Artiste de la semaine : Monolithe Noir, le savant fou de la musique électronique aux sonorités bretonnes

Musique |

On dit que Bruxelles est une terre d’inspirations. Notre artiste de la semaine est français et s’est exilé dans la capitale belge. Et même s’il se sent désormais comme "à la maison" dans le pays du surréalisme, cela ne l'empêche pas d’être nostalgique de sa Bretagne natale. Le troisième album de Monolithe Noir, intitulé ‘Rin’, apporte une fraîcheur nordique à la musique électronique. 

De Pickx

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Fin août, Monolithe Noir sortait déjà son troisième album ‘Rin’, qui signifie secret en breton. Il comprend des titres comme ‘Finvus’, ‘Brik’, 'Askre', 'Balafenn'. Des mots de langue bretonne. Le meneur du groupe, Antoine Pasqualini, est originaire de Brest. Bien qu’il soit installé à Bruxelles, il préserve ses racines et nous fait voyager entre le traditionnel et krautrock (un rock progressif expérimental d’Allemagne), en passant par la musique ambient (un genre de la musique électronique) et la ‘drone music’ (de l’ambient utilisant des sons et notes répétitifs). La voix humaine se fait discrète tout au long de ce périple dans la nature bretonne. La percussion et la construction rythmiques y sont centrales. La pièce maîtresse de sa musique n’est autre que le synthétiseur modulaire. À lui s’ajoutent naturellement la basse et la batterie. Mais ce n’est pas tout. Pour ‘Rin’, il mobilise des flûtes à bec, une vielle à roue fabriquée à partir de matériaux de récupération et un harmonium dégoté dans un marché aux puces. 



Monolithe Noir est à la base un projet individuel. Ce troisième opus s’est pourtant construit à quatre mains, avec la précieuse aide de Yannick Dupont (membre de Yokai). Comme à son habitude, Pasqualini s’entoure des meilleurs. Et ‘Rin’ ne manque pas de collaborations étonnantes. ’Barra Bouge’ se distingue dans l’album. Il s’agit du seul morceau où la voix se fait remarquer, scandée en arabe tunisien par Jawhar, un artiste et un collectif bruxellois. Un chant du sud qui éclaircit la brume nordique du disque. Le violon de la talentueuse Mirabelle Gilis l’accompagne et donne une polyrythmie envoûtante. Sur scène, Monolithe Noir est un trio : Antoine Pasqualini au chant et au synthé, Yannick Dupont au synthé et à la basse et enfin, on retrouve l’ancien batteur de Balthazar, Christophe Claeys, à la batterie. Même si ‘Rin’ a été composé et enregistré dans la solitude du confinement, l’album prend tout son sens en live. Chaque morceau est retravaillé différemment pour le public, offrant une performance scénique inoubliable. 



En neuf ans de carrière, Monolithe Noir compte déjà trois albums à son actif. Chaque disque est une recherche personnelle dans son studio, qui peut être comparé au laboratoire du savant fou. ‘Moira', sorti en 2020, est un album sombre et fascinant portant le nom de sa grand-mère. Trois ans plus tôt, il avait donné naissance à ‘Le son grave’ (2017). À la base guitariste et batteur dans des groupes de rock, Antoine Pasqualini a fait table rase des instruments acoustiques pour se vouer aux technologies analogiques. Multi-instrumentiste, il pioche dans différents répertoires : du prog à l’ambient, en passant par l’electonica, le folk ou la Library music italienne. Ces influences sont nombreuses et lui permettent d’offrir des innovations musicales. Impossible de classer son art dans une seule catégorie. 

Monolithe Noir sera sur scène en concert au Botanique le 23 septembre à 19h30. Infos et tickets sur le site du Botanique.

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