'Panorama', le nouvel album de Christophe Willem : "il est sans filtre, ultra direct et vulnérable"

Musique | Le samedi 16 septembre dernier, Christophe Willem a sorti un nouvel album studio, intitulé 'Panorama'. Un disque qui voit le jour 5 ans après 'Rio' et qui se veut être une fenêtre ouverte sur les émotions du chanteur. Tout en authenticité, il se raconte sur 'Panorama', comme le laissait déjà entendre son single, 'PS : je t'aime'. Pickx a eu l'occasion d'échanger avec celui qui avait remporté le concours 'La Nouvelle Star' en 2006, et qui a fait bien du chemin depuis. 

De Pickx

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Bonjour Christophe Willem ! Vous revenez sur la scène musicale après une pause de 5 ans. Comment expliquer cette absence, outre la pandémie qui a dû avoir son rôle à jouer ? 

Il y a 5 ans, je sortais 'Rio'. C'est un album que j'ai beaucoup aimé et qui a rencontré un vrai succès live. Par contre, ça a été plus compliqué pour le disque en lui-même. Il n'a pas vraiment trouvé son public. A la fin de la tournée, je savais qu'il me faudrait un peu de temps pour voir dans quelle direction aller, avec quelles équipes travailler... Ce break était volontaire, il y avait une réelle envie de faire une pause. Après, c'est devenu une pause forcée avec le covid, mais c'était un mal pour un bien. Ca a remis pas mal de choses à leur place. Ca m'a permis de prendre le temps d'expérimenter et de ne pas me dépécher de refaire un album parce qu'il fallait coûte que coûte rester dans un rythme. 

Le single 'PS : Je t'aime' a l'air de parler d'une histoire d'amour, mais il évoque aussi les hauts et les bas de la vie d'artiste. Diriez-vous qu'il a un véritable double sens ? 

Bien sûr, ce single parle directement de mon vécu au public. En fait, l'idée de ce morceau a émergé il y a deux ans avec Slimane. Je l'ai croisé lors d'un enregistrement avec Les Enfoirés. Je racontais l'échec de l'album, les expérimentations musicales que je faisais. A l'époque, je partais sur quelque chose de très soul, en anglais... Rien à voir ! (rires) C'est Slimane qui m'a convaincu que mon vécu était super intéressant. Plutôt que de me cacher derrière du son, j'ai décidé de me raconter, de revenir sur ce qu'est vraiment la vie d'artiste. Et au final, c'est comme une histoire d'amour avec le public : fuis moi, je te suis, je t'aime, moi non plus... Ca m'a permis de me dire "ok, cet album n'a pas marché, mais ce n'est pas dramatique non plus". Le point de démarrage de 'PS : Je t'aime', c'était ça : retrouver l'envie de raconter une histoire aux gens et ne pas se cacher derrière une fausse pudeur. 

Dans cette chanson, vous montrez une part de votre vulnérabilité ? 

Totalement. Slimane m'a convaincu de montrer de la vulnérabilité. Evidemment, dès qu'on se dévoile, ça peut toucher beaucoup plus de gens. C'est comme le titre 'Jacques a dit', qui reste important pour beaucoup de gens. Tout le monde peut se reconnaitre dans cette chanson qui raconte les désillusions du passage de l'ado à l'adulte. Mais au début, j'étais très réticent à me mettre à nu. Je trouvais la chanson trop directe, j'avais beaucoup de freins. Mon entourage m'a encouragé. L'album a mis du temps à sortir parce qu'il a fallu du temps pour que je comprenne que quelque chose qui me semblait aussi intime pouvait parler à beaucoup de gens. 



Le clip de 'PS : Je t'aime' est lui aussi plein de symboles. Il fait plusieurs clin d'oeil à un de vos titres phares, 'Double-Je'. On retrouve par exemple la même comédienne, qui joue une psy et que vous quittez dans cette vidéo. Est-ce une manière de créer la rupture, de dire aux gens que vous ne serez plus le même que celui qu'ils ont connu? 

Il y a un peu de ça, et la chanson le dit : "pourquoi tu changes de chaîne, je suis plus moi-même". Le message est qu'on ne peut pas éternellement s'accrocher à ce qui n'est plus. Ca ne sert à rien d'essayer de recréer un succès passé. Il faut être porté sur l'avenir dans la vie générale ! La symbolique de la psy est forte car on m'a un peu découvert avec elle après 'La Nouvelle Star'. Ce clip raconte vraiment tout le cheminement qu'il y a eu, tout en restant léger. Il fallait se lever et écrire la suite de l'histoire plutôt qu'essayer de la refaire. La comédienne qui joue cette psy est incroyable ! Pour elle aussi, c'est un souvenir marquant, elle s'est beaucoup fait reconnaître dans la rue comme "la psy de Double-Je'. 

L'un des reproches que vous adressiez à 'Rio' était qu'il n'a pas été compris comme vous le souhaitiez. Avec 'PS : Je t'aime' et 'Panorama', diriez-vous que vous vous sentez compris ? 

Oui, là, clairement ! Il faut dire que 'Rio' était plus compliqué. On le savait en démarrant avec cet album que ça allait être compliqué, et ça a été le cas. Mais je n'ai aucun regret ! J'en ai eu, bien sûr, pendant cette période de transition, mais avec du recul, heureusement que j'ai vécu ça. Sinon, je n'aurais pas créé 'Panorama', il n'y aurait pas eu 'PS : Je t'aime'. Tout ça, c'est positif. Le message de l'album repose vraiment là-dessus. 

'PS : Je t'aime' a été choisi comme single parce qu'il donne le ton à l'album ? 

Clairement oui. 'PS : Je t'aime' entrouvrait la porte et, le reste de l'album, la défonce totalement ! Cet album est sans filtre et ultra direct. Je voulais que les gens retrouvent ce qu'ils connaissent de moi. Du coup, 'Panorama' a deux points communs avec mon premier album : il est sincère et authentique et il décline cette vulnérabilité avec des ambiances musicales très différentes. Il y a beaucoup d'éclectisme dans ce disque, comme dans le premier ! Il a été conçu pour être diversifié. 

Peut-on dire aujourd'hui que la tortue est sortie de sa carapace ? 

Alors oui, on peut le dire ! Mais pas forcement "sortie" à 100%, il faut toujours garder sa carapace dans les parages. Mais j'en suis sorti davantage, ça oui ! 

On peut dire que le public belge vous a adopté, entre votre rôle de juré au sein de l'émission 'The Voice Belgique' et le fait qu'on vous pense souvent belge ! Qu'est-ce que vous avez envie de dire au public de notre royaume ? 

C'est vrai, avec mon nom de famille, ça prête à confusion et on me croit souvent belge ! Quand on m'a proposé 'The Voice Belgique' cette année, j'ai dit oui directement. Parce que le public belge est incroyable ! C'est un public qui a une vraie culture musicale, un amour de la musique qui est beaucoup plus diversifié. En France, tout va directement dans des cases. Ici, c'est beaucoup plus convivial. D'ailleurs, les artistes français sont unanimes : on attend tous avec impatience les dates belges pour respirer un peu dans une tournée, car on sait que ça va nous faire du bien et nous galvaniser ! Du coup, je suis ravi qu'on me confonde avec un Belge (rires). 

Enfin, qu'espérez-vous pour la sortie de cet album ? 

Je suis vraiment content de l'accueil qui a été fait à 'PS : Je t'aime'. Je suis très excité car je suis persuadé que l'album va ouvrir pas mal de discussions. Si ce single était une porte entrouverte, l'album parle de beaucoup de thèmes sur lesquels j'ai hâte d'échanger.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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