Ces ascensions que les grimpeurs redoutent plus que tout

Un grand classique des épreuves cyclistes françaises qui attire aussi pas mal de cyclotouristes qui veulent se tester sur celui qu’on appelle le Géant de Provence : le Mont Ventoux. Depuis Bédoin, vous êtes partis pour 21,8 kilomètres d’ascension pour arriver à 1912m d’altitude. Une montée qui se divise en plusieurs parties : la plus "facile" jusque Saint-Estève avant 10 kilomètres à 9% de moyenne jusqu’au fameux chalet Reynard. De là, il reste 6 kilomètres jusqu’au sommet dans un paysage lunaire, entouré de cailloux. Si le vent s’en mêle, ainsi que la chaleur, vous allez vivre un véritable enfer. En 2004, Iban Mayo a réalisé la montée la plus rapide en un peu moins de 56 minutes. 

Plus haut col routier des Alpes italiennes avec ses 2758 mètres d’altitude, le col du Stelvio est une ascension de 24,3 kilomètres pour un dénivelé total de 1808m. 48 virages à épingle viennent donner de magnifiques images de la route, mais sur le vélo, c’est une autre affaire. Depuis Val Venosta, la pente a un pourcentage moyen de 7,4% avec un maximum à 14%. Emprunté 13 fois par le Giro, il y a vu un Belge s’imposer lors de la dernière arrivée au sommet en 2012, notre baroudeur Thomas De Gendt qui y a forgé un des plus beaux exploits de sa carrière, lui permettant notamment de terminer troisième du Tour d’Italie cette année-là. 

Direction les Asturies dans le Nord-Ouest de l’Espagne pour emprunter les chemins de l’Alto de l’Angliru. Avec ses 1570m d’altitude, on pourrait se dire qu’il ne fait pas si peur que cela. Et pourtant… Quel que soit le versant emprunté, vous allez vite déchanter. D’un côté vous souffrirez pendant 17 bornes, de l’autre 13, mais avec une constante : l’irrégularité de la pente. Le pourcentage passe régulièrement au-dessus des 20% pendant une centaine de mètres avant le sommet tout aussi dur. Découvert sur le tard en 1997 par les organisateurs de la Vuelta,il est apparu à huit reprises sur le Tour d’Espagne, avec notamment deux victoires pour Alberto Contador. Un pur grimpeur bien évidemment. 

Un peu comme pour la Belgique, l’Angleterre ne possède pas de longs cols comme on peut en trouver dans les Alpes ou dans les Pyrénées. Mais à la place, il y a des côtes courtes mais à la difficulté élevée. C’est le cas du col du Hardknott, situé dans la région du Lake District. 2,6 kilomètres, c’est court, mais la pente maximale de 33% va vous faire oublier que la difficulté est courte. Dès le pied, vous êtes face à un mur avant d’arriver à des lacets à 30% jusqu’au sommet et les 800 derniers mètres entre 20 et 25%. Et on y ajoute du vent, au cas où ce ne serait pas assez difficile. 

Si l’envie de voyager vous prend pour faire du vélo, rendez-vous aux Etats-Unis, plus précisément dans la Vallée de la mort. Une chaleur affolante et des cols interminables, voilà le programme. Alors que vous démarrez en dessous du niveau de la mer, vous pouvez d’un coup atteindre les 1700m d’altitude comme c’est le cas pour atteindre ce point de vue situé sur un parking et qui vous offre une vue imprenable sur la vallée. Mais avant d’en arriver là, 64,8 kilomètres qui montent petit à petit pour 4% de moyenne mais au plus on grimpe, au plus cela devient difficile avec un dernier kilomètre à 13%.