Youssef Swatt’s sort son troisième album ‘Pour que les étoiles brillent’ : « L’écriture c’est mon journal intime »

Musique |

Le rappeur lyriciste belge Youssef Swatt’s a sorti le 10 juin dernier son troisième album, ‘Pour que les étoiles brillent’. Le jeune tournaisien est indéniablement l’un des artistes belges de la scène rap à suivre de (très) près en 2022. Proximus Pick a été à sa rencontre et vous dit tout sur ce talent très prometteur.

De Pickx

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Bonjour Youssef Swatt’s ! Peux-tu te présenter et nous expliquer ton parcours dans la musique ?

Youssef Swatt’s : « Bonjour, je m’appelle Youssef, j’ai 24 ans et je viens de Tournai. Je fais de la musique depuis que j’ai 14 ans. À la base, c’était une simple passion et puis j’ai mis des vidéos sur les réseaux sociaux, ce qui m’a permis de sortir deux EP et deux albums. Je n’avais rien calculé, tout est venu naturellement, chaque opportunité était une belle surprise. Actuellement, j’anime des ateliers d’écriture car j’adore le contact avec les jeunes et les enfants. Ces deux dernières années, j’ai travaillé en tant que chef de projet dans une agence de communication, ce qui m’a permis de me développer professionnellement tout en gardant un pied dans la musique. Aujourd’hui, j’ai sorti mon troisième album ‘Pour que les étoiles brillent’. »

Justement, parlons-en de ce nouvel album. Pourquoi l’avoir intitulé ‘Pour que les étoiles brillent’ ?

Y.S. : « C’est un album très personnel, sur des sujets qui me sont chers. Les morceaux sont principalement centrés sur moi-même. Ils ont tendance à être un peu sombres et tristes, car j’écris plus facilement quand je suis dans un mood un peu plus dark. Cependant, je garde toujours l’espoir comme message principal de mes titres. Du coup, ‘Pour que les étoiles brillent’ c’est en référence au fait que même si tout est noir, il y a toujours un espoir, c’est pour cela que les étoiles s’allument chaque nuit. »

Du coup, comment décrirais-tu ta musique ?

Y.S. : « Ma musique est très personnelle. Quand je regarde en arrière, la plupart de mes textes sont écrits à la première personne du singulier et, pourtant, ce n’est pas par égo. L’écriture c’est mon journal intime, je mets des mots sur mes pensées. Dans notre société actuelle, on n’a pas toujours le temps de prendre du recul, du coup l’écriture c’est un exutoire. Je communique mes pensées, je les enregistre et je les partage, c’est comme ça que la musique voyage et parle aux gens et, surtout, à ceux qui n’ont pas toujours les mots pour expliquer ce qu’ils ressentent. On se sent moins seul en écoutant une chanson qui parle des mêmes émotions que l’on vit. C’est aussi ça la mission d’un artiste : mettre des mots et concrétiser des pensées, mais aussi de faire du bien. »

À quoi peut s’attendre le public avec ce nouvel album ?

Y.S. : « J’ai mis 4 ans à écrire cet album, donc forcément on peut s’attendre à une certaine évolution, car les morceaux datent de plusieurs périodes de ma vie. D’ailleurs, quand j’écoute l’album, ça me rappelle tellement de choses, notamment diverses étapes créatives mais aussi, des étapes précises de ma vie. L’album explore tellement de facettes de ces quatre dernières années. Au fur et à mesure, j’ai aussi fait de nouvelles rencontres artistiques, dont celle d’El Gaouli. C’est vraiment la première fois que j’ai une telle alchimie avec un autre musicien !

Il y a aussi pas mal de clips avec de jolis paysages qui arrivent. Ils sont complètement réels car on a été jusqu’en Islande pour les tourner. Donc ceux qui veulent être dépaysés seront servis ! »

J’ai remarqué que dans tes textes tu parles beaucoup du fait que cela fait 10 ans que tu es dans la musique, qu’il est temps de percer et que tu as « peur de la vie que tu ne vivrais pas ». C’est une fin en soi la notoriété ?

Y.S. : « Finalement, je fais déjà la musique que j’aime, je monte sur scène pour la défendre et je me rends compte que je suis déjà chanceux de pouvoir faire tout cela. Après, on peut toujours faire bien plus ! Même si je suis déjà heureux de ce que j’ai, j’ai envie de me donner encore plus les moyens d’y arriver car c’est mon rêve de gosse la musique. Si les choses ne devaient pas évoluer comme je l’aimerais, je le vivrai sûrement comme une forme d’échec, mais j’ai d’autres passions et ambitions aussi. Si demain tout devait s’arrêter, je serai déjà super content de tout ce que j’ai accompli et je rebondirai avec un autre projet. »

Quel genre d’autres projets par exemple ?

