A l’été 1988, le FC Barcelone a dépouillé la Real Sociedad

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Ce jeudi, le FC Barcelone se déplace à la Real Sociedad dans le cadre de la 33e journée de Liga. Un duel entre deux équipes qui se disputent les places européennes et qui, dans les années 80, ont connu un été assez chaud.

De Pickx

Publié le 20.04.22

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A l’été 1988, le FC Barcelone est en pleine révolution. Ou plutôt non, il cherche à écrire une nouvelle page de son histoire. Le club traverse une phase délicate. Lors de la saison 1987/1988, Terry Venables est remplacé sur le banc par Luis Aragonés mais le jeu proposé n’est pas reluisant. Le Barça remporte la Coupe du Roi et termine sixième en Liga. En finale de la coupe, les Catalans s’imposent face à… la Real Sociedad. Mais quelques semaines avant a lieu ce que l’on appelle la "mutinerie de l’Hesperia." Un événement qui a sans doute encore des retombés aujourd’hui.

Repartir de zéro

Cette mutinerie, c’est en faite une conférence de presse demandée par les joueurs dont Bernd Schuster. Ils réclament une augmentation de salaire et la démission de Núñez, le président de l’époque. Mais ce dernier à le soutien des socios et décide, à l’issue de la saison, de repartir d’une feuille blanche pour lancer un nouveau projet sportif pour le club.

Le Basque Javier Clemente est pressenti pour le poste de T1, mais il n’est pas très apprécié des socios. Les élections sont proches, ce qui pousse Núñez à la jouer finement et ce dernier place sur le banc l’ancienne idole du Camp Nou, Johan Cruyff. L’entraineur doit renouveler l’effectif et il le fait progressivement, mélangeant de grands talents étranger comme Koeman, Laudrup, Romario ou encore Stoitchkov mais aussi de jeunes espagnols. Et c’est là que la Real Sociedad va se faire dépouiller.

Le début du Cruyffisme

Pour ajouter une touche d’Espagne à son noyau, le club va aller chercher les talents disponibles du côté de Saint-Sébastien. C’est ainsi que débarquent Jose Bakero, Txiki Beguiristain et Lopez Rekarte. Le premier cité est un joueur mythique de la Sociedad qui occupait le poste de milieu défensif. Bakero est d’ailleurs l’actuel directeur du centre de formation du FC Barcelone. Txiki est lui le milieu offensif de ce que l’on appellera plus tard la "Dream Team" de Cruyff. Enfin, Rekarte est un solide défenseur, ce dont le Barça a bien besoin à l’époque. Le prix : 600 millions de pesetas pour les trois, soit un peu plus de 3,5 millions d’euros. Une somme bien dérisoire dans le football actuel.

Mais c’est de là que tout part, le Barça deviendra une machine à gagner grâce à un jeu axé sur la passe et le mouvement. Quatre titres nationaux, deux Coupes du Roi, une Coupe des clubs champions… Le club doit beaucoup à Johan Cruyff. Mais aussi, et maintenant vous le savez, un peu aussi à la Real Sociedad.

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