Les étoiles filantes : Payne Stewart, le golfeur vedette emporté par un avion fantôme

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Considéré comme l’un des meilleurs golfeurs du 21e siècle, Payne Stewart a été fauché dans son élan alors qu’il semblait enfin avoir trouvé une certaine plénitude dans sa vie. Le drame des champions. 

De Pickx

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Il entrait sans doute dans ses meilleures années, après s’être quelque peu racheté une conduite. Un nouveau Payne Stewart débarquait sur le circuit, mais il n’a pas pu exprimer son talent comme il le souhaitait. Un joueur de golf hors pair mais aussi une personnalité sombre et controversée qui avait enfin trouvé la paix intérieure. Mais un triste accident lui a arraché la vie. 

Un look unique 

Sur le circuit, Payne Stewart était reconnaissable de tous grâce à son look : des chaussures en peau de crocodile, une casquette à l’ancienne et des chaussettes hautes bigarrées aux couleurs uniques. On y ajoute un pantalon à la tintin et vous obtenez un golfeur identifiable parmi les autres grâce à son look venu d’un autre temps. 

Il débute sa carrière sur le circuit principal dans les années 80 et termine la décennie tel un Poulidor, accumulant de très nombreuses secondes places pour seulement deux titres sur le PGA Tour. "Je préfèrerais gagner, bien sûr, mais si je renonce à toutes ces deuxièmes places, mon banquier ne va pas être d'accord", plaisantait Stewart à l’époque. "Il gagnait beaucoup d'argent, mais pas beaucoup de tournois et ça le minait vraiment", avouait son épouse, Tracey, dans cette période compliquée pour Stewart. 

Personnalité controversée 

Peu de monde l’apprécie en réalité. Il est désagréable, grossier pour les uns, arrogant pour les autres. Mais 1989 sera un tournant dans la vie de Stewart. Il remporte le championnat PGA, enchaînant deux ans plus tard par une victoire à l'US Open mais son image auprès du public ne s’améliore pas. Il ne fait rien pour non plus. 

Sa femme va le secouer un bon coup, lui qui était prêt à tout abandonner. Il va ainsi changer, se tournant notamment vers la religion pour soulager son esprit. Si bien qu’à la fin des années 90, il est un des joueurs les plus appréciés, tant sur le circuit que par le public comme le relate l’Allemand Bernhard Langer, qu’il a affronté lors de la Ryder Cup, cette compétition opposant Européens et Américains. "Quand la bataille était terminée, vous pouviez être sûrs que Payne allait débarquer dans la "team room" de l'Europe pour boire un coup, nous féliciter si nous avions gagné ou nous réconforter après une défaite. Et je peux vous garantir qu'à l'époque, ils n'étaient pas nombreux à faire ça."

La mort en direct 

Mais le 25 octobre 1999, tout va s’arrêter. Stewart rejoint l’aéroport d’Orlando pour décoller vers Dallas à bord d’un Learjet 35. Six personnes sont à bord de l’avion qui décolle à 9h19. A 9h33, le jet dévie de sa trajectoire et ne répond plus aux appels. L’armée de l’air est contactée, un F-16 va voir ce qu’il se passe. Le pilote signale qu’il est impossible de voir à l’intérieur, les vitres ayant l’air givrées. L’appareil a sans doute été victime d’une dépressurisation. 

L’avion poursuit sa route en pilotage automatique. Deux solutions : où l’armée abat l’avion s’il menace des vies au sol, ou il se vide de son carburant avant de s’écraser. Ce sera la deuxième qui sera choisie. Les chaînes de télé ont vent de l’incident et suivent les événements en direct. Au début de l’après-midi, l’avion s’écrase à une quinzaine de kilomètres à l'ouest d’Aberdeen, emportant avec lui Payne Stewart, 42 ans. 

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