Le choc entre le
FC Nantes et l’
Olympique de Marseille du 3 février 2002 a une saveur particulière pour
Wilfried Dalmat. À peine un mois plus tôt, en effet, l’ailier de même pas 20 ans s’entraînait encore à la Beaujoire. Passé professionnel l’année précédente, Dalmat a jusqu’ici dû se contenter de
bribes de matchs avec l’équipe qui finira championne au terme de la saison. L’après titre est néanmoins cauchemardesque pour les Canaris, qui devront attendre la 11e journée pour gagner un match en championnat.
Cela n’a cependant pas empêché le jeune Dalmat de s'illustrer en
Ligue des champions en inscrivant son tout premier but sous le maillot nantais contre le
PSV Eindhoven en début de saison. Mais le natif de Tours paie le sursaut de forme de ses coéquipiers en Ligue 1 et ne joue quasi plus à partir d’octobre. Son club l’envoie alors en
prêt à Marseille, qui sort de deux saisons compliquées et végète dans le ventre mou.
Quelques semaines plus tard, Dalmat fête sa
deuxième titularisation avec l’OM contre Nantes et passera près de jouer un bien mauvais tour à son club propriétaire avec ses nouvelles couleurs. Alors que les Canaris ont repris du poil de la bête en Ligue 1 et abordent ce duel avec confiance, ils se font surprendre à la demi-heure de jeu.
Partis en
contre-attaque, les Marseillais combinent bien dans le camp adverse. Excentré sur son côté droit,
Dalmat reçoit le cuir des pieds de Piotr Swierczewski. Il entame un une-deux avec le Polonais qui déstabilise la défense nantaise. Après avoir évité un tacle, l’ailier se retrouve à hauteur du petit rectangle. Cherchant d’abord une solution de centre en retrait, il se ravise et
surprend Mickaël Landreau en poussant le ballon entre le gardien et son premier poteau. Le seul but de Dalmat avec l’OM n’empêchera toutefois pas la victoire 3-1 des Nantais.
L’ailier ne s’imposera jamais à la Beaujoire et, après avoir pas mal bourlingué, c’est en
Belgique qu’il connut ses plus belles années. Révélé chez nous à
Mons, où il débarque en 2006, il est transféré au
Standard deux ans plus tard. À Sclessin, il est un pion important de l’équipe qui remporte un titre de champion et deux Supercoupes. Après une pige au
Club de Bruges, il s’envole pour la Turquie puis la Grèce avant de revenir finir sa carrière dans les divisions inférieures françaises et belges.
Fan de notre série ? Découvrez également la superbe reprise de Julien Gorius contre La Gantoise.