Notes of Music: Whispering Sons

Musique | La musique plus sombre aura toujours sa place dans la lumière. Surtout lorsque l’on s’appelle Fenne Kuppens et que l’on parcourt l’Europe avec son groupe. Le nom du groupe ? Whispering Sons, vainqueur du Rock Rally organisé par le magazine flamand HUMO en 2016 et qui a depuis gagné le cœur de nombreux fans à travers le monde. ‘Chaque spectacle se doit d’être réussi, explique Fenne Kuppens. Que vous jouiez devant 50 personnes dans un petit club obscur d’Allemagne ou sur la scène d’une AB à guichets fermés devant 2 000 spectateurs enthousiastes. Il faut toujours tout donner. Le public le mérite’.

De MF

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Le ton de l’entretien est donné. Whispering Sons termine une tournée particulièrement réussie dans les clubs. Il reste trois concerts au programme… On pourrait donc imaginer que le groupe attend impatiemment les vacances. Loin de là. L’été arrive et avec lui s’ouvre la saison des festivals qui verra le groupe limbourgeois se produire bien au-delà de nos frontières.

‘On attend les festivals avec beaucoup d’impatience, déclare Fenne Kuppens. Jouer dans des clubs, c’est génial et parfois très intense. Mais les festivals, c’est encore autre chose. Les scènes sont plus grandes, le public est plus nombreux et l’ambiance est totalement différente. On est parfois plus décontractés, car un festival ne se limite pas à votre prestation. Les balances audio sont par contre plus stressantes parce que tout doit aller très vite. Mais c’est pour nous un plaisir immense, car nous sommes nous-mêmes de grands festivaliers. C’est donc un rêve éveillé que nous vivons : il y a encore quelques années, on était présents dans le public et aujourd’hui on est à l’affiche. C’est super cool’.

Petit coup d’œil dans le rétro : en 2016, vous étiez encore de jeunes musiciens aussi prometteurs que talentueux. Aujourd’hui, deux albums et des centaines de spectacles plus tard, vous êtes devenus une valeur sûre. À quel point avez-vous changé, à la fois en tant que musiciens et en tant que personnes ?

‘Nous avons quand même beaucoup changé. En tant que groupe, nous avons énormément progressé. Depuis 2016, on n’a pas arrêté de travailler et de faire de la musique. Nous sommes donc logiquement devenus de meilleurs musiciens et nous savons aujourd’hui de quoi nous sommes capables. Lorsque cette merveilleuse histoire a commencé, nous étions encore très naïfs et nous ne savions pas réellement à quoi nous attendre. Aujourd’hui, une bonne partie de cette naïveté a disparu et la musique est devenue notre métier. Je n’aurais jamais osé imaginer que ce soit possible il y a encore quelques années. Nous avons toujours eu l’ambition de réaliser de belles choses, mais est-ce que nous pensions que nous pourrions aller jusque-là ? Franchement, non. Personne ne s’y attendait. Nous n’avions pas élaboré de plan de carrière, pas du tout (rires)’.

Bravo à Whispering Sons ! Si vous regardez le programme de tournée du groupe, vous remarquerez que l’été sera très chargé, avec parfois le concours du groupe post-punk IDLES. Ils sont sympas ?

‘Très sympas ! Ce sont des musiciens incroyables et de très chouettes personnalités. Nous n’avons pas non plus des contacts intenses. Les gens ont peut-être parfois une vision un peu trop romantique à ce propos. IDLES est lui-même en tournée, avec des journées très chargées. Nous ne discutons donc pas à bâtons rompus tous les soirs. Nous respectons leur intimité. Mais c’est en tout cas très chouette d’être à leurs côtés. Et aussi qu’ils aient remixé “Heat”.

Vous étiez récemment sur scène à Bergen-op-Zoom. Pas de jeux de lumière, pas d’atmosphère sombre… En quoi est-ce différent de se retrouver comme ça, au naturel sur une scène, plutôt que devant des musiciens pleins d’énergie ?

‘C’est le jour et la nuit évidemment. Lorsque l’on est seuls sur scène, le stress mental est énorme. Vous voyez les gens, vous les regardez dans les yeux, et vous voyez la moindre de leurs réactions par rapport à votre musique. La confrontation est bien plus directe. Dans un club ou dans un festival, c’est différent. Le public est moins visible et c’est plus facile de se laisser aller et de vivre le moment présent. Si vous ne savez pas comment faire ou si vous estimez que vous pourriez faire mieux, l’ambiance peut vous donner un coup de boost. J’aime les concerts intimistes, mais je préfère quand même les plus grandes scènes. Je pense que c’est aussi dans ce contexte que Whispering Sons s’exprime le mieux : le son, la lumière, l’expérience dans son ensemble. La musique est une expérience immersive et c’est comme cela que je l’apprécie le plus’.

À quoi préférez-vous être associés : à la peinture ‘Le Cri’ d’Edvard Munch ou à la génération new wave précédente représentée par Siglo XX, Sisters of Mercy, etc. ?

‘Je prends “Le Cri”. J’adore l’atmosphère qui se dégage de ce tableau. Pour ce qui est des groupes dont vous parlez, il est vrai que l’on nous compare régulièrement, mais je n’aime pas trop cette ancienne new wave. Je me sens plus proche de la scène contemporaine que des groupes de cette période plus lointaine’.

À quels groupes devons-nous aujourd’hui prêter attention avant qu’ils n’explosent aux yeux de tous ?

‘WU-LU ! Originaire de Londres, ce groupe mélange le post-punk et la no wave avec une touche de hip-hop. Il a récemment signé avec le label WARP Records, ce qui signifie beaucoup. Je citerais aussi Gone Icon, producteur de musique électronique et DJ bruxellois qui vient de sortir un EP intitulé “Tru Spirit”. Il fait de très belles choses’.

Et enfin, cerise sur le gâteau : votre musique conviendrait parfaitement comme bande originale de film. Pour quel film auriez-vous aimé composer la musique ? 

‘L’une de mes bandes originales préférées est celle écrite par Mica Levi pour le film “Under the Skin”. Elle lui donne à mon sens une dimension supplémentaire et correspond parfaitement au langage visuel. J’aurais adoré écrire la musique d’un film de ce genre, avec un côté sombre et expérimental’.

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