Les étoiles filantes : Christian Laettner, la star universitaire que tout le monde a aimé détester

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Ultra dominant à l’université, médaillé d’or au JO de 1992 avec la Dream Team mais auteur d'une carrière en demi-teinte en NBA, Christian Laettner a marqué le basket universitaire américain. Le pivot l’a fait tant par son talent que sa personnalité, détestée de tous. 

De Pickx

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Bien souvent, les histoires, succès et échecs de sportifs apportent l’admiration. Cela n’a jamais été le cas pour Christian Laettner, considéré comme le joueur le plus détesté de l'histoire du basket universitaire. Pourtant, il est l’auteur d’une performance inoubliable en 1992 pour offrir le titre universitaire à Duke. 

Il était fort. Il était trop beau gosse, trop vicelard, trop arrogant… Tout ce qui pousse à la jalousie. Le journaliste américain Gene Wojciechowski résume parfaitement le joueur en une phrase. "Il est un des dix meilleurs joueurs universitaires de l'histoire, et le connard numéro un de tous les temps". Au niveau de la NCAA, il possède presque tous les records du tournoi universitaire qu’il a gagné à deux reprises pour quatre finales. Et pourtant, personne ne l'apprécie, ou presque. "Je ne pouvais pas empêcher les gens de me détester, alors j'ai utilisé ça à mon avantage" , livre-t-il dans un documentaire d’ESPN appelé "I hate Christian Laettner" ou "Je hais Christian Laettner". 

Match à suspense

Le 28 mars 1992, celui qui était détesté même par certains de ses équipiers va réaliser un chef-d’œuvre. Le match sera extraordinaire face à Kentucky. Il frôle d’abord l’exclusion pour un mauvais geste mais il reste sur le parquet. Dans le money time, les deux équipes ne parviennent pas à se départager. 93-93 au terme du match, place à la prolongation. A l'entame de la dernière minute de celle-ci, le marquoir affiche 98-98. Impossible de dire qui sera sacré champion de NCAA.

C’est là que Christian Laettner va entrer dans la légende en se jouant quasiment seul des Wildcats. Il fait d’abord 100-98. Kentucky repasse devant d’un point mais Laettner rentre ses deux lancers francs. Kentucky reprend la main, 103-102 avec à peine plus de deux secondes à jouer. Mike Krzyzewski, le coach K de Duke, doit échafauder un plan pour permettre à son équipe de traverser le terrain et planter un panier avec deux secondes à jouer. "Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi, mais dans quelques secondes, vous aurez gagné ce match", explique-t-il à ses joueurs lors de ce dernier temps mort. Ils sont remontés sur le parquet avec la conviction d'y parvenir.

Performance parfaite 

Grant Hill est à la remise en jeu sous son panier. Il doit trouver Laettner de l’autre côté du terrain, et il y parvient. Dos au panier, le pivot hérite du ballon, effectue un dribble et tire. "Quand j'ai lâché le ballon, ça sentait bon. Je n'étais pas sûr à 100% de marquer. Tu apprends à ne pas être trop sûr de toi dans ce genre de circonstance. Tu croises les doigts. Mais je savais que je m'étais donné une chance", raconte le joueur après son exploit. Car oui, le ballon va faire ficelle, Duke gagne et conserve son titre. La feuille de stat de Laettner : 31 points, 100% aux tirs et 100% aux lancers.

Mais ce sera là le sommet de sa carrière alors qu’il n’est pas encore entré en NBA. Il le fera justement après avoir rejoint la Dream Team de 1992 aux JO de Barcelone, où il fallait un joueur universitaire. Mais même là, tout le monde lui préférait Shaquille O’Neal. En 13 saisons de NBA, il ne parviendra jamais à reproduire ses performances, lui qui n’a jamais eu la possibilité de jouer dans des équipes dominantes de la NBA…

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