La Fédération Belge d’esports continue son développement

Info | Ce mois-ci, nous nous sommes penchés sur la Fédération Nationale Belge d'esports. Nous avons voulu glaner quelques informations sur son fonctionnement ainsi que ses actions. L'occasion donc d'échanger avec son vice-président, Samy Bessi. Un retour sur le chemin parcouru, sur les possibilités mises en place pour les joueurs et sur l'avenir de l'esport en Belgique.

De Proximus

Partager cet article

Ce mois-ci, nous sommes allés à la rencontre de Samy Bessi, vice-président de la BESF, la fédération belge d'esport. L'occasion de s'écarter quelque peu de l'aspect esportif de la chose afin de se pencher sur tout ce qui peut graviter autour. Comment faire évoluer la Belgique dans l'écosystème esportif ? C'est ce que nous allons essayer de comprendre.

Bonjour Samy, tout d'abord, pour planter quelque peu le contexte, pouvez-vous nous présenter le lieu où l'on se trouve actuellement ?

Bien sûr, on se trouve aujourd'hui à la Gare Maritime de Bruxelles, située à Tour et Taxis, dans le Belgian Esports Base Camp. Ce lieu a été inauguré en juillet dernier et tout le monde peut y accéder gratuitement. On peut venir faire des sessions de gaming d'une quinzaine de minutes entre amis, en famille. Aujourd'hui, tout ce travail se fait en collaboration avec l'association bruxelloise EGO. Depuis son ouverture, nous avons déjà pu accueillir quelques compétitions. Le but reste quand même de grandir pour accueillir toujours plus de compétitions sur des jeux variés.

La grande finale des qualifiers belge sur eFootball 2022 entre Ahmedswat (en rouge) vs Milan17Jon (en noir). © @Esports_Belgium

Mais qu'est-ce que la Fédération Belge d'esport ? Depuis quand existe-t-elle ?

La Fédération Belge d'esport, c'est une ASBL, d'abord créée en 2008, avec un réel renouveau en tant qu'ASBL à partir de 2018. La BESF a donc vocation aujourd'hui de représenter tout ce qui touche et gravite autour de l'esport. Cela comprend à la fois gérer avec les différents pouvoir publics, les acteurs qu'ils fassent partie du milieu de l'esport ou non. Mais aussi, accompagner, d'une certaine manière, les joueurs ainsi que leurs parents afin de les informer ou encore répondre à leurs interrogations pour qu'ils puissent réellement appréhender le milieu de l'esport.

Comment la BESF travaille-t-elle pour essayer contribuer à l'essor de l'esport sur le territoire belge ?

Lorsque la BESF a été refondée, on a pensé nos actions autour de cinq piliers qui nous paraissent essentiels. On a tout d'abord celui de « recherche et éducation« . Celui-ci s'est fait en deux parties, l'une première de recherche pure, sur la question esportive. On a créé des études, grâce aux financements de la Loterie Nationale pour justement nous aider pour y voir plus clair, nous aider afin de voir vers quoi nous devions et vers quoi nous voulions tendre surtout.

On a donc pu constater que plus d'un million de personnes en Belgique sont considérées comme des joueurs. Donc il y a eu une grosse phase de recherche. Pour l'éducation, cela se fait plus vis à vis des jeunes, des esportifs, de les accompagner dans leurs parcours, car aujourd'hui en Belgique, il n'y pas de statut « d'esportif » et c'est compliqué donc c'est en grande partie pour cela cet aspect éducation. Ce sont souvent de jeunes joueurs, le but était donc de les soutenir et de leur éviter de faire certaines erreurs. Le second pilier est sur le « caractère fiscal et légal« , justement, car ce milieu est encore quelque peu compliqué aujourd'hui et il faut donc essayer d'appréhender au maximum la question pour pouvoir bien la gérer.

En plus de ces piliers nécessaires, on imagine que l'aspect compétition prend une place importante dans vos actions et vos choix ?

