Sophie Breyer et ‘La ruche’ primés à Mons et à Rome : « C’est une récompense collective »

Cinéma |

Nous l’avons vue jouer dans les séries ‘La Trêve’, ‘Zone Blanche’, ‘Prise au piège’, ‘Laëtitia’ ou plus récemment ‘Baraki’. Mais c’est dans le film ‘La ruche’, premier long métrage de Christophe Hermans, coproduit par Proximus, que la jeune actrice belge Sophie Breyer s’est distinguée. Pour Proximus Pickx, la comédienne revient sur son parcours, son rôle dans ‘La ruche’ et les prix qu’elle a obtenus pour ce rôle.

De Pickx

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Sophie Breyer, vous faites partie de la jeune génération de comédiens qui montent. On vous a vue notamment dans la série télévisée belge ‘La Trêve’ et dans ‘La ruche’, le premier long-métrage de Christophe Hermans. Pourriez-vous retracer le parcours qui vous a menée jusque-là ?

Sophie Breyer : « C’est un parcours un peu particulier. Ça a commencé, quand j’étais plus jeune, par de la simple curiosité. À l’époque, je faisais du théâtre. Puis, j’ai fait des stages. Et je devais avoir 16 ans quand j’ai rencontré Christophe (Hermans, ndlr.). Ensuite, j’ai entamé des études universitaires et, parallèlement, j’ai commencé à faire des courts métrages et ensuite des séries, en France et en Belgique, comme ‘Laëtitia’, réalisée par Jean-Xavier de Lestrade. Ça a été une série assez importante pour moi. Plus récemment, j’ai aussi joué dans ‘Baraki’ qui est actuellement diffusé sur Netflix. »

À quel âge vous est venue votre vocation de comédienne ?  

S.B. : « En fait, chez moi, il n’y a pas vraiment eu de vocation. Le public fantasme toujours un peu là-dessus, comme si on pouvait avoir une sorte de révélation. Ça n’a pas été mon cas. J’aimais le théâtre, j’ai toujours aimé jouer. Mais, chez moi, la vocation ne me paraît pas évidente, même aujourd’hui. Par contre, j’ai toujours aimé le côté collectif du travail de comédien et je pense que c’est l’accumulation des expériences qui donne l’envie de rencontrer d’autres réalisateurs et réalisatrices, de se mettre au service de différents projets. »

Vous avez étudié l’information et la communication à l’ULiège. Avez-vous également suivi une formation de comédienne au-delà de vos stages ?

S.B. : « Non, en fait ma formation s’est faite sur les tournages-mêmes. C’est un métier dans lequel on apprend de chaque expérience. Parce qu’à chaque fois, on plonge dans des univers différents. Et chacun de ces univers est porteur de nouveaux apprentissages. Même les auditions sont, selon moi, des occasions d’apprendre. »

Considérez-vous que c’est la série télévisée belge ‘La Trêve’ qui vous a permis de vous faire connaître dans le milieu du cinéma ?

S.B. : «  Ça a peut-être joué mais je n’en suis pas sûre. Les courts métrages dans lesquels j’ai joué sont aussi très importants. ‘La Trêve’ a peut-être permis aux gens du métier de se rendre compte que j’étais capable de tenir un rôle dans la durée. »

En 2021, on vous a retrouvée dans ‘La ruche’ où vous donnez la réplique notamment à Ludivine Sagnier. Pouvez-vous nous parler de votre rôle dans ce film ?

S.B. : « J’incarne Marion, une jeune femme qui est l’aînée de trois sœurs. Ensemble, elles vivent dans ce cocon qu’est la "ruche" et on observe en fait le regard que porte Marion sur sa mère (Alice, interprétée par Ludivine Sagnier, ndlr.) qui est atteinte de troubles bipolaires. On voit le souci de Marion de prendre en charge son entourage sans faire appel à une aide extérieure et sa volonté de garder secrète la maladie de sa mère. Elle va jusqu’à renoncer à vivre sa propre vie. »

Votre performance dans ce film vous a permis d’obtenir le Prix d’interprétation du Festival International du Film de Mons. Ainsi que le Rising Star Award au Festival de Rome. Comment avez-vous vécu ces distinctions ?

S.B. : « Pour moi, ces distinctions sont des moments joyeux. Je les vois aussi comme une manière de mettre le film en lumière. Il a souffert en effet de la période covid, donc tous les petits éclairages offrent une possibilité de le mettre en avant. Par ailleurs, je considère Christophe (Hermans, le réalisateur du film, ndlr.) comme un très bon directeur d’acteurs. Donc, à travers moi, lui aussi a été récompensé. Je pense également que si j’ai été primée, c’est parce que l’histoire est centrée sur le personnage de Marion. Mais, pour moi, c’est une récompense collective qui s’adresse aussi à toutes les comédiennes du film, Mara Taquin (Claire), Bonnie Duvauchelle (Louise) et, bien sûr, Ludivine Sagnier (Alice). De telles distinctions sont des moments de joie partagés par toute une équipe. »

Il n’est pas facile de se faire un nom dans le monde du cinéma. Comment pensez-vous y être parvenue ?

S.B. : « Je pense que c’est une question de timing. Il faut faire les bonnes rencontres au bon moment. C’est-à-dire rencontrer des réalisateurs et réalisatrices qui proposent leurs univers et donnent leur chance aux acteurs. Et, comme pour l’idée de vocation, je crois qu’il y a dans l’opinion publique un mythe de la célébrité des acteurs. La vie réelle des comédiens et comédiennes en Belgique, c’est d’abord d’essayer d’obtenir le statut d’artiste. Et c’est encore mon cas. On peut avoir l’occasion d’enchaîner quelques films et puis, ne plus recevoir de propositions pendant un an, voire plus. Qu’un acteur se fasse un nom, ça intéresse l’industrie du cinéma qui en récolte les fruits. Mais je ne suis pas sûre que ça importe encore autant aujourd’hui. Il y a, par exemple, des séries à succès qui ne reposent pas sur des acteurs connus. »

Devez-vous donc enchaîner des castings pour décrocher un nouveau rôle ou, au contraire, recevez-vous des propositions de réalisateurs ?

S.B. : « Ça se passe de manières diverses. Soit, à l’occasion de rencontres. Ce sont alors des réalisateurs qui souhaitent travailler avec moi. J’aime beaucoup cet aspect humain de la rencontre, c’est très intéressant. Je pense que, par la rencontre, on peut découvrir la personnalité avec qui on va travailler. À côté de cela, il y a les auditions. Ce sont des processus qui peuvent être longs et décevants mais qui peuvent donner lieu, eux aussi, à des rencontres intéressantes. »

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre carrière ?

S.B. : « De toujours avoir des projets diversifiés et pouvoir rencontrer des univers différents portés par des personnes qui proposent leur vision des choses. Et puis, sinon, de ne pas être trop dans l’attente. C’est-à-dire pouvoir évoluer aussi en-dehors du cinéma et de l’audiovisuel, sur le plan personnel par exemple. Profiter de la vie, faire des choses pour moi, que ce soit sur le plan créatif ou non. Et trouver un équilibre dans tout ça. »

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Si vous souhaitez en savoir plus sur Sophie Breyer et les jeunes acteurs belges prometteurs, n’hésitez pas à découvrir les trois étoiles montantes du cinéma belge à suivre absolument.

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