'Live Earth', 15 ans après: comment l'appel à l'action a résonné dans le monde entier

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Il y a exactement 15 ans, plus de 150 groupes et artistes se sont produits dans 11 endroits du monde avec un seul objectif : mettre le réchauffement climatique à l'ordre du jour et le combattre. Voici l'histoire du 'Live Earth', l'un des plus grands événements mondiaux jamais organisés.

De Pickx

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Al Gore, ancien vice-président des États-Unis, est surtout connu aujourd'hui comme un militant du climat. Lorsqu'il a réalisé son documentaire 'Une vérité qui dérange' en 2006, il a, à lui seul, fait du réchauffement climatique un sujet brulant. De nombreuses personnes qui n'avaient jamais entendu parler de ce phénomène ont soudain été contraintes de se rendre à l'évidence. En plus d'accorder au réchauffement climatique l'attention qu'il mérite, il a également proposé des solutions. Son message : chacun doit faire sa part pour sauver le monde. Aujourd'hui, tout le monde le sait, mais il y a 15 ans, ce n'était pas si évident.

La problématique du réchauffement climatique a atteint d'innombrables foyers, mais changer son mode de vie ne se fait pas du jour au lendemain. Pour mieux diffuser le message, Al Gore s'est associé à Kevin Wall, qui a fondé l'organisation Save Our Selves, et à des ONG telles que l'Alliance for Climate Protection. Save Our Selves, ou SOS en abrégé, allait devenir l'organisateur de l'une des plus grandes campagnes de sensibilisation que le monde ait jamais connus : Live Earth. Dans la lignée de concerts tels que le 'Live Aid', qui a rassemblé des noms comme Status Quo, Queen, David Bowie et U2 en 1985 pour lutter contre la famine en Ethiopie, le 'Live Earth' va mobiliser les plus grandes stars de la pop et du rock pour une série de concerts dans le monde entier.

L'idée était d'amener le plus grand nombre de personnes possibles à signer une pétition, qui comportait sept promesses d'action. Certaines de ces promesses consistaient à écrire au gouvernement pour réduire la pollution de l'air, à vivre de manière aussi neutre que possible, à planter des arbres et à soutenir les entreprises qui contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique. Des millions de personnes auraient signé la pétition, y compris des personnalités politiques de premier plan comme la députée américaine Nancy Pelosi, mais le chiffre exact n'est pas connu.

Les concerts

Après des mois de planification et quelques changements de lieu de dernière minute (notamment à Washington, où les organisateurs n'ont pas réussi à trouver de salle), les concerts ont débuté le 7 juillet 2007 sur 11 scènes différentes. Dans le New Jersey, des stars mondiales comme John Mayer, Kanye West, Bon Jovi, Roger Waters et The Police étaient à l'affiche. À Londres, Metallica, Beastie Boys, Foo Fighters, Madonna, The Black Eyed Peas, Red Hot Chili Peppers et John Legend, entre autres, se sont produits. À Sydney, John Butler, Wolfmother et Crowded House étaient en tête d'affiche. À Johannesburg, c'est le groupe UB40 qui a enflammé la scène, tandis que Rihanna s'est produite à Tokyo et Lenny Kravitz à Rio de Janeiro. Hambourg a pu mettre la main sur Shakira, Snoop Dogg et Cat Stevens, pour ne citer qu'eux.

Rarement autant de personnes dans le monde ont été unies pour une même cause. Les diffusions en ligne et à la télévision ont été suivies en masse. Ce n'est qu'au Royaume-Uni et aux États-Unis que l'audience a été jugée décevante. Deux ans plus tôt, trois fois plus de Britanniques avaient regardé le concert Live 8 sur la BBC. Néanmoins, la série de concerts du 'Live Earth' peut être considérée comme un véritable succès. Ce jour-là, il y a 15 ans, personne n'a pu échapper au message : il était temps d'agir contre le réchauffement climatique. Depuis lors, la sensibilisation au problème s'est accrue et d'innombrables initiatives ont été lancées. Reste à savoir si elles seront suffisantes…

Critiques

Le 'Live Earth' a été un succès dans le sens où le message a été entendu haut et fort et où la réponse a été extrêmement positive, mais l'évènement ne s'est pas fait sans critique. Par exemple, des groupes tels que The Who, Muse et Arctic Monkeys ont refusé de participer. Ils ont appelé Live Earth "Private Jets for Global Warming". Un exemple souvent cité est celui du groupe Razorlight. Après leur concert à Londres, les membres du groupe ont été emmenés dans un grand bus de tournée avec une escorte policière jusqu'à un aéroport, où ils ont pris un jet privé pour l'Écosse. Ils ont ensuite été transportés en hélicoptère de l'aéroport écossais à leur prochain concert. Selon l'organisation, il s'agissait toutefois d'une exception, et Razorlight a affirmé qu'ils neutraliseraient leurs émissions en plantant des arbres. À ce propos: pour compenser les émissions carbonées totales du Live Earth, on estime qu'il a fallu planter 100 000 arbres. Des améliorations sont possibles et, heureusement, de nombreux organisateurs de concerts font mieux.

Une autre critique qui revient souvent est l'absence de transparence au sujet des fonds récoltés. L'organisation Intelligent Giving, qui s'est spécialisée dans la vérification des flux financiers des organisations caritatives et dans l'identification de celles qui détournent de l'argent, a conclu que personne au sein de l'organisation n'était en mesure de donner une réponse totalement chiffrée de l'utilisation des fonds. En fin de compte, l'argent serait allé à l'Alliance pour la protection du climat, un organisme à but non lucratif dirigé par Gore, qui se consacre à l'éducation sur le climat et à la promotion de solutions climatiques.  

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