Jon Bruno : "Les championnats d'Europe étaient avant tout une expérience humaine."

Info | Ce mois-ci, on vous emmène à la rencontre de Jon Bruno, professionnel de la licence eFootball et représentant de la Belgique !

De Proximus

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Représentant de la Belgique sur la licence eFootball – anciennement PES – depuis maintenant deux saisons, Jon Bruno revenait en début de mois des Championnats D'Europe du titre développé par Konami. Une belle occasion pour nous de discuter avec lui de sa performance, mais aussi de l'état d'un circuit compétitif toujours méconnu par rapport à son principal concurrent, FIFA.

Salut Jon, tout d'abord comment vas-tu ?

Je vais super bien sur tous les aspects! D'un côté, j'ai ma passion pour PES qui m'a permis de me déplacer au Montenegro pour l'Euro très récemment et de l'autre j'ai commencé un autre travail! Tout va pour le mieux même si c'est parfois compliqué de combiner les deux.

Question classique, mais qui va néanmoins nous permettre de comprendre un peu mieux d'où tu viens… Est-ce que tu peux nous expliquer comment tu as mis tes mains la première fois sur PES ?

J'ai commencé assez jeune grâce à mon beau-frère, Alexandre! Il venait tout le temps à la maison et je lui demandais sans arrêt de jouer au football avec moi. Il m'a ensuite fait découvrir PES et je n'ai jamais réellement lâché le jeu !

Pour un amoureux du football, qui plus est compétiteur, pourquoi ne jamais t'être dirigé sur FIFA par exemple, où le circuit est bien plus développé ?

Très honnêtement, c'est vraiment par amour du jeu. Les deux titres sont vraiment très différents et j'ai toujours bien plus accroché à PES. Bien entendu, j'ai un petit niveau sur FIFA, il m'arrive de jouer avec des amis etc mais je prends beaucoup moins de plaisir avec le gameplay de FIFA.

La dernière fois qu’on a eu l’occasion d’échanger c’était à l’occasion de l’eEuro 2021, depuis pas mal de choses ont changé, notamment vis-à-vis de ton jeu de coeur. Tu es toujours aussi passionné par la compétition?

Passionné par le jeu, même si il me plait un peu moins qu'avant… Ils ont eu beaucoup de mal, selon moi, à effectuer la transition entre PES et eFootball. On nous avait promis pas mal de modes de jeu et de fonctionnalités – dont certaines comme les parties privées qui sont extrêmement utiles pour l'entrainement – et rien de tout ça n'est arrivé donc on est forcément un peu déçu. D'un autre côté, j'ai commencé à travailler et ça demande beaucoup de temps donc j'en ai forcément moins pour m'entrainer. Mais dans l'absolu, j'aime toujours autant me mesurer à d'autres joueurs !

Et des changements, il y en a même eu au sein des compétitions majeures. Alors que l'eEuro 2021 autorisait deux représentants, cette année les championnats d'Europe ne permettait que l'envoi d'un seul représentant. C'est quelque chose que tu regrettes ?

En réalité, j'aurais pu emmené quelqu'un avec moi, mais l'entièreté des frais étant à charge de l'accompagnant, ça compliquait légèrement les choses. Après, c'est sûr que c'était un petit regret, même si je ne l'ai pas senti dans la compétition. Le principal désavantage était le manque de conseils durant les matchs etc. Les Espagnols, par exemple, étaient venus avec certains coéquipiers qui jouent pour le Bayern Munich.

Parlons un peu de ton parcours de qualification pour Podgorica. Ca a commencé avec l'épreuve de qualification ouverte que tu as disputé au basecamp de la BESF. Tu pensais être en mesure de sécuriser le brassard en arrivant là-bas?

Comme je te disais, je n'ai pas eu beaucoup l'occasion de m'entrainer avant les qualifications en parallèle de mon nouveau job. Du coup, on peut dire que je suis arrivé aux qualifications sans aucune pression. Le mot d'ordre c'était : « On prend les matchs un par un et on verra où ça nous mène, sans pour autant être obsédé par une première place. » D'un autre côté, et à force de jouer, tu finis par connaitre tes forces et tes faiblesses par coeur, et donc les points sur lesquels tu dois faire attention. Ca aide beaucoup.

Un mindset qui te permet au final de réaliser une belle performance.

Oui! Je pense que je n'ai pas perdu un seul match de la compétition, hormis en finale où je concède la première manche du BO pour rebondir ensuite.