Y.S. : « Des projets toujours essentiellement liés à l’écriture. J’aimerai, par exemple, écrire pour d’autres formats comme le cinéma. J’ai travaillé en agence de communication, un milieu avec lequel j’ai aussi beaucoup d’affinités. Je suis d’ailleurs le manager de Coline & Toitoine, le groupe avec lequel je partage un des deux feat de mon album. Donc, pourquoi pas bosser avec d’autres artistes dans ce sens, ça me passionnerait. J’ai également une formation d’éducateur, et je sais que je kifferai ma vie de travailler avec les jeunes !»

Comme tu viens de l’évoquer, il y a deux featurings sur ton album, un avec Coline & Toitoine, ainsi qu’un autre avec le rappeur mythique Oxmo Puccino. Comment appréhende-t-on de tels feat ? Comment on rencontre des artistes aussi importants?

Y.S. : « C’est tout simplement la magie de la musique. J’ai un ami en commun avec Oxmo et c’est lui qui lui a fait écouter mon travail. Visiblement, il a kiffé et il a voulu me rencontrer. Cette rencontre était vraiment très humaine. On a simplement été boire des cafés, on a refait le monde le temps d’une après-midi et le courant est super bien passé entre nous. Du coup, il m’a dit qu’il serait très heureux de faire partie de mon nouvel album. On a donc bossé ensemble. ‘Le poids des mots’ c’est un titre qui me marque beaucoup. On ne s’est pas mis une grosse ligne directrice pour le construire, on est plutôt parti sur un freestyle à l’ancienne. J’y parle de mes rêves d’enfant, dont celui de faire un featuring avec Oxmo Puccino. »

Du coup, quel serait ton featuring de rêve ?

Y.S. : « Mon featuring de rêve c’est le même depuis tout petit, ce serait avec le rappeur Youssoupha. C’est une de mes inspirations principales, je me suis mis dans la musique notamment grâce à lui, donc ce serait un très bel accomplissement que de faire un morceau à ses côtés. »

Quelle est la suite pour toi ?

Y.S. : « Je viens donc de sortir mon troisième album le 10 juin dernier. Au niveau des dates de concerts, je serai le 19 juin à la fête de la musique place du Congrès, à Bruxelles. Je fais la première partie du groupe IAM le 9 juillet, puis je serai à Dour le 15 juillet. Je serai aussi au festival Légendaire de Tournai le 29 juillet, et je passerai du côté d’Esperanzah! et des Solidarités de Namur. Ensuite, je veux me remettre à écrire. Ces dernières petites années, j’ai rencontré plein d’artistes, j’ai aussi tous mes musiciens, bref je suis encore plus en contact avec les artisans de la musique et ça m’a vraiment redonné envie d’écrire, et de me focus à nouveau dans cet exercice. »

La scène, et notamment faire des premières parties de groupe mythiques comme IAM, ça fait quoi ?

Y.S. : « La pression existe, mais elle est plutôt positive en vrai. Pour IAM, le groupe me fait confiance et aime ce que je fais, donc je pars déjà gagnant rien que d’être programmé en première partie de leur show. Je suis hyper content de tout ce qui est prévu et honnêtement, j’adore tellement la scène et les concerts, tout en sachant que j’en ai fait beaucoup donc je suis rodé, je suis de moins en moins stressé. Parfois, je me trouve même trop serein !

Sinon, je pense au festival de Dour tous les jours tellement je me réjouis. C’est une consécration pour moi qui était un fidèle festivalier avec mes potes à l’époque. J’ai juste envie de kiffer, je suis même principalement plus à l’aise sur scène que lorsque je suis seul dans ma bulle pour écrire. »

Que peut-on te souhaiter Youssef ?

Y.S. : « Franchement, d’avoir toujours de plus en plus de concerts, dans de plus grandes salles avec encore plus de monde. Bref, de la scène encore et toujours ! (Rires) »            

Retrouvez le troisième album de Youssef Swatt's, ‘Pour que les étoiles brillent’, sur Spotify et toutes les plateformes de streaming

Ou découvrez la musique de Youssef Swatt's le 15 juillet sur Dour!


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