The Sound of Jazz

Musique | Comme le blues, le jazz est né aux États-Unis, à La Nouvelle-Orléans. Dans cette région du Sud, la culture des Américains blancs et celle des esclaves noirs – malgré la haine raciale que l’on a connue dès le début du 19e siècle – se sont entremêlées sur le plan musical.

De MF

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1890 est une date importante : le ragtime – « The Dance of Lunatics » – et le blues prennent racine à La Nouvelle-Orléans. Il s’agit d’un tournant dans l’histoire de la musique américaine : c’est de ces deux genres musicaux qu’est issu le jazz.

Du blues à trois accords, du ragtime et de l’improvisation

Cette définition du jazz est bien sûr un raccourci. Le genre se développe à une vitesse fulgurante et vers 1920, il est incontournable. Tel un virus musical très contagieux, il se propage dans les grandes villes comme Chicago et New York où il acquiert une dimension plus urbaine. Les grands noms de cette période ? Louis – Satchmo le Grand – Armstrong (qui a entre autres joué avec Joe ‘King’ Oliver, Benny Goodman (clarinette), Sydney Bechet (saxophone un peu bagarreur), Jelly ‘Roll’ Morton, etc.

Swing it

Entre 1920 et 1940, c’est l’heure du swing et des big bands. Certains groupes comptent alors 10 voire 20 musiciens. Parmi les pionniers, citons Duke Ellington. En tant que chef d’orchestre, il pouvait mettre le feu aux salles avec le saxophoniste Ben Webster et le trompettiste Cootie Williams.

Des orchestres plus modestes se produisaient également : autour de la jeune Billie Holiday ou avec Gene Krupa, Benny Goodman, Lionel Hampton (vibraphone) et Teddy Wilson (piano), qui ont de suite montré que la haine raciale n’avait pas sa place dans le jazz. Les Américains noirs jouaient fraternellement avec les blancs.

Et pendant la guerre ? Le développement du bebop se caractérise par une nouvelle façon d’interpréter le genre. Incarné par des musiciens comme Thelonious Monk, Dizzy Gillespie et Charlie Parker, il est très vite adopté par le public. Le jazz devient alors énergique, harmonieux, virtuose et fantaisiste.

Avance rapide

Après le bebop, le jazz intéresse aussi beaucoup le public blanc qui s’est un peu perdu dans le jazz 'orthodoxe'. Né en 1926, Miles Davis laissera une marque indélébile sur le jazz et donnera même naissance à un nouveau sous-genre : le cool jazz des années 1950. Les albums 'Birth of the Cool' et 'Kind of Blue' (et beaucoup d’autres) illustrent toute la virtuosité de Miles Davis. Le jazz s’adoucit avec Chet Baker, Dave Brubeck, Stan Getz, Lee Konitz, etc.

Ce côté cool donne naissance au hard bop. Extraverti et plein d’émotion, ce nouveau sous-genre s’impose surtout à New York. Parmi les hardbopers de la première heure, citons Art Blakey et ses Jazz Messengers, Horace Silver, Clifford Brown, Miles Davis, John Coltrane, Cannonball Adderley, Sonny Stitt, Donald Byrd, Sonny Clark, etc.

Vers le free jazz

À la fin des années 1950, Sun Ra et Ornette Coleman sont les premiers à se lancer dans le free jazz : l’album de Coleman 'Free Jazz' (1960) est l’un des points de départ de ce nouveau genre. Deux quartets se produisent sur cet album, un sur chaque canal stéréo. Il s’agit d’une improvisation de 38 minutes, sans la moindre répétition.

Le jazz fusion a pour sa part été introduit par Miles Davis avec l’album 'Bitches Brew' qui combine le jazz et le rock pour donner vie à un nouveau courant. Des musiciens comme John McLaughlin, Herbie Hancock, Chick Corea, Joe Zawinul et Tony Williams, qui ont tous joué avec Miles Davis, ont mis sur pied leurs propres groupes de fusion : Lifetime, Mahavishnu Orchestra, Weather Report, etc.

Le jazz en Belgique aujourd’hui

Aujourd’hui, le jazz est un genre musical majeur qui compte de nombreux sous-genres : du latin jazz au jazz d’avant-garde japonais en passant par le jazz punk et le techno jazz. Chaque pays possède une scène jazz et la Belgique ne fait pas exception avec des musiciens comme Toots Thielemans, Philippe Catherine, Django Reinhard, Pierre Van Dormael, Bert Joris, etc. Sans oublier la jeune garde incarnée, entre autres, par Jef Neve.

Les jeunes Belges

De jeunes virtuoses brillent aussi sur la scène jazz belge : à seulement 28 ans, la tromboniste Nabou Claerhout est lancée à la conquête du monde avec son quartet. Son album 'You Know', sorti en 2021, a été salué par la critique internationale.

Les pianistes Bram De Looze et Alex Koo sont aussi à surveiller, sans oublier le jeune guitariste Eliott Knuets, le duo SCHNTZL, le jazz torride de Nordmann et l’expérimental STUFF avec Lander Gysselink. Citons aussi AKA Moon et le saxophoniste Jeroen Van Herzeele qui se produit régulièrement avec Stéphane Galland, sans doute le batteur belge le plus inventif des dernières années. Terminons en beauté avec Commander Spoon, Margaux Vranken et De Beren Gieren.

Découvrez une superbe série documentaire consacrée au jazz qui vous permettra de découvrir les pépites actuelles du jazz belge.


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