Sound of new wave

Musique | La new wave ? Ce nom fait immédiatement penser à The Cure, l’incarnation commerciale du genre depuis des décennies. Mais ce style musical va bien sûr au-delà du groupe britannique et de ses coiffures typiques. Joy Division, Sisters of Mercy, Anne Clarke, Boy Harsher, Red Zebra… la liste est infinie.

De MF

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Les débuts de la new wave remontent à l’aube des années 70. De jeunes musiciens lassés du rock et de la pop qu’ils jugent trop commerciaux, et de leurs anciennes idoles devenues millionnaires et trop éloignées des principes du rock, se mettent à réinventer la musique qu’ils aiment. Ils cherchent un son plus dangereux et veulent faire passer des messages clairs. 1-2-3-4, c’est parti ! Trois accords et quelques paroles pleines d’esprit plus tard, le punk voit le jour. Cette musique bricolée portant des thèmes sociaux forts ne tarde pas à trouver sa place.

Après cette première vague punk, une autre est venue. Logiquement appelée new wave, elle était incarnée par des musiciens qui avaient adopté la philosophie punk, mais n’avaient pas de message particulier à faire passer avec leurs trois accords. À l’origine, les deux genres étaient presque interchangeables. Mais contrairement au punk, la new wave n’avait pas de message politique à faire passer. Il s’agissait de créer une musique amusante, entraînante et romantique sur laquelle il était facile de danser et qui plaisait à la jeunesse de l’époque. Comme le punk, la new wave était associée à un style visuel précis.

Ce nom créé par les critiques musicaux désignait des groupes nouveaux qui ne faisaient pas du punk rock, mais qui témoignaient tout de même d’un certain mépris pour l’establishment. À la fin des années 70, le terme new wave englobait les groupes issus de la scène underground britannique. Le genre s’est rapidement subdivisé, ce qui a pour conséquence qu’aujourd’hui encore, il est impossible de désigner le « tout premier » groupe new wave.

New York et Londres

Aux États-Unis aussi, la new wave rencontre un certain succès, en partie grâce aux radios et aux salles de concert qui lui ont ouvert leurs portes en pensant que le punk rock aurait un impact sur les ventes. The Talking Heads et Blondie ont été parmi les premiers groupes à se produire au CBGB à New York sous l’étiquette new wave.

Et au hit-parade ? En 1980, la chanson « Cars » de Gary Numan fait une percée. Il fut un pionnier de l’utilisation massive des synthés et des effets sonores robotiques en tant que leader du groupe Tubeway Army. Le groupe avait aussi signé le premier disque new wave en tête des charts britanniques en 1979 avec « Are ‘Friends’ Electric ? ». Numan a véritablement popularisé le synthétiseur et fut à l’origine d’un nouveau sous-genre : le synthpop, dans lequel se sont glissés des groupes majeurs comme The Human League, A Flock of Seagulls, Tears for Fears, Soft Cell, Simple Minds, Duran Duran, Depeche Mode, Joe Jackson, ABC et Culture Club.

Les deux villes où la new wave explose sont Londres – berceau de la scène pub rock et d’Elvis Costello, The Pretenders et The Psychedelic Furs – et New York, où le CBGB (un célèbre club) accueille à de très nombreuses reprises Blondie et talking Heads.

Athens, en Géorgie (ville d’origine de B-52), Boston (d’où provient The Cars), Los Angeles ( The Knack et Oingo Boingo), ainsi que le nord-est de l’État de l’Ohio (lieu de naissance de Devo), sont aussi des places fortes du genre.

Roxy Music a aussi eu une influence considérable sur le son new wave. Lorsque le groupe sort son premier album éponyme en 1972, il était rangé dans la catégorie glam rock. Mais l’usage massif du synthétiseur, d’abord par Brian Eno sur les deux premiers albums, et ensuite par Eddie Jobson a permis de le reclasser.

Et en Europe ? En Allemagne, le genre était encore davantage dépendant des synthétiseurs, créant de ce fait un sous-genre : le krautrock. Parmi les noms marquants, citons bien sûr Kraftwerk, Can, Neu, Faust, Popol Vuh, Tangerine Dream, etc.

Au début des années 80, la new wave était un vivier de groupes proches les uns des autres. Le succès de MTV et de certains films populaires (regardez par exemple « The Breakfast Club », « Une créature de rêve » ou « Footlose ») a accéléré le rythme : des groupes comme Duran Duran, Billy Idol, Depeche Mode, The Cars sont devenus tendance. Blondie, XTC, Nick Lowe et Elvis Costello ont eux puisé dans l’énergie punk brute des Sex Pistols et autres New York Dolls.

D’autres groupes de ce début de la décennie 80, tels que Human League, Tears for Fears, Devo, Depeche Mode, Eurythmics et Duran Duran ont mélangé synthétiseurs et rythmes funk. D’autres encore ont incorporé des concepts reggae et des rythmiques africaines dans leur musique, comme Talking Heads, Adam and the Ants, Bow Wow Wow et The Police.

Et en Belgique

La Belgique n’est pas en reste. La new wave s’est bien implantée dans notre pays. Les années 80 ont vu naître des groupes comme 1000 Ohm, Luna Twist, De Brassers – avec le titre sombre « En toen was er niets meer » – Siglo XX, Aroma di Amore, Aimless Device, The Neon Judgement, The Kids , 2 Belgen, TC Matic, Arbeid Adelt!, Jo Lemaire, Red Zebra, Front 242, Scooter, etc. Et la crème de la crème de la new wave se pressait au Seaside Festival de La Panne – Adinkerke/Furnes. Et aujourd’hui ? Le genre est toujours bien vivant chez nous.

Sinner’s Day est le rendez-vous annuel incontournable des amateurs de new wave et des artistes (inter)nationaux avec notamment Partikul, HerrNia, Kregel, De Delvers, Kregel, Wegsfeer, Alix Van Ripato, FRAGMENT, Dolva Sana, The Mars Model, The Ultimate Dreamers, Dachau David, obsCURE (un coverband de The Cure), Silent Flag, A Slice Of Life…

Découvrez ici une très belle liste : https://open.spotify.com/playlist/37i9dQZF1EIffg8sbiPvFT

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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