Effectivement, par la suite, on va un peu plus se concentrer sur l'aspect compétitif des choses avec le pilier « éthique et intégrité« , faire en sorte que tout puisse être accessible à tout le monde. Après l'objectif, aussi, c'est d'être un minimum compétitif et que ça soit les meilleurs joueurs qui puissent être récompensés. Et c'est ici que le pilier final intervient qui est celui des « compétitions » duquel je suis en charge. Notre objectif est donc d'organiser sur les différents jeux présents, des compétitions nationales afin que nos joueurs puissent nous représenter que ce soit à l'échelle européenne ou bien internationale.

Depuis le renouveau de la BESF et l'ouverture de ce Belgian Esports Base Camp, avez-vous déjà eu l'occasion d'organiser des événements ?

Au-delà de cela, de base, faut savoir que ce lieu reste ouvert et accessible à tous, chaque esportif ou encore équipe peuvent faire en sorte de venir ici pour se réunir, en mode bootcamp, mais aussi pour profiter du matériel à disposition, de s'entraîner dans des conditions qui restent optimales avec une des meilleures connexions. Si un joueur à l'envie un jour de venir ici, car sa connexion n'est pas bonne, il en a totalement la possibilité.

Pour ce qui est de la question des événements, il y en a effectivement déjà eu. Il y a quelques semaines, sur eFootball, on a pu organiser un tournoi national, qualificatif pour les championnats d'Europe qui auront lieu début septembre au Monténégro. Et c'est clairement pour ce genre d'événement que l'on a voulu créer ce lieu, mais aussi la BESF. Le gagnant, Jon Bruno, il aura donc l'occasion de représenter son pays, après avoir triomphé face à de grosses pointures de la scène nationale. C'est donc un super moyen pour lui ne serait-ce que pour gagner en visibilité et de pouvoir vivre des telles expériences. Et on ne sait pas, mais c'est peut-être aussi le début de quelque chose pour lui. Et, s'il performe bien, il aura peut-être la chance de qualifier pour les Championnats du Monde qui se dérouleront à Bali en novembre.

Quels seront les autres jeux sur lesquels vous allez vous positionner pour créer des compétitions nationales ?

Alors déjà, on se calque sur l'IESF, qui est la Fédération internationale d'esports. Ainsi, on fait en sorte de créer des tournois pour que l'on puisse avoir des représentants sur les différentes scènes représentées, comme ce fut le cas lors des derniers Championnats d'Europe sur CSGO où une équipe emmenée par V1d avait représenté la Belgique.

On se positionne également sur d'autres jeux comme Tekken, où les choses devraient rapidement se décanter à l'approche des championnats du monde justement ou encore des jeux comme Simracing où l'on a plusieurs représentants qui ont participé aux qualifications pour les championnats du monde.

Y a-t-il des jeux vers lesquels vous aimeriez vous tourner à l'avenir et qui n'entrent pas forcément dans les plans de l'IESF ?

Je sais que pour certains jeux qui ne sont pas forcément présents sur la scène, il y a quand même pas mal d'émulations. Quand on voit Rocket League par exemple, je ne connais pas trop, mais on voit qu'il y a des tournois locaux qui se sont créés. C'est franchement intéressant et on se dit que ça peut être une bonne chose de se pencher là-dessus, puisque ça va créer une effervescence chez les joueurs et ça permettra peut-être de faire émerger de nouvelles pépites. Mais surtout, il y a le fait que les communautés elles-mêmes s'investissent en créant ce genre de tournois et c'est grâce à ces bases-là que l'on doit avancer et travailler.

Qu'en est-il de l'avenir ? Quels sont vos objectifs ?

À l'avenir, je pense que l'objectif est de réussir à créer de multiples scènes compétitives aux couleurs de la Belgique. Qu'importe le jeu, le but serait de toujours réussir à y intégrer un joueur belge. Représenter au mieux l'étendard de la Belgique à travers l'Europe et le Monde et évidemment, le but ultime serait de voir nos joueurs triompher et ramener une médaille d'or. La volonté sera de réussir à mettre la Belgique sur l'échiquier esportif. De part tout ce qui a été mis en place par le passé, ça prouverait que tout n'était pas vain et que le vivier d'esportif belge est conséquent et tend à s'améliorer de plus en plus. Forcément, cela prendra du temps, des investissements sont nécessaires, mais ça reste quand même le principal objectif pour les mois et les années à venir.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top