L’histoire derrière le succès de 'La Haine’ disponible sur Netflix

Cinéma |

En 1995, le cinéaste Mathieu Kassovitz exploite son côté rebelle dans un film brut : 'La Haine'. Présenté en noir et blanc, il a impacté durablement le cinéma. Avec Vincent Cassel en tête d’affiche, ce classique, disponible sur Netflix, est à voir absolument.

De Pickx

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A sa sortie il y 27 ans, 'La Haine' fait l’effet d’une bombe et rencontre une attention médiatique excessive. Le film, réalisé par Mathieu Kassovitz, alors âgé de seulement 27 ans, est arrivé en une de la plupart des journaux français. Ce drame policier en noir et blanc a en effet touché une corde sensible en France puisque même les enseignants emmenaient leurs élèves le voir au cinéma. Le président Jacques Chirac a également envoyé une lettre personnelle à Kassovitz pour le remercier d’avoir fait un si juste portrait d’une partie de la société française oublié.

Comment ne pas penser directement à Vincent Cassel lorsqu’on cite ‘La Haine’? Dans ce film culte, il incarne avec brio le personnage violent de Vinz, habitant de la cité des Muguets aux côtés de ses deux acolytes Saïd et Hubert. Suite à une bavure policière où l’un de leur ami est passé à tabac, une émeute éclate. A trois, ils se retrouvent au petit matin et constatent les dégâts. Vinz est particulièrement furieux et veut se venger de la police. Hubert tente de le dissuader et Saïd agit comme médiateur.  Ils s’en vont par la suite à Paris et le film suit leurs péripéties. 

Les émeutes, une inspiration

L’idée de ‘La Haine’ est née lorsque Kassovitz conduisait dans Paris le 6 avril 1993. Ce jour là, il entend à la radio que près d’où il est, Makomé M’Bowole, 17 ans, avait été abattu par un policier lors d’un interrogatoire. Révolté, il se joint immédiatement aux protestations contre les brutalités policières racistes près du poste de police. Kassovitz en a marre des bavures policières et décide d’en faire un film. Deux ans plus tard, celui-ci est présenté au festival de Cannes et rencontre un succès instantané. Il remporte le prix du meilleur réalisateur et reçoit des critiques majoritairement positives.

Néanmoins, des critiques négatives et légitimes existent. Le ton anti-establishment du long métrage n’a pas spécialement plu aux policiers à Cannes : ils ont tourné le dos au passage du cinéaste. D’autres considèrent 'La Haine' comme une appropriation culturelle malvenue. En tant que réalisateur blanc, il s’est emparé d’un sujet qui concerne principalement les Français noirs, arabes et maghrébins. Selon eux, le racisme en France n’est pas non plus pris assez au sérieux, car celui qui a le rôle le plus important (Vincent Cassel) est blanc.

Effet de mode

Kassovitz qui ne s’attendait pas à un tel succès s’est vu même un peu déçu. Evidemment, le réalisateur souhaitait que son film soit vu, mais il voulait absolument éviter que 'La Haine' ait un ‘effet de mode’. Son objectif était de choquer l’assemblée en espérant, secrètement, une émeute. Au lieu de cela, il a reçu des éloges, notamment de gens très chics. Certains souhaitaient même commercialiser des t-shirt 'La Haine'. Les discours intellectuels autour de son film et ce succès allaient à l’encontre de son intention d’origine.

Cet esprit contradictoire, rebel et têtu propre à Kassovitz se retrouve dans ses choix. Alors qu’à l’époque, les films en couleur sont le choix logique et populaire, le cinéaste préfère le réaliser en noir et blanc. Mais pour s’assurer d’avoir assez de financement, ‘La Haine’ a été tourné en couleur et devient noir et blanc qu’au montage.

Le film 'La Haine' est à voir dès à présent sur Netflix. En savoir plus sur l'option TV 'Pickx All Stars' (avec Netflix) ou sur Netflix chez Proximus Pickx.

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