Fête de la Musique : retour sur l’évolution des techniques d’enregistrement musical

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Ce mardi 21 juin, nous célébrons la Fête de la Musique ! L’occasion de revenir sur l’histoire si riche de cet art qui illumine le monde. Voyageons dans le temps, à l’époque où le Français Edouard-Léon Scott de Martinville a réalisé l’exploit d’enregistrer une voix humaine pour la première fois. Depuis, les supports musicaux ont bien changé, et Proximus Pickx vous en livre des morceaux d’histoire. 

De Pickx

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Un autre inventeur qu’Edison

On attribue souvent la création de l’enregistrement à Thomas Edison, lui qui a inventé le phonographe en 1877. Cependant, ce n’est pas là le point de départ de cette technologie permettant, plus tard, de concevoir des supports à la musique. Déjà 17 ans plus tôt, l’inventeur français Édouard-Léon Scott de Martinville est parvenu à réaliser un premier enregistrement sonore. Il a décidé d’immortaliser son interprétation de la célèbre berceuse ‘Au clair de la lune’. Il était impossible de ré-écouter cet enregistrement à l’époque, mais un laboratoire de recherche américain a réussi à le déchiffrer en 2008, rendant écoutable cette relique du 19ème siècle. 

Finalement, Thomas Edison a bien eu son rôle à jouer. Comme il l’a fait avec l’ampoule électrique, il a pu perfectionner le concept d’enregistrement du son sur un rouleau de cire pour le mettre sur le marché. Le cylindre phonographique est resté un succès commercial jusqu’aux années 1910, lorsque le gramophone gagne en popularité. A l’origine, ces disques étaient fabriqués en gomme-laque, le même matériau cireux que l’on peut encore voir aujourd’hui pour faire briller les bonbons. A partir des années 1950, le disque vinyle fait son apparition. 

La Beatlemania

Vous l’ignoriez peut-être, mais c’est au groupe iconique des Beatles que l’on doit le succès du disque vinyle, qui jouit toujours d’une grande popularité aujourd’hui. Jusqu’au début des années 1960, les artistes phares tels qu’Elvis Presley publiaient leur musique sur des disques 45 tours, simplement car cela était moins cher à produire. 

Tout a changé en 1964 avec la British Invasion, lorsque les Beatles gagnent un succès incroyable aux États-Unis. Contrairement à d’autres artistes, les Beatles ont utilisé le microsillon pour publier leurs albums. Ainsi, ils ont transformé des 33 tours comme ‘Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band’ en véritables oeuvres d’art qui résistent à l’épreuve du temps. C’est ce qu’écrivait à l’époque le journaliste Andy Green du magazine Rolling Stone. 


Une invention de chez nous !

La bande magnétique en tant que support sonore voit le jour en 1935, mais il faut attendre le travail de l’ingénieur néerlandais Lou Ottens pour que la cassette devienne populaire dans le monde entier. Elle devient le support de prédilection pour une distribution rapide et bon marché de la musique. Dans les années 1960, Ottens a été chef de développement de produits chez Philips Hasselt et y a conçu le premier enregistreur de cassettes portable. Pour en déterminer la taille idéale, il a utilisé un bloc de bois, le rendant de plus en plus petit jusqu’à ce qu’il rentre dans la poche de sa veste. Il a ensuite mis au travail une équipe de douze ingénieurs belges et français pour développer la mécanique de la cassette compacte. Le résultat de ces recherches a été présenté au monde entier en 1963. 

Le lecteur de cassettes est devenu populaire partout dans le monde, et c’est un succès qu’on doit à un décision de Philips : ne pas faire payer de droits de licence aux fabricants. La société néerlandaise possédait le brevet du lecteur et aurait pu demander de l’argent à d’autres sociétés pour produire ce bijou, mais elle ne l’a pas fait. Ce qui lui a permis d’être produit partout. 

La Neuvième symphonie

Dès 1974, le département de développement de Philips a commencé à travailler sur un disque de musique qui pourrait être écouté à l’aide d’un lecteur optique. En 1979, le premier prototype est présenté à la presse internationale, puis le fabricant japonais d’électronique Sony se montre intéressé. Les deux entreprises vont collaborer pour finaliser la conception de l’outil et pour conclure un accord sur l’encodage des données musicales sur le support sonore. Le résultat voit officiellement le jour en 1982. 

Grâce à ce nouveau support qu’est le CD, les mélomanes ont pu écouter jusqu’a 74 minutes de très haute qualité. Selon la légende, Sony aurait choisi ce format pour faire tenir la Neuvième Symphonie de Beethoven, morceau qui dure plus d’une heure, sur un seul et même CD. En vérité, il semblerait qu’il s’agissait surtout d’un choix pragmatique en rapport avec les facilités de production 

Suzanne Vega

Pour un dernier saut dans le temps, revenons aux premières expérimentations du MP3, le format de fichier pour l’audio numérique qui a conquis le monde depuis le début des années 2000. L’ingéniosité du format MP3 réside dans le principe de la compression : tous les éléments inaudibles d’un enregistrement musical sont supprimés pour ne garder qu’un fichier le plus léger possible. 

Pour mettre au point cette technique de compression, Karlheinz Brandenburg, doctorant allemand, a souhaité partir d’une chanson difficile à compresser. Pendant ses recherches, il est tombé sur ‘Tom’s Diner’ de Suzanne Vega, qu’il a entendue a la radio. Il a immédiatement accroché. "J’ai pensé que cette chanson était géniale, parce que je savais que ce serait un vrai défi de compresser une voix chaude a cappella sans que cela sonne mal", a-t-il expliqué, plus tard, lors d’une interview. 

L’avenir ?

Grâce aux services de streaming tels qu’Apple Music, la musique non compressée devient de plus en plus populaire. Les férus et autres experts apprécient la haute qualité des chansons dites ‘sans perte’, qui semblent presqu’identiques aux enregistrement originaux. Cependant, pour jouer cette musique, il faut un équipement approprié. Par exemple, il n’est pour l’instant pas possible d’écouter de la musique sans perte avec la génération actuelle d’écouteurs Bluetooth. 

Il est difficile d’évaluer ce que l’avenir réserve au secteur de la musique. Ce qui est certain, c’est qu’après l’impact de la crise sanitaire, nous sommes de plus en plus nombreux à souhaiter savourer notre musique en live ! C’est ce qu’affirme une étude américaine publiée par la revue spécialisée, et cela concernerait davantage les jeunes. Une tendance sur laquelle surfe déjà Proximus Pickx en proposant plusieurs livestreams de vos festivals préférés cette année ! 

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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