Vivez l'expérience Bowie à travers le documentaire 'Moonage Daydream'

Cinéma |

Ce mercredi découvrez le documentaire sur l’art visuel et musical de David Bowie. Aux commandes, on retrouve le célèbre réalisateur de documentaires Brett Morgen. ‘Moonage Daydream’est un film d’expérience sur Bowie et non une biographie classique et pédagogique. 

De Pickx

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Devenu l’une des plus grandes stars internationales depuis plus de 50 ans, le chanteur, qui nous a quitté en 2016, a fortement influencé le monde de la musique et de la pop culture. Le réalisateur Brett Morgen a su convaincre la famille et les proches de la star pour son idée de projet biographique. Ils lui ont confié plus de 5 millions d’archives qui ont été toutes passées au peigne fin de 2017 à aujourd’hui. Il a passé en revue ces images et contenus pour la plupart inédits pendant quatre ans, et a construit, sans équipe, pendant 18 mois, le paysage sonore, les animations et les couleurs du film. Un véritable travail de solitaire pour le perfectionniste. Il s’est tout de même dirigé vers l’ami de longue date de Bowie, le producteur Tony Visconti et l’ingénieur du son Paul Massay pour redonner vie aux morceaux du caméléon. En tout, il aura presque fallu cinq ans pour que le réalisateur accouche de son oeuvre. 

David Bowie avait passé les 25 dernières années de sa vie à collecter et organiser ses archives personnelles avec l’aide d’archivistes. Il ne les a pourtant jamais utilisés à des fins créatives. Peu avant de décéder, il avait confié tous ces documents à Bill Zysblat qui gère sa fortune et son patrimoine. Le lendemain de son documentaire sur Kurt Cobain en 2015, Brett Morgen avait pourtant décidé de s’éloigner du genre biographique traditionnel, il avait déjà travaillé sur celle du leader de Nirvana,  des Rolling Stones, mais aussi sur celui de la primatologue Jane Goodall. Lorsqu’il contacte Bill Zysblat, il est rassuré de constater qu’ils sont sur la même longueur d’onde pour une représentation plus artistique de Bowie. Il lui accorde les droits : "Écoute, David n’est plus là pour approuver ou désapprouver quoi que ce soit. Donc il faut que ça soit ton film. Fais ce que tu veux mais empare toi de tout ça" avait exprimé Bill Zysblat en lui donnant tout le matériel de son futur film.  Et s’il était si facile de convaincre l’entourage du chanteur, c’est parce que les deux hommes s’étaient déjà rencontrés en 2007. Le cinéaste avait déjà exprimé son idée de travailler avec la star sur un film biographique de son vivant. Bowie avait été emballé par l’idée, mais n’ayant pas assez de temps entre sa carrière et ses problèmes de santé, le projet avait été éternellement reporté. 

Une expérience avant tout

C’est donc en toute liberté que Brett Morgen travaille sur son documentaire. Selon lui, une biographie ne sera jamais représentative à 100% de David Bowie. Il y a donc un peu de Brett Morgen dans cette version de Bowie. "Si chacun de nous fait un film sur Bowie, nous ferons tous des films différents et ils seront tous le reflet de nos sensibilités, goûts et perceptions différentes" précise le réalisateur. 

Le film est raconté par Bowie lui-même sur la base d’extraits audio et vidéos, il nous embarque dans son Odyssée. "Et contrairement à Ulysse, David Bowie créé lui-même les tempêtes qui le font dériver. J’avais quelque chose dans la tête en écrivant ce script : je me suis dit si tu fais ce film, qu'on l’enfouit dans le désert et que quelqu’un le déterre dans 2000 ans, il faut qu'il pense que c’est l’œuvre d’un alien ou d’une religion majeure du XXIe siècle appelée Bowie. J' ai cherché à ne rien expliquer. Il y a la page Wikipédia de David Bowie pour ça. D’ailleurs, ce n’est pas un film sur David Bowie. C’est un film sur 'Bowie', sur l’expérience qu’il a fait vivre aux gens." explique le cinéaste à Vanity Fair. On y découvre une autre facette de la star, son goût pour le cinéma, la danse, la peinture et la sculpture, mais aussi ses points de vue personnels, sur le sens de la vie, sa vision du monde. Et pour évoquer ces sujets, Morgen a monté les extraits de façon anarchique et kaléidoscopique, il ne suit aucune chronologie. 

L’effet fou de Ziggy

La première partie se concentre sur le personnage de Ziggy Stardust. Pour le cinéaste, il n’était pas question de montrer un Bowie qui incarne un alien, mais plutôt de "ramener Ziggy à la vie". Même si l’alter ego de Bowie n’a pas vécu longtemps, il existe encore en nous, "dans notre imagination" collective. Les vingt-premières minutes du film sont donc marquées par un ouragan créatif où il "laisse Ziggy exploser dans la vie des gens comme il a explosé en 1967 dans celles de ses fans". Les images sont tirées du film de 1979 de D.A Pennebaker, filmées pendant le live de 1973.

Brett Morgen retravaille visuellement la séquence, il rend l’interprétation de la chanson ‘Moonage Daydream’ digne d’un film de science-fiction, en y ajoutant des clips et animations. Les images sont repeintes de couleurs psychédéliques pour intensifier le côté déjanté du personnage. Au final, cette représentation est celle que l’auteur du film avait eue en voyant pour la première fois Ziggy Stardust. Il raconte avoir regardé le portrait de Pennebaker à l’âge de 16 ans et Ziggy lui semblait être "une étincelle aux couleurs de l’arc-en-ciel". C’est exactement ce genre d’expérience et de sentiment qu’il a voulu retranscrire à l’écran. L’effet Bowie est sensoriel et expérimental. Perdez-vous dans ce documentaire artistique comme vous le feriez dans la musique de la rock star…

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