Tu sécurises donc ta place de représentant de la Belgique lors des épreuves européennes de Podgorica au Montenegro, qui étaient d'ailleurs ton premier déplacement pour la Fédération Belge. D'un point de vue personnel, comment tu as vécu la compétition?

Forcément, j'étais hyper emballé de vivre cette expérience que j'avais loupé l'année dernière. C'était une belle récompense et j'ai vraiment décidé de le vivre avant tout comme une expérience humaine : le fait de rencontrer les autres joueurs professionnels, pouvoir tisser des liens, etc.

Pour l'aspect compétitif, tu termines sur un top 16 après un échec en huitième de finale. Tu es heureux de ta performance ?

Je suis très satisfait de mon résultat, au vu de l'entrainement que j'ai pu mettre pour me préparer. Mon objectif principal, qui était de sortir des poules, a été atteint et ce malgré un niveau général plus que relevé. Mon seul petit regret, c'est d'être tombé contre un ami en huitième-de-finale mais étant donné son titre mondial en open lors de cette saison, il n'y a vraiment pas à rougir du fait de s'être incliné.

Comme tu le disais un peu plus haut, tu as vraiment pris l'expérience du côté humain. Comment ça s'est passé avec les autres joueurs une fois sur place ?

L'ambiance était vraiment cool. L'organisation avait mis à notre disposition une salle dédiée pour s'entrainer donc j'ai pas mal côtoyé certains joueurs dès les premiers jours. Étant donné que j'avais pris ma console avec moi, plusieurs joueurs – dont le représentant italien, futur gagnant du tournoi – m'avaient aussi demandé de pouvoir s'entrainer. Du coup, on a passé quelques soirées à s'entrainer. Quand on le voit soulever le trophée quelques jours plus tard, c'est cool de se dire qu'on y a contribué !

Jon Bruno avec le représentant italien

Tu me parlais de l'état du jeu et des petites désillusions que le changement à eFootball avait amené, c'est quelque chose dont tu as pu discuter un peu avec les autres joueurs?

Oui, même si on évolue pas vraiment dans le même monde. Il faut se dire que la majorité des joueurs présents sur place jouent dans les très hautes sphères compétitives. Quand moi, j'ai du mal à trouver un moyen de m'entrainer (avec l'absence de lobbys privés), eux peuvent s'entrainer en hors-ligne face à leurs coéquipiers. Disons que de manière générale, on a arrêté de se plaindre et on prend le jeu comme il vient.

Au niveau du circuit compétitif développé sur le jeu depuis son rebranding, vous êtes satisfaits?

Pour ma part, je trouve ça dommage que les formats de classement mettent avantagent toujours les tricheurs. Quand on regarde le classement du dernier championnat open organisé par Konami, on se rend compte qu'une grosse partie du haut du classement a une différence de buts énormes, parfois jusqu'à 130. En quinze matchs, je vous laisse calculer le nombre de goals qu'il faut mettre pour arriver à un tel résultat. En réalité, ces joueurs font exprès de tomber contre des comptes « amis » et ne font que mettre des buts jusqu'à la 90ème minute. Dans mon cas, quand je gagne 3-0 à la 15ème minute, il y a de fortes chances que le joueur en face abandonne la partie, ce qui me prive de beaucoup d'occasions de rattraper le retard que je prends sur les tricheurs.

Tu as déjà pensé à effectuer une transition vers un titre où le circuit compétitif est plus développé ?

J'y ai déjà pensé, en me disant « Pourquoi pas passer sur FIFA ? Histoire de me jauger un peu. ». Mais je pense que je n'aurais pas le même goût de le faire et je pense que sans la même passion il sera plus compliqué pour moi d'obtenir des résultats. De plus, même si cela reste deux jeux de football, il me faudrait réapprendre tout un tas de mécaniques. Encore quelque chose de compliqué à faire sur un jeu qui me passionnerait un peu moins que eFootball.

Une dernière petite question, de quoi sera fait l'avenir pour Jon Bruno sur eFootball?

Une chose est sûre : j'ai encore envie de me battre. Je sais que j'ai encore beaucoup de potentiel et une certaine marge de progression. Le prochain rendez-vous potentiel serait la Coupe du Monde GEF, qui se disputera à Istanbul, mais je dois encore voir avec la Fédération. On verra ce qui se présente à moi mais je serai répondrai toujours présent à l'appel.

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