Les étoiles filantes : Johnny Warren et le destin maudit de l’Australie

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Si elle devra seulement disputer son match de barrage dans quelques semaines, l’Australie est quand même une habituée de la Coupe du monde depuis 2006. Mais avant cela, il y a eu 32 ans sans Mondial pour les Socceroos. La faute à la sorcellerie ? 

De Pickx

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Le Mondial 1974 en Allemagne de l’Ouest est le premier auquel l’Australie va prendre part dans son histoire. Les Australiens devront attendre l’Allemagne en 2006 pour de nouveau s’inviter dans le gratin du football mondial. Entre les deux, des éliminations dramatiques à tel point que l’on parle de sorcellerie pour expliquer tout cela. C’est Johnny Warren, star de l’équipe dans les années 60 et 70 qui a évoqué le premier cette possibilité. 

Un parcours fou

Pour le début de l’histoire, il faut remonter à l’année 1969, lors de la campagne de qualification pour la Coupe du monde au Mexique. Vainqueur de son groupe, l’Australie doit disputer un premier barrage contre la Rhodésie, un état indépendant mais non reconnu par la plupart des pays africains. Après être passés par le Japon ou encore la Corée, les Socceroos débarquent à Maputo, au Mozambique, pour ce barrage. Après deux partages, place à la belle entre les deux équipes.

Les Australiens butent alors à de nombreuses reprises sur le portier Robin Jordan. Le 28 novembre 1969, trois jours avant la belle, le destin du foot australien a peut-être basculé comme l’explique Warren dans son autobiographie "La malédiction du football australien". Deux membres du staff discutent avec un journaliste local qui les a envoyés vers un docteur qui pourrait les aider en utilisant la magie noire….

Le début de la malédiction

Le rendez-vous a lieu. "L'idée, c'était qu'il enterre des ossements sous les buts, en jetant un sort au gardien rhodésien", explique Warren et cela semble fonctionner comme il le précise dans son livre. "Si brillant pendant les deux premiers matches, leur gardien est passé complètement au travers. Il n'a même pas pu finir le match. Après un choc avec Ray Baartz, il a été contraint de quitter le terrain. Nous avons gagné 3-1, sans problème."

Mais voilà, le sorcier vaudou vient alors réclamer une récompense : 1000 livres en cash. Les Australiens refusent. D'ailleurs, il est impossible pour eux de rassembler cette somme. "Il s'est senti trahi. Il nous a poursuivis partout jusqu'à ce que nous partions. Il criait que s'il n'était pas payé, c'est sur nous qu'il allait jeter un sort et que nous serions touchés par une malédiction."

Après 36h (!!) de voyage pour rejoindre Israel pour le dernier affrontement, les Australiens s’inclinent 1-0. Chez eux, au retour, ils partagent 1-1 et disent au revoir au Mexique. Quatre ans plus tard, heureusement, cette génération talentueuse se qualifie enfin pour le Mondial mais sera rapidement éliminée. Ce sera la dernière apparition avant 2006. 

John Safran en sauveur

A la sortie du livre de Johnny Warren, en 2002, on peut y lire. "Je ne peux pas m'empêcher de penser à tout ça. Tous ces désastres qui sont tombés sur l'équipe d'Australie depuis ont renforcé ma croyance en une malédiction. (…) Je pense que le football australien devrait envoyer quelqu'un au Mozambique avec mille livres en poche, chercher le sorcier et le payer pour qu'il mette un terme à cette malédiction. Cela pourrait valoir le coup d’essayer."

Un homme va le faire : John Safran, un comédien, essayiste et personnage atypique et controversé. En 2003, pour son documentaire "John Safran vs God", il se rend au Mozambique. Si le sorcier de 1969 est décédé, il en trouve un autre pour tenter de mettre fin à la malédiction. Ils se retrouvent à l'Estadio da Machava où un poulet est sacrifié et son sang répandu sur Safran. Ce dernier devait lui aussi réaliser une action en Australie. "Je suis allé au Telstra Stadium de Sydney, avec Johnny Warren et tous les deux, nous avons dû nous 'laver' avec la terre fournie par le marabout".

Et le 16 novembre 2005, après une défaite face à l’Uruguay à l’aller lors du dernier match de qualification, l’Australie se qualifie pour le Mondial au terme d’une séance de tirs au but où le héros se nomme Mark Schwarzer. " Come on Australie, Johnny Warren, this is for you !", hurle le commentateur de la SBS en hommage à Warren, décédé un an plus tôt. La qualification est-elle le résultat de l’action de Safran ou est-elle dû tout simplement à la génération Viduka, Kewell, Schwarzer et Cahill menée par Guus Hiddink? 

Découvrez ci-dessous le périple de John Safran au Mozambique : 



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