Les étoiles filantes : Donald Thomas, l’ascension fulgurante d’un basketteur devenu sauteur

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A quoi ça tient la gloire ? Parfois simplement à un pari entre amis. Avant de devenir champion du monde de saut en hauteur, Donald Thomas était basketteur. Mais un défi lancé par ses amis va changer sa vie… en quelques mois.

De Pickx

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Le 29 août 2007, au Nagai Stadium d’Osaka, au Japon. Les championnats du monde d’athlétisme s’apprêtent à couronner au saut en hauteur un improbable Bahamien, Donald Thomas. Sa particularité ? Deux ans avant, il n’avait jamais sauté de sa vie. Du moins, pas comme ça. La passion de Donald Thomas avait un nom : le basketball.

La force de Thomas, c’est sa détente. Elle lui permet de s’élever sans difficulté à 93 cm au-dessus du sol. Thomas n’est pas le plus grand basketteur du monde (1m90), mais sa détente fait de lui un géant. Reste qu’à 21 ans, son futur en NBA semble peu probable. Frêle physiquement, étudiant dans une université mineure et actif dans un championnat universitaire inférieur, Thomas ne part pas avec les meilleurs des atouts pour se faire voir. Sauf qu’un défi entre ami va changer sa vie.

Pas capable ?

En janvier 2006, il sort d’une séance d’entraînement où il a claqué les dunks comme personne. En arrivant à la cafétéria, il fanfaronne, faisant le malin sur ses performances. Moment choisi par un de ses amis pour le mettre au défi de sauter au-dessus de 1m98. Thomas le prend au moment. Ils se rendent au gymnase, place une barre et il s’élance. La barre est franchie avec une facilité déconcertante. Deux jours plus tard, il franchit 2m13, pour le troisième saut de sa vie. C’est le délic, Donald Thomas fera du saut en hauteur.

Présenté à Lane Lohr, le responsable de l’équipe d’athlétisme de l’université, Donad Thomas impressionne. Lohr comprend qu’il a un talent incroyable devant lui. Un talent qui n’y connait rien, mais un talent quand même. Rapidement, il s’améliore et en mars 2006 il participe aux Jeux du Commonwealth où il terminera quatrième. Sa technique est approximative, mais ses prédispositions lui permettent beaucoup.

Au sommet

Reste que l’athlète se montre inconstant par la suite, ne parvenant pas à enchainer les barres hautes comme il le voudrait. Conscient qu’il doit se fixer un cadre, rationnaliser son entrainement et se consacrer à fond à cette discipline, Donald Thomas change d’université à la rentrée. Direction Auburn, dans l’Alabama. A force de travail, en avril 2007, Donald Thomas franchit les 2m34 : meilleure performance mondiale de l’année.

Au mois d’août, il se présente donc aux championnats du monde dans la peau d’un des favoris. Le monde a appris à connaître ce drôle d’énergumène sorti de nulle part. Passé tout prêt de la sortie durant les qualifs, Donald Thomas grandit durant la finale. Hésitant au début, avec sa course le corps penché en avant et ses gesticulations des jambes quand il saute, le Bahamien fini par imposer son rythme et l’écrémage se fait naturellement. Jusqu’à être le seul à 2m35.

En 1 an et demi, Donald Thomas a découvert une discipline jusqu’à la dompter totalement pour décrocher l’or mondial. Le sommet, pour lui qui ne réalisera plus jamais de telles performances.

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