Quels enseignements sont à tirer du dernier rassemblement des Diables Rouges ?

Sports | À deux mois de la Coupe du monde au Qatar, la Belgique a répété une dernière fois ses gammes en Ligue des Nations. Si les Diables Rouges n'ont pas réussi à se qualifier pour le Final Four, Roberto Martinez a au moins pu analyser les forces et les faiblesses de chaque secteur. Analyse en profondeur ligne par ligne.

De Pickx

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Une défense toujours aussi friable

C'est sans aucun doute la plus grosse surprise de ce rassemblement des Diables Rouges. En sélectionnant Zeno Debast, Roberto Martinez n'a pas fait seulement un cadeau au jeunot de 18 ans mais il a surtout montré qu'il comptait sur lui à court terme. L'Anderlechtois a été titularisé lors des deux dernières rencontres de Ligue des Nations sur le côté droit de la défense à trois et il a plutôt bien fait son travail. S'il est fautif, ou presque, sur les deux buts encaissés face au pays de Galles et aux Pays-Bas, le défenseur central a été plutôt solide dans les duels et assez intéressant dans ses anticipations. Reste que la Belgique ne pourra pas se permettre au Mondial d'autoriser une faute par match et que ses relances au pied doivent encore être améliorées.

Il est toutefois difficile de savoir qui pourra bien prendre la place de troisième roc de notre défense. Toby Alderweireld et Jan Vertonghen sont évidemment indéboulonnables, tout comme Thibaut Courtois derrière eux, mais personne ne sort du lot à côté d'eux. Dedryck Boyata n'est pour l'instant pas titulaire avec le Club de Bruges et n'a pas joué une minute en ce mois de septembre avec les Belges. Même constat pour Leander Dendoncker. Et que dire de Jason Denayer qui n'a toujours pas de club...

Sur les flancs, le problème a gauche n'est toujours pas solutionné. Yannick Carrasco et Timothy Castagne, dans des registres différents, ont été titularisés. Le joueur de l'Atlético Madrid apporte évidemment plus en attaque mais il est plus friable défensivement. À voir ce que Roberto Martinez privilégiera au Mondial. Du côté droit, Thomas Meunier devrait bien avoir la préséance. Si le défenseur du Borussia Dortmund n'a pas excellé à son poste, il a au moins eu le mérite d'être solide et constant.

Un milieu qui pose question

Tout le monde se demandait avant ce rassemblement si Axel Witsel ne devait pas descendre d'un cran et jouer en défense centrale comme à l'Atlético Madrid. Le Liégeois a rappelé surtout qu'il était indispensable dans notre milieu de terrain pour réguler le jeu et dicter le tempo de notre équipe nationale. Sans aucun doute l'une des grosses satisfactions de cette fin de mois de septembre.

À ses côtés, Youri Tielemans n'a pas forcément brillé face au pays de Galles. Le joueur de Leicester part toujours avec la faveur des pronostics pour être titularisé à la Coupe du monde mais Amadou Onana, brillant dans ses interventions et dans ses infiltrations aux Pays-Bas, a sans aucun doute grappillé du terrain. En fonction des rencontres, ces deux profils pourraient quoi qu'il arrive nous être très utiles. Et un peu de concurrence ne pourra faire que du bien à Tielemans.

Une attaque en manque de Lukaku

Kevin De Bruyne, lui, est toujours aussi seul sur sa planète. Le maestro des Diables Rouges était un cran au-dessus de tout le monde aussi bien face au pays de Galles qu'aux Pays-Bas. Il ne nous reste qu'à espérer que le milieu offensif de Manchester City ne se blesse pas et qu'il garde le même niveau d'ici la Coupe du monde.

Eden Hazard, pour sa part, n'a pas rassuré les plus sceptiques. Le joueur du Real Madrid a été titularisé à deux reprises sans véritablement avoir une influence sur le jeu de notre équipe nationale. Certes, on sent qu'il monte en puissance au fur et à mesure des minutes passées sur le terrain mais sa situation en Espagne ne nous permet pas d'imaginer qu'il arrive en pleine possession de ses moyens au Qatar.

Sur le front de l'attaque, Romelu Lukaku a une nouvelle fois rappelé par son absence qu'il était indispensable. Malgré les deux buts inscrits face au pays de Galles, les Diables Rouges ont manqué d'efficacité pendant ce rassemblement. Et cela a été encore plus marquant aux Pays-Bas où il fallait marquer au minimum trois buts pour atteindre le Final Four. Michy Batshuayi, en premier, a été plutôt maladroit. Charles de Ketelaere, en pointe, a semblé manquer d'automatisme tandis que Loïs Openda, Leandro Trossard et Dodi Lukebakio ont trop peu joué pour être jugé. Malgré tout, ces derniers ont eu l'opportunité de montrer leurs qualités, ce que Arthur Theate et Alexis Saelemaekers n'ont pas pu faire. Et c'est bien dommage...

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