Cécile De Gernier : "Les Red Flames ont encore un cap à passer"

Quelle a été votre première impression à propos de l’annonce des noms des 23 Flames pour cet Euro ?

Cécile De Gernier : Le sélectionneur a fait appel à des blessées de plus ou moins longue date, comme Missipo, Tysiak, Dhont et Van Kerkhoven. C’est un signe fort pour ces joueuses-là. Ce sont des joueuses importantes sur le terrain, mais aussi en dehors. Elles sont positives et vivent très bien en groupe, et c’est très important pour ce genre de compétition. Le coach a déjà son onze de base, mais les joueuses qu’il sélectionne en plus doivent entrer dans une dynamique de groupe positive. Et je pense que c’est le cas.

Pour moi, la plus grande surprise de cette sélection, c’est Féli Delacauw. Elle est très jeune et n’avait jamais fait partie du groupe des Flames. Elle a beaucoup de talent, et je pense que ses performances vaudront la peine d’être observées. Vu sa première mi-temps face à l’Angleterre, on ne peut que se réjouir de la compter dans les 23.

Comment vous préfaceriez les adversaires de la Belgique ? Les Flames affronteront la France, l’Islande et l’Italie en phase de groupe.  

C.D.G. : Je pense qu’il est primordial de gagner contre l’Islande. C’est possible pour moi. Les Flames sont capables de se transcender, de faire de belles choses. Le retour des quatre joueuses blessées étaient peut-être des chaînons manquants cette saison. Mais elles sont de retour et leur présence va être très bénéfique.

Il nous manque encore un cap à passer au niveau de la vitesse d’exécution. C’est ce qui fait le différence entre notre équipe et les équipes comme la France, l’Espagne. L’équipe de France va être un très gros défi pour les Flames, ça va être très difficile. Elles sont d’un très haut niveau. Ce n’est pas ce match qu’il faudra gagner. Mais si les Flames gagnent face à l’Islande et qu’elles perdent face à la France, il sera possible de faire quelque chose contre l’Italie. Cette équipe a clairement le potentiel de réaliser quelque chose face à l’Islande et l’Italie.

Quelle est la force de cette équipe belge ? 

C.D.G. : La force de la Belgique, c’est l’apport de l’esprit d’équipe. Ce sont des joueuses qui se connaissent bien, qui jouent ensemble depuis longtemps. Ces joueuses jouent presque toutes en Belgique, elles se connaissent. Et puis l’expérience du coach, Ives Serneels, est aussi importante. Ca fait plus de dix ans qu’il est en place, il a une belle expérience.

Vous pensez que le groupe pour cet Euro 2022 est très différent du groupe du dernier Euro ?

C.D.G. : Il y a une dizaine de joueuses qui ont déjà l’expérience d’un grand tournoi. Ca peut être utile. Mais ce qui est intéressant, c’est l’apport des jeunes joueuses qui sont très bien formées. Elles sont même mieux formées que les anciennes. Lorsqu’elles arrivent en sélection, elles apportent directement un plus. La plus grande différence entre le groupe d’aujourd’hui, et celui d’il y a cinq ans, c’est la formation.

Le sélectionneur belge, Ives Serneels, affirme que l’objectif des Belges est de passer le premier tour. C’est ambitieux pour vous ?

C.D.G. : C’est très ambitieux, ça n’a jamais été fait dans l’histoire de notre équipe de foot féminine. Avec notre groupe, ce n’est pas évident. J’espère qu’elles le feront, mais il faut faire les choses pas à pas. Les filles ne doivent pas se mettre trop de pression. L’objectif principal des Red Flames est aussi d’aller chercher une qualification en Coupe du monde. L’Euro est important et l’équipe va évoluer avec ce genre d’ambitions. Mais il faut évoluer petit à petit et ne pas se précipiter.

Les matchs de l'Euro 2022 seront à suivre sur la RTBF ou sur Pickx.be ou l'app de Proximus Pickx. Via TV Replay, vous pouvez regarder le programme jusqu'à 36 heures plus tard quand vous le souhaitez, ou également sur le site ou l'app 7 jours après sa diffusion !