l’animation d’un ‘Secret Story’ 2.0 vous seriez partant ?

C.B. : « En tant que téléspectateur, je serais vraiment curieux de revoir ce type d’émission. Si jamais le concept me plaît, que le projet éditorial m’emballe et si on me le propose, j’accepterais avec grand plaisir. J’ai adoré bosser sur ‘Secret Story’, je me suis beaucoup amusé ! J’ai présenté le programme pendant trois saisons et ça reste un excellent souvenir professionnel. »

Trouvez-vous qu’il y a une image péjorative et des aprioris quand on a animé de la télé-réalité ?

C.B. : « Oui, c’est vrai. J’ai beaucoup aimé le faire, ça m’a appris beaucoup, ça m’a posé davantage comme animateur. J’ai gagné en savoir-faire, en métier. J’ai appris ce qu’était du direct mais, en même temps, effectivement, ça a tendance à vous enfermer dans une case. Pourtant, j’ai toujours fait beaucoup de choses. Je suis en radio sur ‘Les Grosses Têtes’, j’ai travaillé avec Laurent Ruquier sur Europe 1, j’ai toujours fait du LCI en tant que journaliste, dans ‘50min Inside’ j’interviewais des artistes, donc j’ai toujours essayé d’équilibrer les choses pour ne pas me laisser enfermer.

Le plus amusant, c’est que ce sont des gens du métier qui pensent comme ça car le public, lui, ça ne le dérange pas du tout, dès lors qu’on est sincère dans sa démarche. Personnellement, avoir le micro en radio ou en télé, pour divertir ou pour informer, ça part de la même envie d’aller vers l’autre, de partager, de prendre les gens par la main pour leur raconter des histoires. Que ça soit pour raconter l’actualité telle qu’elle se passe, pas toujours joyeuse, ou pour les divertir, les faire sourire, certes, ce n’est pas le même travail, mais chez moi, ça part du même désir de partager avec l’autre ! »

Tout récemment, le public a pu vous voir comme participant dans ‘Mask Singer’, caché sous le costume de l’ours. Comment avez-vous atterri dans ce programme ?

C.B. : « Et le public a dû être surpris ! En vérité, on m’a proposé de participer un peu tardivement par rapport au début de l’émission car le but était que j’arrive en cours de route. Je trouvais le principe rigolo car il y avait un challenge qui était d’éliminer deux candidats qui étaient là depuis le début du programme pour pouvoir gagner ma place, ce qui est un peu chaud, on ne va pas se le cacher ! J’ai trouvé ça très drôle à faire en tout cas. J’ai pu chanter, m’amuser. J’ai surtout fait ça pour mon petit garçon en fait. D’ailleurs depuis, il veut voir en boucle la vidéo où je retire le masque de l’ours, un costume que j’avais choisi pour lui. »

En parlant de votre petit garçon, vous avez sorti l’année dernière un livre sur votre parcours GPA, ‘Fils à Papa(s)’. D’où venait cette volonté d’écrire sur un sujet plutôt personnel ?

C.B. : « Je voulais partager mon histoire pour casser et battre en brèche les stéréotypes et les caricatures qu’on peut lire sur l’homoparentalité et, notamment, les messages pas sympas qui peuvent exister sur les réseaux sociaux. D’ailleurs ces messages sont encore plus présents en France qu’en Belgique car vous êtes plus ouverts sur ces questions-là.

Ça me tient à cœur de faire un peu bouger la société et que l’homoparentalité soit davantage acceptée, c’est pour ça que j’ai sorti ce livre. Il vient de sortir en format poche, avec trois chapitres supplémentaires, dans lesquels je raconte la rencontre avec les lecteurs et tous les témoignages hyper émouvants qu’ils nous ont livrés sur le sujet. Ils étaient heureux que quelqu’un leur donne de la visibilité. Si je peux contribuer à banaliser cette situation en montrant qu’on est finalement des familles comme les autres, alors mon pari est réussi ! »

Quels sont les prochains projets sur lesquels le public va pouvoir vous retrouver ?

C.B. : « Alors, rendez-vous lors du réveillon du 31 pour passer la dernière soirée de l’année ensemble avec un ‘Grand Bêtisier’ aux côtés de Karine Ferri. ‘Ninja Warrior’ devrait reprendre dès le mois de janvier, sinon sur LCI toutes les semaines, en radio dans l’équipe des ‘Grosses Têtes’ et puis, la sortie du livre de poche en ce moment même. Je vais essayer de recaler une date de dédicaces en Belgique car ça me ferait plaisir de revenir à la rencontre des Belges, c’est toujours un plaisir de venir vous voir ! »

Retrouvez ‘Les Grosses Têtes’ de Laurent Ruquier tous les jours de 15h30 à 18h sur Bel RTL.

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