Mouscron, en ordre de salaires, reste à deux doigts du K.O.

Dans un communiqué officiel, le club a annoncé avoir payé les salaires de ses joueurs et de son personnel pour les mois de mars et avril. Le conseil d'administration de Mouscron veut ainsi démontrer qu'il existe encore une certaine forme de continuité au sein du club. Même si ce n'est évidemment pas la première fois cette saison que joueurs et membres du staff doivent patienter pour leur salaire.

Pour le reste, Mouscron continue de rejeter la cause de ses malheurs sur le LOSC et sur la crise corona. "Gravement fragilisé par la crise sanitaire et la rupture décidée de façon unilatérale par le LOSC en fin de saison 2020-21 de leur convention de partenariat, la survie du club dépend de sa reprise par un candidat sérieux présentant les garanties, y compris sur le plan financier, adéquates et permettant de pallier, notamment, la défaillance du LOSC.", affirme un communiqué publié sur le site officiel de l'Excel.

À moins d'une semaine du délai ultime, la recherche d'un repreneur est toujours en cours. "A cette date, une seule offre a été soumise, présentant toutes les garanties financières requises. Cependant, les investisseurs ont été contraints de renoncer à la reprise du REM en raison des risques réputationnels induits par la procédure pénale en cours contre le REM et dont l’Union belge s’est faite l’écho en rendant publics une sélection partielle et partiale d’éléments couverts par le secret de l’instruction.", écrit le club.

En avril, le club hurlu s'est vu refuser sa licence en première instance pour la septième fois en huit ans et se trouve sous la menace d'une relégation en D2 amateur. La pérennité de l'Excel semble gravement menacée si le club hennuyer ne trouve pas de repreneur. Dans ses motivations, en avril, la Commission des Licences avait insisté sur le fait que Mouscron avait fourni des faux documents pour obtenir des licences précédemment (à partir de 2016-2017), en appel devant la CBAS, la Cour belge d’arbitrage pour le sport.

La Commission indiquait aussi que le club hennuyer était visé par une instruction pénale, initiée en 2018. "Le 27 août 2020, le club a été mis en inculpation du chef de faux, usage de faux et escroquerie par le juge de l’instruction du Tribunal de première instance de Bruxelles", affirmait le rapport.

C'est sans doute à ces points que la direction actuelle de Mouscron fait allusion quand elle évoque les "risques réputationnels" encourus par d'éventuels repreneurs.