Les rebelles de The Haunted Youth font de la musique à laquelle on peut s’identifier

Musique | Les choses vont vite pour The Haunted Youth. Le groupe de Joachim Liebens (28 ans) joue cet été dans certains des plus grands festivals du pays, mais se produit également à l’étranger. Pour le chanteur, le spectacle à Dour était particulier puisqu'il avait l'habitude de s'y rendre chaque été en tant que festivalier. The Haunted Youth est notre artiste de la semaine et voici l'interview réalisée par Proximus Pickx juste avant que le leader monte sur scène à Dour en juillet dernier. Le groupe sera également au Pukkelpop sur la scène 'Club', le 19 août à 17:05.

De Pickx

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Joachim Liebens : "Dour est pour moi le concert le plus important de cet été, car c'est le festival auquel j'ai le plus souvent assisté. Chaque été, c'était mes vacances et j'ai toujours vécu une expérience très spéciale. J'ai vraiment hâte de m’y produire, ce sera un retour à la maison. En plus, c'est génial de pouvoir jouer quand il fait déjà sombre. Nous aurons tout un spectacle de lumière avec nous."

Comptez-vous assister vous-même à des concerts ou vous concentrerez-vous pleinement sur le vôtre ?

Joachim : "Avant le concert, je préfère rester concentré. Je mange quelque chose et bois un peu de thé pour éviter de perdre ma voix. J'ai besoin de faire entrer de l'énergie dans mon corps pour pouvoir tout donner sur scène. Après, je vais regarder tous les trucs sur lesquels on peut danser. Je me réjouis par exemple de voir Blawan. Pour moi, Dour a toujours été un festival pour danser, j'y allais surtout pour écouter de la techno."

C'est pourtant assez éloigné de votre propre genre musical.

Joachim : "On pourrait le croire, mais je trouve que le synthé de 'Teen Rebel', par exemple, ressemble à 'Berlin as fuck'. Cette chanson me donne plus l'impression d'être dans une rave que dans une garden-party. Mon style ne le montre pas toujours, mais j'associe un tel synthé à des sets techno. J'ai l'idée de remixer ma musique un jour et de me produire en tant que DJ, un peu comme Soulwax et 2manydjs. C'est grâce à eux que cette idée m'est venue. Je trouve ce mélange de styles très intéressant."

Cela correspond également à l'esprit punk que vous avez déjà mentionné dans d'autres interviews.

Joachim : "Oui, la musique rave était le punk de ma génération. C'était de l'anti-musique, un doigt d'honneur à la culture en général. Cela m'a parlé car, au début de ma vingtaine, je me cherchais en tant qu'artiste et j'étais frustré de ne pas vraiment trouver ma place dans le monde culturel. Dans un festival comme Dour, toutes ces émotions étaient libérées."

Cet été, vous ne vous produirez pas seulement à domicile, mais aussi à l'étranger. Vous aviez déjà donné des concerts en Espagne l'année dernière.

Joachim : "Je veux jouer le plus vite et le plus possible en dehors de la Belgique. C’est un point sur lequel nous travaillons dur avec le management et le label. Quand nous constatons un intérêt à l'étranger, nous réagissons rapidement. L'année dernière, nous avons constaté que certains de nos singles étaient sous-titrés en espagnol sur YouTube et que, sur Spotify, nous avions un public hispanophone assez important. Nous avons donc sauté sur l'occasion. Cela s'est développé de manière organique. Après notre concert à Werchter cet été, nous sommes directement partis à Lyon pour remplacer un groupe à un festival de showcase. C'était une opportunité unique et c’est comme cela que l’on se crée des options pour réussir à l'étranger."

De la musique avec une histoire

Malgré la crise sanitaire, vous avez pas mal joué l'année dernière. Comment avez-vous vécu ces concerts ?

Joachim : "Nous nous en sommes encore bien sortis en comparaison à beaucoup d’autres. Le public masqué et assis sur des chaises, c'était parfois un peu perturbant, mais nous étions encore en train de grandir en tant que groupe. Je me sentais souvent mal à l'aise sur scène. C'est logique, car mon premier concert avec The Haunted Youth, c'était en fait la toute première fois que je me produisais devant des inconnus. Maintenant, je me sens beaucoup à l’aise sur scène et j'ose être moi-même. Aujourd’hui, le groupe est comme une famille. Tout s'est mis en place et nous sentons que nous pouvons y aller à fond. Aussi bonnes que soient vos chansons, si les membres du groupe ne s’entendent pas, cela peut tout gâcher."

Votre premier album sortira en novembre, mais cela fait bien plus longtemps que vous voulez le dévoiler, non ?

Joachim : "En effet, mais mon manager Tony m'en a empêché. Si nous avions sorti un disque tout de suite, il n'aurait pas reçu l'attention que nous espérions. Il aurait été noyé sous le flot des premières sorties après la crise, comme ce fut le cas pour de nombreux autres artistes. Nous avons donc attendu pour voir quelles étaient les réactions, single après single. De cette façon, les gens apprenaient d'abord à connaître le projet."

Vous avez récemment sorti le single ‘Broken’. Cette chanson était-elle également prête depuis un certain temps ?

Joachim : "Nous voulions la sortir avant la date de sortie de l'album. Nous l’avons terminée en octobre ou novembre, mais comme nous voulions sortir des disques vinyles et que la liste d'attente à l'usine de pressage était énorme, nous avons dû attendre six mois de plus."

Que pouvons-nous attendre de l'album ?

Joachim : "C'est un album avec une histoire spécifique, basée en partie sur mon enfance et en partie sur les connexions que j'ai établies avec d'autres histoires. ‘Broken’, par exemple, ne parle pas de moi, je me mets à la place de quelqu'un d'autre. Je ne veux pas qu'il s'agisse uniquement de moi, je veux que l'histoire soit plus universelle. C'est pourquoi le groupe ne s'appelle pas ‘The Haunted Joachim’ et que les paroles sont très directes et brutales. La musique qui me fait quelque chose et celle qui reflète ce que je ressens à l'intérieur, pas celle qui proclame la sagesse. Par exemple, j'ai écouté Tame Impala tous les jours pendant cinq ans parce que les morceaux parlaient de quelqu’un qui avait du mal à se faire des amis et sentait seul. C'était aussi mon histoire. C'est ce que je veux atteindre avec ma musique, que les gens s'y retrouvent. C'est pourquoi je ne mâche pas mes mots et j'essaie d'exprimer les choses de manière honnête."

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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